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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit « profondément alarmé » par les informations faisant état de charniers dans plusieurs endroits de la bande de Gaza assiégée.
« Il existe des récits contradictoires autour de plusieurs de ces charniers, y compris de graves allégations selon lesquelles certaines des personnes enterrées auraient été illégalement tuées », a affirmé, le mardi 30 avril, Antonio Guterres.
« Il est impératif que des enquêteurs internationaux indépendants, jouissant d’une expertise médico-légale, soient autorisés à accéder immédiatement aux sites de ces fosses communes, afin d’établir les circonstances précises dans lesquelles des centaines de Palestiniens ont perdu la vie et ont été enterrés ou réenterrés. »
« Les familles des morts et des disparus ont le droit de savoir ce qui s’est passé. Et le monde a le droit de répondre de toute violation du droit international qui aurait pu avoir lieu. »
Des centaines de corps ont été récemment retrouvés dans des fosses communes du complexe médical Nasser, de l’hôpital Shifa et autres sites. Les rapports indiquent que les corps ont été enterrés sous des tas de déchets et qu’ils concernaient des femmes et des personnes âgées.
Le Secrétaire général de l’ONU avait exhorté Israël à ne pas envahir Rafah, la qualifiant d’escalade intolérable.
Guterres a affirmé qu’une telle incursion aurait un impact dévastateur sur la vie des Palestiniens à Gaza et dans les territoires occupés.
« Tous les membres du Conseil de sécurité, ainsi que de nombreux autres gouvernements, ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération. J’appelle tous ceux qui ont une influence sur Israël à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour l’empêcher », a-t-il réitéré.
« Ils ont très peu à manger, pratiquement aucun accès aux soins médicaux, peu d’abris et nulle part où aller en sécurité. Dans le nord de Gaza, les plus vulnérables – des enfants malades aux personnes handicapées – meurent déjà de faim et de maladie. Nous devons faire tout notre possible pour éviter une famine d’origine humaine entièrement évitable », a indiqué Guterres.