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Le secrétaire général du Hezbollah a exclu l’éventualité que l’ennemi israélien puisse mener une offensive au Liban jusqu’au Litani, assurant qu’il est coincé à Rafah dans la bande de Gaza.

Selon lui, l’ennemi est hanté plus que tout par notre entrée en Galilée, voire par l’idée même d’une infiltration »

Aux menaces du ministre de la Défense israélien Yoav Gallant selon lequel « les chars de Rafah pourraient parvenir au Litani », il a répondu que « nous voyons comment ces chars sont détruits à Rafah », assurant que les combattants de l’Unité des blindés dans la Résistance n’attendent que de voir les chars cachés dans les positions israéliennes frontalières se pointer pour les détruire.

« Ce qui nous importe dans cette bataille est ce que vit l’ennemi et le reconnait car notre bataille est avec lui », a-t-il affirmé rappelant que la résistance livre une guerre d’usure aux capacités de l’armée d’occupation.

Assurant que la résistance ne craint pas la guerre il a mis en garde l’ennemi israélien s’il lance une offensive contre le sud « nous nous défendrons et nous tolèrerons aucune agression ».

Et d’assurer tout de même que « dans la résistance et notre environnement, nous devrions rester prêts pour les pires éventualités quand bien nous aspirons au contraire ».

Les parties essentielles du discours de Nasrallah

Une guerre d’usure pour les capacités de l’ennemi

« Notre engagement dans la bataille Déluge d’al-Aqsa a été un engagement décisif dès le premier jour. Nous sommes entrés dans cette bataille et lui avons fixé des objectifs. Ce qui nous importe est ce que l’ennemi est en train de vivre et le reconnait. Nous avons voulu à travers ce front lui livrer une guerre d’usure pour ses capacités. Et c’est ce qui a été réalisé ».

« la résistance a pu occuper une partie de ses capacités et de ses forces et les a écartées de la participation à la bataille de Gaza et à trancher la bataille ».

Et d’assurer une fois de plus que « tous les protagonistes étrangers sont conscients que l’arrêt du front au nord dépend de l’arrêt de l’offensive à Gaza…. La bataille dans le nord est liée à celle de Gaza et s’ils veulent que le retour du calme au nord, il faudrait arrêter la guerre à Gaza ».

En manque d’effectifs, l’ennemi est dans une impasse sociale

« l’ennemi est terrifié non seulement par l’entrée en Galilée, mais par l’idée même d’une infiltration ; ce qui l’a poussé à renforcer la présence des soldats pour pallier à ce qui il a perdu sur le plan technologique ; ce qui a exacerbé son usure ».

« Le besoin de l’ennemi d’une présence humaine en raison de son attrition l’a poussé vers une impasse sociale en demandant aux Haredim de servir dans l’armée ce qui a poussé leur chef spirituel à leur demander de quitter l’entité… La guerre et le besoin incessant d’effectifs a poussé l’ennemi à prolonger la durée de conscription obligatoire ce qui a créé une impasse sociale à l’intérieur de l’entité ».

Deux choix devant l’ennemi : abdiquer ou la destruction

Nasrallah a assuré que le front du Liban continuera dans la réalisation de son objectif en faisait pression sur l’ennemi « afin qu’il choisisse une chose sur deux : abdiquer ou la destruction. L’ennemi vit ses pires jours dans cette bataille. »

« Aujourd’hui, Netanyahu, Ben Gvir et Smotrich qui s’entêtent à refuser de parvenir à un accord dans leur intérêt, pour garantir leur maintien au pouvoir… Le fiasco est le titre de la phase au sein de l’entité ennemie qui n’a réalisé aucun de ses objectifs à Gaza ».

Tout ce qui est admis par le Hamas, nous l’admettons

Concernant les négociations en cours, le chef du Hezbollah a affirmé que le Hamas représente toutes les factions de la résistance et les fronts de l’Axe de la résistance ».

« Tout ce qui est admis par le Hamas, nous l’admettons tous car il coordonne avec les factions. C’est généreux de leur part de nous mettre au courant et de nous consulter, mais nous leur disons tout le temps que nous sommes avec eux quoiqu’ils choisissent de faire. Nous ne voulons en rien qu’ils croient que nous sommes fatigués. Nous sommes avec eux jusqu’à la dernière ligne ».

