Le génocide israélien, largement soutenu par Joe Biden, a tué au moins 39 000 Palestiniens à ce jour, mais probablement bien plus.

Par Sharon Zhang , Truthout

Le président Joe Biden s’est vanté de sa prétendue charité envers les Palestiniens lors d’une interview lundi, affirmant qu’il a fait « plus » pour les Palestiniens « que n’importe qui » – en dépit du fait qu’il a fait plus pour perpétuer le génocide des Palestiniens à Gaza que n’importe quel dirigeant mondial en dehors d’Israël.

Dans une interview diffusée lundi dans l’émission « 360 With Speedy » de Complex, Joe Biden a laissé entendre qu’il méritait d’être félicité pour avoir soi-disant permis aux Palestiniens de Gaza d’accéder à l’aide humanitaire. En réalité, son administration a constamment encouragé les responsables israéliens à bloquer toute aide humanitaire à Gaza, ce qui a entraîné la famine et des maladies généralisées pour des centaines de milliers de Palestiniens.

« D’ailleurs, je suis celui qui a fait le plus pour la communauté palestinienne. C’est moi qui ai ouvert toutes les ressources. C’est moi qui ai fait en sorte que les Égyptiens ouvrent la frontière pour laisser passer les marchandises, les médicaments et la nourriture », a déclaré M. Biden dans l’interview filmée vendredi.

De nombreux défenseurs des droits des Palestiniens ont été horrifiés par la remarque de M. Biden. Le président a apporté un soutien inconditionnel à Israël, qui a tué au moins 39 000 Palestiniens au cours des neuf derniers mois. Les experts estiment qu’il s’agit là d’une estimation basse du nombre réel de victimes, qui, selon des calculs récents, pourrait s’élever à 186 000 personnes, voire plus.

L’administration Biden a tenté à plusieurs reprises de justifier le blocus quasi-total imposé par Israël à l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza, ce qui a entraîné la propagation de la famine dans l’ensemble de la bande de Gaza. Des fonctionnaires de l’ONU ont qualifié le blocus israélien soutenu par les États-Unis de « campagne de famine génocidaire ».
Bien que Joe Biden ait parfois reconnu la catastrophe humanitaire que les forces israéliennes ont provoquée à Gaza, il a permis qu’elle se poursuive pratiquement sans relâche. Son commentaire a peut-être fait référence à la coûteuse jetée de Gaza de son administration, qui n’a fourni pratiquement aucune aide aux Palestiniens, ou peut-être à son récent accord avec le président égyptien pour ouvrir le poste frontière de Karem Abu Salem – après qu’Israël ait pris le contrôle sanglant du poste de Rafah, où la grande majorité de l’aide humanitaire était entrée à Gaza avant le mois de mai.

M. Biden fournit également les armes qu’Israël utilise pour tuer les Palestiniens. Les États-Unis sont et ont longtemps été le plus grand fournisseur d’armes d’Israël, fournissant environ 70 % des armes d’Israël ces dernières années ; ensemble, les États-Unis et l’Allemagne sont responsables de 99 % des importations d’armes d’Israël.

M. Biden a poursuivi la longue tradition américaine d’armement d’Israël et l’a même accélérée dans le contexte du génocide israélien. L’administration Biden a envoyé au moins 6,5 milliards de dollars d’aide militaire à Israël depuis le mois d’octobre, soit environ 25 millions de dollars par jour. Cette aide comprend au moins 14 000 bombes de 2 000 livres, ainsi que des dizaines de milliers d’autres bombes et missiles.

Ailleurs dans l’interview, Biden a affirmé qu’il était sioniste et que les juifs du monde entier ne seraient pas en sécurité sans Israël, alors que de nombreux juifs font remarquer que l’idéologie du sionisme et des personnalités comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mettent en fait en danger les juifs, car l’existence d’Israël repose sur l’apartheid et le nettoyage ethnique des Palestiniens.

M. Biden a également menti sur la nature des livraisons de bombes lorsqu’on l’a interrogé sur son commentaire concernant le fait de « fournir à Israël toutes les armes dont il a besoin et quand il en a besoin » lors du débat désastreux qui l’a opposé à Donald Trump en juin.

« J’ai parlé d’armes défensives. Je leur ai refusé les armes offensives qu’ils utilisaient, les bombes de 2 000 livres et le reste », a-t-il déclaré dans l’interview de Complex. « J’ai été très clair. Ils ne peuvent pas utiliser les armes que nous leur fournissons, en fait, dans des zones civiles ».

Ce n’est pas le cas. Le « reste » des bombes qui ont été regroupées avec les bombes de 2 000 livres que son administration a mises en pause ont récemment reçu le feu vert des responsables de l’administration pour être envoyées en Israël – une cargaison de 1 700 bombes de 500 livres qui sont tout aussi mortelles que les bombes de 2 000 livres, mais dont la zone de destruction est plus petite. Israël a utilisé des bombes plus petites lors d’attaques « offensives » qui ont tué des dizaines de Palestiniens.

L’armée israélienne a largement utilisé ces bombes dans les zones civiles. L’une d’entre elles a été utilisée lors d’une récente attaque contre une zone qu’Israël avait désignée comme « zone humanitaire sûre », tuant au moins 90 Palestiniens samedi, le lendemain du jour où l’interview de M. Biden a été filmée.

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