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Joachim Charles Napoléon Murat, prince de Pontecorvo (photo), aristocrate français membre de la famille Bonaparte-Murat, a adressé aux peuples d’Europe un appel à la veille des élections au Parlement européen :

– Nous sommes à un tournant critique où la Nation française accélère son déclin et risque de plonger dans une guerre aux conséquences dévastatrices et sans précédent. Le temps de l’action est donc venu.

C’est pour moi l’enjeu de ces élections au Parlement européen.

La construction européenne a d’abord été un formidable idéal et une source d’espoir. Celle d’une Europe des nations, conçue par le Général de Gaulle comme un espace privilégié d’alliances, de solidarités et de partenariats entre nations européennes souveraines et démocratiques. Airbus et Erasmus en sont les fruits. La preuve que l’Europe peut fonctionner dans l’intérêt de tous.

Mais une autre vision a pris le dessus, celle d’une Europe fédérale où les nations européennes seraient totalement diluées, transformées en eurozones au sein des « Etats-Unis d’Europe ». Une Commission européenne despotique, un euro déséquilibré, une CEDH instrumentalisée, un espace Schengen hors de contrôle, un Parlement désarmé, l’empilement des traités et la frénésie des directives sont les conséquences directes de cette évolution.

Cette accélération vers une Europe fédérale est incompatible avec la survie de notre Nation et avec l’esprit républicain et démocratique. Elle signe l’arrêt de mort de la social-démocratie à la française qui a mis plus d’un millénaire à se construire.

Les démissions successives de notre souveraineté nationale au profit d’une construction européenne fédéraliste détruisent peu à peu cette France, fleuron de l’émancipation, et sapent les derniers fondements de la démocratie et de notre souveraineté populaire.

L’esprit du temps, porté depuis plusieurs décennies par nos belles âmes un peu hors-sol, va vers la dilution de notre France dans une Europe aux mains de technocrates sans aucune légitimité démocratique qui décident autoritairement de notre avenir « dans l’obscurité des commissions et le clair-obscur des cours de justice ».

Qu’on donne donc au moins la parole à ceux qui refusent catégoriquement ce terrible gâchis.

Il est bien identifié. Il est depuis longtemps favorisé par l’ennui et le désintérêt que suscitent chez de nombreux citoyens français et européens les discussions incompréhensibles autour de la construction européenne. Cette méthode du charabia indéchiffrable, cette stratégie du discours volontairement hermétique a jusqu’à présent parfaitement fonctionné pour créer en silence, loin du consentement des peuples, une Union européenne antidémocratique, théâtre de toutes les corruptions, de toutes les ingérences et de tous les trafics d’influence publics ou privés.

Puis, brusquement, la situation s’est aggravée.

Aujourd’hui, nous nous précipitons dans des spirales qui nous mènent vers un conflit ouvert avec la Russie, avec des conséquences impossibles à anticiper dans un monde doté d’armes nucléaires.

Et pourtant, la simple suggestion de négociations de paix est présentée par les zélateurs de l’Europe fédérale comme une haute trahison au service de la Russie. Cette même Europe dévoreuse de nos Nations qui se prétendaient seules garantes de la paix continentale. Le camp des pacifistes est, à ses yeux, celui de l’ennemi : qui ose parler de paix mérite le peloton d’exécution médiatique et social.

Alors, est-ce cela l’Europe que nous voulons ? Une machine à intimider qui, pour justifier sa construction autoritaire, nous conduit vers un conflit majeur et nous prive de nos recours démocratiques comme de notre souveraineté la plus élémentaire ?

C’est pourquoi j’ai pris la décision de m’engager dans la campagne des élections européennes, pour proposer une alternative à cette inquiétante dérive fédéraliste.

Je m’engage donc sur la liste « Nous le peuple« .

L’objectif de « Nous le Peuple » est clair : restaurer le projet de l’Europe des Nations.

« Quand on veut, on peut, quand on peut, on doit » disait Napoléon Bonaparte.

The International Affairs