Il a rendu hommage « au courage de la résistance palestinienne et à son unité face aux pressions exercées contre elle ».

Bataille de Rafah, un aveu de défaite

Concernant la bataille de Rafah, Nasrallah estime que « la persistance de Netanyahu de la poursuivre est un aveu de défaite car l’opération dans une zone aussi étroite devait se terminer en deux semaines ».

« Mais elle dure depuis deux mois et 4 jours et elle pourrait se poursuivre 4 mois encore ».

Nasrallah a évoqué ce qu’il a considéré être « un acquis libanais de la persévérance de la résistance palestinienne ». « Si l’ennemi avait réalisé une victoire rapide à Gaza, le Liban aurait été dans le cercle de la menace »

« A Rafah, avec ses 27 km2, il dit qu’il a besoin de 4 mois et il menace d’une invasion du sud (du Liban) jusqu’au Litani… Mais il a dû apprendre la leçon de la guerre de juillet 2006 surtout qu’il avait mis la barre haute pour ses objectifs et a échoué dans leur réalisation ».

De 3km à 8 km à 10 km

« L’ennemi avait parlé au début de la guerre qu’il veut éloigner le Hezbollah 3 km de la frontière. Alors nous avons dévoilé le Kornet d’une portée de 8 km alors l’ennemi a parlé qu’il veut nous éloigner 8 km de la frontière. Nous avons alors dévoilé Almas d’une portée de 10 km, et il a réclamé de nous éloigner 10 km de la frontière. Le ministre de la guerre Gallant a dit que le char qui sortira de Rafah pourra parvenir jusqu’au Litani. Mais nous voyons dans les vidéos que ces chars sont détruits par la résistance palestinienne ».

Vous savez ce qui attend vos chars

« Les frères dans l’unité des blindés qui dirigent leurs armes contre les positions israéliennes attendent le moment lorsqu’un char caché se pointe pour le détruire. L’ennemi ne déclare pas ceci, mais nous en diffusons les images ».

Nasrallah a mis en garde les Israéliens : « Lorsque vos chars viendront vers nos frontières, vous savez ce qui les attend. Nos tireurs sont perspicaces, nos bras sont nombreux et nos missiles encore plus ».

« La résistance ne craint pas la guerre ni ne s’en méfie la preuve en est les ripostes aux opérations de liquidation et dont la portée a atteint les 30 km en profondeur chez l’occupation en attaquant des sites sensibles tandis que les ripostes ennemies sont restreintes ».

Nous ne tolèrerons aucune offensive contre le sud

« si un accord de cessez-le-feu est conclu à Gaza, notre front s’arrêtera car nous sommes un front de soutien ».

« Nous avons entendu des propos de Gallant qu’au cas où la guerre s’arrête à Gaza il n’est pas nécessaire qu’elle s’arrête au Liban. Nous lui disons que si l’ennemi lance une offensive contre le sud nous nous défendrons et nous ne tolèrerons aucune offensive de l’ennemi ».

Et d’assurer que « dans la résistance et notre environnement, nous devrions rester prêts pour les pires éventualités quand bien nous aspirons au contraire ».

La réponse du président Pezeshkian, un message politique

Nasrallah a terminé son discours en présentant ses félicitations à la République islamique d’Iran pour ses élections présidentielles, pour la noblesse de son peuple et les débats qui ont eu lieu entre ses deux candidats. »

« Nous avons vu le niveau décadent des débats entre les candidats américains. Quelle différence avec celui des débats entre les candidats iraniens. Finalement les élections se sont déroulées dans la bonne ambiance avec un bon taux de participation. »

Il a aussi tenu à remercier le président iranien élu Massoud Pezeshkian pour avoir répondu à son message de félicitations.

« C’est la portée politique de ce message qui est essentielle et qui a confirmé la stabilité des principes de l’Iran dans son soutien a la résistance. Les gouvernements qui se sont succédés en Iran ont augmenté leur soutien aux mouvements de résistance. La réponse du président iranien à mon message et ses contacts hier confirment ceci ».

Al Manar