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par Caitlin Johnstone

L’ancien premier ministre israélien Ehud Olmert a lancé une attaque vigoureuse contre Benjamin Netanyahou dans les médias américains et israéliens pour avoir saboté la paix à Gaza et poussé Israël au bord du gouffre avec le Hezbollah au Liban, au cours de laquelle il a fait par inadvertance une reconnaissance intéressante qui va à l’encontre de l’impuissance feinte de l’administration Biden à freiner la folie d’Israël.
« J’accuse le Premier ministre israélien d’avoir délibérément tenté de détruire l’alliance politique, sécuritaire et militaire entre Israël et les États-Unis », écrit Olmert dans une tribune publiée dans Haaretz et intitulée « J’accuse Netanyahou de trahison« .
« Pendant de nombreuses années, la stabilité politique d’Israël sur la scène internationale a reposé sur le soutien absolu des États-Unis », écrit M. Olmert, qui ajoute : « L’ensemble de l’armée de l’air israélienne repose entièrement sur des appareils américains : avions de chasse, avions de transport, avions de ravitaillement et hélicoptères. Toute la puissance aérienne d’Israël repose sur l’engagement américain à défendre Israël. Nous n’avons pas d’autre source fiable pour les fournitures essentielles d’équipements, de munitions et d’armes de pointe qu’Israël ne peut pas fabriquer lui-même ».
Le discours controversé de Netanyahou devant le Congrès américain, l’humeur de la politique israélienne, le danger d’une guerre avec le Hezbollah et l’avenir du leadership israélien : ma conversation avec l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, tirée du GPS d’aujourd’hui pic.twitter.com/347ML4392t
- Fareed Zakaria (@FareedZakaria) 30 juin 2024
Les propos de M. Olmert font écho à ceux tenus en novembre dernier par le général de division israélien à la retraite Yitzhak Brick, qui avait déclaré à propos de l’assaut israélien contre Gaza : « Tous nos missiles, nos munitions, nos bombes guidées avec précision, tous les avions et toutes les bombes, tout cela vient des États-Unis. Vous n’avez plus aucune capacité. …] Tout le monde comprend que nous ne pouvons pas mener cette guerre sans les États-Unis. Un point c’est tout ».
Ces aveux francs de la part d’initiés de longue date du gouvernement israélien contrastent avec la façon dont l’administration Biden prétend, depuis les premiers jours de cette attaque, qu’il n’y a rien qu’elle puisse faire pour forcer Israël à être moins monstrueux et meurtrier à Gaza, se posant constamment en témoin passif d’atrocité génocidaire après atrocité génocidaire, tandis que la presse occidentale publie sans arrêt des articles anonymes sur la façon dont le président est secrètement contrarié par le régime de Netanyahou.
C’est un simple fait que la dépendance totale d’Israël à l’égard du soutien américain signifie que l’administration Biden dispose de tous les moyens de pression nécessaires pour mettre fin aux agressions d’Israël à tout moment, mais au lieu de cela, des fonctionnaires de la Maison Blanche comme John Kirby débitent des absurdités ridicules sur le fait qu’Israël est une nation totalement indépendante à laquelle les États-Unis sont incapables de dicter quelque condition que ce soit.
MAISON BLANCHE : « [Israël] est une nation souveraine. Ils planifient leurs opérations militaires, les mènent et font leurs choix. Ce n’est pas comme si nous leur donnions un devoir à faire à la maison et qu’ils devaient ensuite nous remettre leur plan pour que nous le corrigions » pic.twitter.com/obdGyGE2JF
- Ken Klippenstein (@kenklippenstein) 13 février 2024
Lorsque la presse lui a demandé en février si les États-Unis faisaient quoi que ce soit pour dissuader Israël de lancer son assaut sur Rafah, par exemple, M. Kirby a répondu comme suit :
« Israël est une nation souveraine. Il planifie ses opérations militaires, les mène et fait ses choix. Ce n’est pas comme si nous leur donnions un devoir à faire à la maison et qu’ils devaient ensuite nous remettre leur plan pour que nous le corrigions. Nous avons dit que de notre point de vue, en tant qu’ami d’Israël et en tant que partisan de ses efforts pour se défendre, nous nous attendions à ce que tout plan visant à entrer dans Rafah tienne dûment compte du fait que plus d’un million de civils y cherchent refuge ».
Depuis, Israël a lancé un assaut brutal sur Rafah, qui se traduit par des massacres réguliers de civils, et les forces de défense israéliennes s’efforceraient désormais de s’emparer de toute la ville. Et ce, bien que la Maison Blanche ait précédemment déclaré qu’une « opération terrestre majeure » à Rafah constituerait une « ligne rouge » pour cette administration.
Les États-Unis sont tout aussi responsables de ce qui se passe à Gaza qu’Israël lui-même, et seront également responsables de tout ce qui se passera au Liban. Ils pourraient mettre fin à cette situation à tout moment, mais ils choisissent de la maintenir. Comme l’a dit Noam Chomsky pendant la seconde Intifada, « ce ne sont pas des hélicoptères israéliens, ce sont des hélicoptères américains avec des pilotes israéliens ».
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