Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadrice américaine Lynne Tracy au sujet de l’attaque des Forces armées ukrainiennes (AFU) contre Sébastopol avec des missiles américains ATACMS.

Selon le service de presse du ministère russe des affaires étrangères, Mme Tracy « a été convoquée à propos d’un nouveau crime sanglant commis par le régime de Kiev, soutenu et armé par Washington, qui a infligé à la population pacifique de Sébastopol une frappe ciblée de missiles qui a fait de nombreuses victimes, y compris des enfants ».

« Il a été souligné que les États-Unis, qui mènent une guerre hybride contre la Russie et sont en fait devenus partie au conflit en fournissant à l’AFU les armes les plus modernes, y compris les missiles ATACMS à ogives en grappe utilisés contre les habitants de Sébastopol, dont le ciblage et la saisie des missions de vol sont effectués par des spécialistes militaires américains, portent une responsabilité égale à celle du régime de Kiev pour cette atrocité. Il a été dit à l’ambassadeur que de telles actions de Washington, qui visent à encourager les autorités pro-nazies d’Ukraine à poursuivre le combat jusqu’au « dernier Ukrainien » en autorisant des frappes à l’intérieur du territoire russe, ne resteront pas impunies. Des mesures de rétorsion suivront sans aucun doute », a déclaré le ministère russe des affaires étrangères dans un communiqué.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a commenté la situation en ces termes : « Nous assistons, d’une part, à une attaque absolument barbare en Crimée, une attaque au missile. Nous comprenons parfaitement qui en est l’auteur. La semaine dernière, le président [le président russe Vladimir Poutine] nous a dit à plusieurs reprises qui pointait ces missiles technologiquement complexes vers des cibles, et que ce n’était pas les Ukrainiens. Qui fournit ces lancements et ainsi de suite – tout est parfaitement clair. D’ailleurs, on peut s’adresser à vous ici en tant que représentants des médias – il suffit de demander à mes collègues en Europe, et avant tout à Washington, à mes attachés de presse, pourquoi leurs gouvernements tuent des enfants russes ».

Quant aux éventuelles mesures de rétorsion de Moscou contre les États-Unis en raison de leur implication dans l’attentat de Sébastopol, le porte-parole du Kremlin a insisté sur ce point.

« Le temps nous dira ce qu’il en est exactement », a-t-il ajouté.

Ministère russe des affaires étrangères, Izvestia