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Par Elijah J. Magnier

La Résistance palestinienne a bombardé le point de passage de Karm Abu Salem (Kerem Shalom) près de Rafah, où les forces israéliennes ont massé d’importants effectifs en vue d’une incursion dans la dernière ville frontalière avec l’Égypte. Les forces israéliennes ne peuvent agir qu’avec l’autorisation de l’Égypte, afin de ne pas compromettre l’accord de paix de 1979. Même si Israël obtient cette autorisation, il s’agira d’une bataille limitée, moins intense que les campagnes menées dans le nord et le sud de Gaza, et seulement après l’évacuation de plus d’un million et demi de civils palestiniens. Sauf si son objectif est de se positionner entre l’Égypte et Gaza pour fermer définitivement le point de passage de Rafah. Néanmoins, il s’agira davantage d’une bataille que d’une guerre à grande échelle, et il est peu probable que son issue permette la libération des prisonniers israéliens ou la défaite du Hamas. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevy, a admis qu’après sept mois de destruction et d’opérations militaires à Gaza, « Israël n’a pas achevé sa mission ». L’ancien chef du renseignement militaire, le major Amos Yadlin, a répondu que « la guerre est terminée et ce à quoi l’on assiste actuellement, ce sont des combats sporadiques ». 

Le conflit ne se déroule pas comme Israël ou les USA l’avaient espéré. Les deux parties ont attendu plus d’une semaine avant que le Hamas ne réponde à la proposition de négociation, malgré la promesse du premier ministre Benjamin Netanyahou de démanteler l’organisation, mettre fin à son contrôle sur Gaza et capturer ou tuer ses dirigeants et ses membres.

Pour tenter de négocier avec le Hamas, l’administration américaine a dépêché à plusieurs reprises au Caire et au Qatar son directeur du renseignement national, William Burns, pour négocier avec la Résistance palestinienne. Ces efforts diplomatiques reconnaissent implicitement l’échec de la guerre israélo-américaine contre Gaza. Les résultats indiquent que les combats ont effectivement pris fin, les escarmouches sporadiques actuelles, qui varient en intensité, révélant une réticence à admettre la défaite avant de finalement céder aux demandes du Hamas de mettre fin à la guerre.

Le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que « les USA ne soutiennent pas un raid sur Rafah et croient qu’il existe d’autres moyens de vaincre le Hamas 

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