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La décision de la Knesset de rejeter la création d’un État palestinien intervient peu avant la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington.

La Turquie a condamné jeudi l’adoption par le Parlement israélien d’une résolution rejetant la création d’un Etat palestinien, estimant qu’il s’agissait d’une indication claire du mépris d’Israël pour le droit international.
« L’acceptation par le parlement israélien d’une résolution rejetant la création d’un État palestinien est un autre signe du mépris d’Israël pour le droit et les accords internationaux », a déclaré le ministère des affaires étrangères, qualifiant cette action de “nulle et non avenue”.
Le ministère a souligné que « selon le droit international, la création d’un État palestinien indépendant et souverain dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, est obligatoire ».
En outre, il a critiqué les actions provocatrices du ministre israélien de la police, Itamar Ben-Gvir, qui, sous la protection des forces de sécurité israéliennes, a pris d’assaut la mosquée al-Aqsa jeudi matin.
« Israël doit mettre un terme à de telles actions qui ne feront qu’accroître les tensions dans la région », a déclaré la France.
Dans le même contexte, la France a critiqué le vote de la Knesset s’opposant à la création d’un État palestinien, estimant que « seule la solution des deux États peut apporter une paix juste et durable aux Israéliens comme aux Palestiniens et garantir la stabilité de la région ».
Le Quai d’Orsay a également dénoncé l’incursion de Ben Gvir dans la mosquée al-Aqsa ce matin, la qualifiant de « violation du statu quo sur l’esplanade des mosquées ».
« Ces actions irresponsables risquent de déstabiliser davantage la région », indique la déclaration française.
« La France rappelle la nécessité de préserver le statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem et souligne l’importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard.
Le Parlement arabe condamne la décision de la Knesset comme une violation flagrante du droit international
De son côté, le Parlement arabe a également rejeté la décision de la Knesset israélienne, la qualifiant de mépris flagrant pour les efforts internationaux visant à mettre fin à l’agression à Gaza.
Dans une déclaration, le Parlement a souligné que la reconnaissance d’un État palestinien par 149 États membres de l’ONU reflétait un soutien international fort en faveur de l’établissement d’un État palestinien souverain et indépendant.
En outre, il a appelé à suspendre l’adhésion d’Israël aux Nations unies et à l’Union interparlementaire jusqu’à ce qu’« Israël » se conforme aux résolutions juridiques internationales et respecte les droits des Palestiniens.
Elle a réitéré l’importance des efforts internationaux pour mettre fin au génocide, au nettoyage ethnique et aux déplacements forcés de la population de Gaza et a affirmé son soutien aux Palestiniens dans la réalisation de leurs droits, notamment le droit au retour, à l’autodétermination et à l’établissement d’un État souverain avec Al-Qods pour capitale.
Plonger plus profondément
Après le début de l’occupation d’Al-Qods-Est en 1967, « Israël » a conclu un accord permettant aux juifs d’accomplir des rituels dans la cour du mur d’Al-Buraq. Les non-musulmans pouvaient visiter al-Aqsa à certaines heures, mais il leur était interdit d’y accomplir des rituels.
Cette politique reste la politique officielle du gouvernement d’occupation israélien. Toutefois, ces dernières années, les factions d’extrême droite israéliennes ont de plus en plus remis en question ce statu quo. En particulier, en 2022, M. Ben-Gvir a souvent plaidé pour que l’al-Aqsa soit exclusivement juive.
Selon l’accord, les juifs sont autorisés à visiter la mosquée, mais pas à y accomplir des rituels. Toutefois, ces dernières années, le nombre croissant de colons israéliens, dont certains pratiquent des rituels provocateurs ou sont accompagnés par les forces d’occupation israéliennes, a renforcé les préoccupations palestiniennes de longue date quant à l’intention d’« Israël » d’occuper le lieu saint.
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