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© AFP 2023 / OMAR AL-QATTAA

Vendredi, la Maison Blanche a qualifié l’accord proposé par Israël au Hamas de « feuille de route pour un cessez-le-feu durable et la libération de tous les otages », qui permettrait un afflux d’aide humanitaire dans l’enclave assiégée. Les précédents accords de cessez-le-feu ont échoué.

Israël a accepté le nouvel accord-cadre visant à garantir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages, a déclaré dimanche le principal conseiller en politique étrangère du Premier ministre Benjamin Netanyah.
Le plan, révélé vendredi par le président américain Joe Biden, est « un accord que nous avons accepté – ce n’est pas un bon accord, mais nous souhaitons ardemment que les otages soient libérés, tous », a confirmé Ophir Falk, cité par le Sunday Times.

Il a ajouté qu' »il y a beaucoup de détails à régler » et que les conditions d’Israël concernant « la libération des otages et la destruction du Hamas en tant qu’organisation terroriste génocidaire » restent inchangées.
M. Falk a réaffirmé la position du premier ministre israélien selon laquelle « il n’y aura pas de cessez-le-feu permanent tant que tous nos objectifs n’auront pas été atteints ».

Les médiateurs du cessez-le-feu à Gaza, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, ont publié une déclaration commune appelant Israël et le Hamas à finaliser un accord « incarnant les principes énoncés par le président Biden ».

Le Hamas a déclaré vendredi qu’il saluait provisoirement la proposition du président américain Joe Biden concernant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
« Le mouvement de résistance islamique Hamas accueille favorablement l’idée du discours du président américain Joe Biden (…) dans son appel à un cessez-le-feu permanent, au retrait des forces d’occupation de la bande de Gaza, à la reconstruction [de la bande de Gaza] et à l’échange de prisonniers », a déclaré le mouvement.
« Le discours de Joe Biden contenait des idées positives, mais nous voulons qu’il se concrétise dans le cadre d’un accord global qui réponde à nos exigences », a déclaré à Al Jazeera un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan.

M. Biden, dont l’administration a joué sur les deux tableaux – livrant des armes à son allié Tel-Aviv tout en semblant s’engager dans une multitude d’activités de médiation – a révélé une nouvelle proposition globale visant à mettre fin à la guerre de Gaza.

Israël a offert une « feuille de route pour un cessez-le-feu durable et la libération de tous les otages », a déclaré le président américain lors de sa conférence de presse de vendredi.
La proposition, transmise par le Qatar au Hamas, comporte trois phases. La première phase durerait six semaines et comprendrait un cessez-le-feu temporaire, le retrait total des forces israéliennes de toutes les zones peuplées de Gaza et la libération d’un certain nombre d’otages par les deux parties.
Un cessez-le-feu permanent mettant fin à toutes les hostilités serait négocié au cours de la deuxième phase, qui pourrait inclure la libération de tous les otages restants et un retrait total des forces israéliennes de Gaza si les garanties de sécurité d’Israël sont satisfaites. Un plan de reconstruction majeur pour Gaza débuterait au cours de la troisième phase.

Ce qui est considéré comme un point d’achoppement pour la réalisation de l’accord, c’est qu’il implique la poursuite de la participation du Hamas aux accords aux côtés des médiateurs. Cependant, à aucun moment Israël n’a accepté de revenir sur son objectif d’éliminer le Hamas.

Il suffit de rappeler les précédentes propositions de cessez-le-feu de ces derniers mois, dont aucune n’a abouti. Une trêve proposée en février pour arrêter les combats avant le mois sacré du Ramadan, qui a commencé le 10 mars, ne s’est pas concrétisée.
Quant au Hamas, il insiste sur le fait que seul un cessez-le-feu permanent garantirait la libération de tous les otages.
M. Netanyahou subit la pression de son propre gouvernement de coalition, au sein duquel le ministre des finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, du parti Sionisme religieux, et le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, ont tous deux indiqué qu’ils démissionneraient si le plan proposé pour mettre fin aux hostilités sans détruire le Hamas et restituer tous les otages était accepté. Ces deux partis ont le pouvoir de démanteler la coalition gouvernementale. Dans le même temps, le parti centriste de l’Unité nationale de Benny Gantz souhaite que l’accord soit pris en considération.
Alors que les négociations se poursuivent, on estime que 36 439 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza et 82 627 blessés depuis le 7 octobre, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il ne restait pratiquement plus de services de santé à Rafah après la fermeture de l’hôpital al-Helal al-Emirati.

Sputnik