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Par Elijah J. Magnier
Pour la première fois dans l’histoire, un président américain, Joe Biden, présente au monde les détails d’une proposition israélienne de cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre dévastatrice de près de huit mois à Gaza, en commençant par la déclaration suivante : « Il est temps de mettre fin à cette guerre » : « Il est temps de mettre fin à cette guerre ». Le discours de M. Biden avait de multiples facettes. S’adressant non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi à la population israélienne, il a réaffirmé l’engagement indéfectible des États-Unis à soutenir Israël et sa sécurité. Simultanément, il a subtilement exhorté le gouvernement israélien à accepter la proposition, laissant la place au « diable dans les détails » de la feuille de route israélienne. Toutefois, le bureau du Premier ministre israélien a rapidement contredit l’annonce de M. Biden, affirmant qu’« Israël n’arrêtera pas la guerre sans avoir atteint ses objectifs ». Cette contradiction souligne la conviction des États-Unis que la guerre a épuisé toutes les options et n’a pas permis d’obtenir la « victoire totale » promise par le Premier ministre Benjamin Netanyahu au début du conflit.
Les négociations avec le Hamas, une entité que M. Biden et M. Netanyahu ont tous deux juré de détruire, témoignent de la position importante du Hamas dans ce conflit. L’annonce de Joe Biden a été faite vendredi soir, jour de shabbat pour les juifs, ce qui a empêché une réaction immédiate des responsables israéliens d’extrême droite opposés à tout accord.
Malgré leur soutien initial, les États-Unis reconnaissent aujourd’hui qu’Israël n’a pas réussi à vaincre le Hamas ni à libérer tous les otages et prisonniers. En réponse à l’annonce de M. Biden, le Hamas a accueilli favorablement la proposition. Il a toutefois réitéré ses conditions pour tout accord :
– Un cessez-le-feu permanent
– Retrait total d’Israël de la bande de Gaza
– Reconstruction du territoire
Le levier du Hamas reste les prisonniers et la résilience de la résistance palestinienne.
L’annonce de Joe Biden, qui bénéficie d’un soutien croissant à la suite de la condamnation du candidat républicain Donald Trump, renforce ses chances de réélection. Face aux retombées politiques potentielles, à la responsabilité des échecs de la guerre et aux accusations de corruption, M. Netanyahou doit naviguer dans cette situation précaire. L’acceptation de la feuille de route pourrait fracturer sa coalition, tandis que son rejet risque d’aliéner davantage les alliés occidentaux et de perpétuer les accusations de crimes de guerre et de génocide.
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