Lily Greenberg Call, assistante spéciale du chef de cabinet, a accusé le président d’utiliser le peuple juif pour justifier la politique américaine dans le conflit.

Associated Press – Une employée du ministère de l’Intérieur est devenue mercredi la première personnalité politique juive à démissionner publiquement pour protester contre le soutien des États-Unis à la guerre d’Israël à Gaza.

Lily Greenberg Call a travaillé pour les campagnes présidentielles de Joe Biden et de Kamala Harris, et a longtemps milité et défendu Israël à Washington et ailleurs avant de rejoindre le gouvernement.

Elle est au moins le cinquième membre du personnel administratif de niveau intermédiaire ou supérieur à rendre publique sa démission pour protester contre le soutien militaire et diplomatique de l’administration Biden à la guerre israélienne contre le Hamas, qui dure maintenant depuis sept mois.

Elle est la deuxième personne nommée à un poste politique à le faire, après la démission en janvier d’un fonctionnaire du ministère de l’éducation d’origine palestinienne.

Dans sa lettre de démission, elle fait part de son enthousiasme à l’idée de rejoindre une administration qui, selon elle, partageait en grande partie sa vision du pays. « Cependant, je ne peux plus, en toute conscience, continuer à représenter cette administration », écrit-elle.

Dans une interview accordée à l’Associated Press, M. Call a évoqué des commentaires de M. Biden, notamment lors d’un événement organisé par la Maison Blanche à l’occasion de la fête de Hanoukka, au cours duquel il a déclaré : « S’il n’y avait pas Israël, aucun juif dans le monde ne serait en sécurité », et lors d’un événement organisé la semaine dernière au Mémorial de l’Holocauste à Washington, au cours duquel il a déclaré que les attaques du 7 octobre menées par le Hamas, qui ont déclenché la guerre, étaient motivées par un « désir ancestral d’anéantir le peuple juif ».

« Il fait des Juifs le visage de la machine de guerre américaine. Il fait des Juifs le visage de la machine de guerre américaine, et c’est profondément injuste », a-t-elle déclaré, soulignant que ses ancêtres avaient été tués par des “violences soutenues par l’État”.

« Je pense que le président doit savoir qu’il y a des gens dans son administration qui pensent que c’est désastreux », a déclaré M. Call à propos de la guerre en général et du soutien des États-Unis à celle-ci. « Pas seulement pour les Palestiniens, pour les Israéliens, pour les Juifs, pour les Américains, pour ses perspectives électorales.