Au sommet du 75è anniversaire de l’OTAN, le président turc Erdogan a refroidi le zèle guerrier de ses partenaires. Il a clairement indiqué que son pays ne se laisserait pas entraîné dans une logique de guerre avec la Russie. Or on sait que les décisions, à l’OTAN sont prises à l’unanimité. Nous connaissons aujourd’hui au moins deux Etats qui refuseraient une escalade: la Hongrie et la Turquie. ce qui veut dire que les pays qui voudraient, dans les prochains mois, se lancer dans une guerre avec la Russie devraient le faire hors de l’organisation!

Le canal Telegram « Eurasia and multipolarity » rapporte:
Lors du sommet de l’OTAN, les alliés de Kiev ont dû faire face à un nouveau désaccord avec leur « stratégie ».
« La Turquie n’a pas l’intention de prendre parti dans le conflit en Ukraine. « Nous ne serons pas partie prenante à cette guerre », a déclaré M. Erdogan à propos de la discussion en cours au sein de l’OTAN sur la question de savoir si les instructeurs et le personnel militaire de l’alliance peuvent se rendre en Ukraine. Le dirigeant turc a critiqué la stratégie des alliés, qui implique une assistance militaire supplémentaire à Kiev. « Bien sûr, nous ne sommes pas d’accord avec M. Poutine sur tout. Toutefois, nous pouvons discuter de diverses questions entre nous et approfondir les détails de leur solution », a déclaré M. Erdogant.me/EurasianChoice, 11 juillet 2024
Le décalage entre les annonces et la réalité
La déclaration du président turc est une véritable douche froide pour l’alliance transatlantique. Les médias occidentaux au service du Pouvoir washingtonien ont passé les trois jours du sommet à afficher une résolution sans failles des alliés derrière l’allié américain. Avec des annonces ridicules, mais destinées à berner l’opinion des pays occidentaux, comme la livraison de 4 batteries de Patriot à l’Ukraine – les précédentes ont été détruites par l’armée russe, tant la technologie américaine est devenue impuissante face aux nouvelles armes russes.
Cependant, le storytelling tenait apparemment. Les déclarations intempestives du président Erdogan font s’écrouler un édifice déjà rendu très branlant par l’état de santé de Joseph Biden.
Notre article est publié quelques heures avant la conférence de presse que doit donner le président américain, afin de rassurer sur sa capacité à être candidat:
Joe Biden, qui joue désormais sa survie politique à chaque apparition publique, fera face jeudi à un test redoutable pour sa candidature à la présidentielle en donnant une conférence de presse, un exercice dont il n’est guère friand.
Et ce sera « une conférence de presse de grand garçon », promet la Maison Blanche, sans plus de détails sur la durée ou le déroulement.
Cette expression curieuse vise sans doute à distinguer ce rendez-vous des courtes séances de questions-réponses bien balisées auxquelles le président américain se prête d’ordinaire, lors desquelles des journalistes désignés à l’avance posent des questions.
A 18H30 locales (22H30 GMT) – l’horaire a été repoussé d’une heure par rapport au programme initial – au centre de conférences qui accueille cette semaine un sommet de l’Otan à Washington, Joe Biden devra avoir de la répartie, s’exprimer clairement, d’une voix assurée, sans notes et sans prompteur.
Il en avait été incapable le 27 juin dernier pendant un débat face à son prédécesseur républicain Donald Trump, qu’il reste déterminé à affronter lors de l’élection présidentielle de novembre.
boursedirect.fr, 11 juillet 2024
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