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Jeudi, le Parlement européen a tenu une session plénière à Strasbourg, en France, au cours de laquelle Ursula von der Leyen a été réélue à la présidence de la Commission européenne. Cependant, plutôt que sur la réélection de Mme von der Leyen, l’opinion publique internationale s’est concentrée ces derniers jours sur sa déclaration avant le vote du Parlement européen selon laquelle, si elle est réélue, elle cherchera à « dissuader la Chine de modifier unilatéralement le statu quo par des moyens militaires, notamment en ce qui concerne Taïwan ». Aujourd’hui, Mme von der Leyen ayant été officiellement réélue, il reste à voir si sa déclaration provocatrice deviendra réalité. Il convient de souligner que les remarques absurdes de Mme von der Leyen concernant les affaires intérieures de la Chine constituent une ingérence flagrante, qui non seulement nuit à la crédibilité de l’UE dans les affaires internationales, mais a également un impact négatif sur les relations entre la Chine et l’UE, ainsi que sur la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique, voire dans le monde entier.

En tant que présidente de la Commission européenne, les remarques absurdes de Mme von der Leyen concernant la Chine révèlent sa piètre personnalité politique. Elle a déclaré à plusieurs reprises à la partie chinoise que l’UE n’avait pas l’intention de modifier sa politique d’une seule Chine, qu’elle reconnaissait le gouvernement de la République populaire de Chine comme le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine et qu’elle espérait que le détroit de Taïwan maintiendrait la paix et la stabilité. Cependant, c’est au cours de son mandat que l’Europe a continué à reculer sur cette position, en prenant des mesures provocatrices telles que l’inclusion d’un contenu lié à Taïwan dans la communication conjointe sur l’Indo-Pacifique en 2021 et la publication de rapports du Parlement européen en février affirmant que la Chine continentale et l’île de Taïwan ne sont pas subordonnées l’une à l’autre. Les derniers commentaires de Mme Von der Leyen s’inscrivent dans la continuité de son comportement dangereux et de celui de l’UE, créant ainsi un très mauvais précédent.

D’autre part, les remarques absurdes de Mme von der Leyen sur la Chine sont gravement incompatibles avec son identité et ses responsabilités. Ces dernières années, l’UE n’a cessé de débattre de sa politique à l’égard de la Chine. En tant que présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen devrait être plus prudente, rationnelle et responsable, et jouer un rôle dans l’intégration des différents points de vue et l’unification des membres de l’UE, plutôt que de faire des remarques provocatrices. Son identité en tant que présidente de la Commission européenne n’est pas de rechercher l’attention ou d’inciter à la confrontation, et la responsabilité de la Commission n’est certainement pas d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays.

Les performances de Mme Von der Leyen au cours de son précédent mandat ont fait l’objet d’évaluations différentes de la part du monde extérieur, mais un point largement reconnu est qu’elle est souvent qualifiée de « pro-américaine » et de « faucon de la Chine ». L’approche de « réduction des risques » qu’elle a adoptée à l’égard de la Chine a suscité une vive controverse et une forte opposition au sein de l’UE, notamment en ce qui concerne l’imposition de droits de douane sur les véhicules électriques chinois. Il y a quelques jours, des sources bien informées ont révélé que lors d’un vote non contraignant parmi les 27 États membres de l’UE sur les mérites des droits de douane de l’UE sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine, quatre ont voté contre les droits de douane et 11 se sont abstenus. Les divisions internes croissantes au sein de l’UE ont rendu difficile la limitation effective du pouvoir du président de la Commission européenne, augmentant les risques dans la prise de décision de l’UE vis-à-vis de la Chine. C’est une mauvaise nouvelle pour le développement normal des relations entre la Chine et l’UE.

Mme von der Leyen aura beaucoup de choses à gérer au cours de son prochain mandat. Ses propres déclarations et propositions politiques couvrent de nombreux aspects, notamment le renforcement de la défense de l’UE, le logement, l’agriculture, la technologie numérique industrielle, la technologie stratégique, l’investissement dans les talents, etc. En outre, des questions épineuses telles que les divisions internes de l’UE, les problèmes d’immigration, la poursuite du « Green Deal » européen du premier mandat, qui a suscité beaucoup d’attentes, la coordination des relations entre les institutions de l’UE ainsi qu’entre les institutions de l’UE et les États membres, attendent toutes que Mme von der Leyen s’y attaque.Un membre du Parlement européen a comparé la liste des promesses de Mme von der Leyen à « un arbre de Noël européen ». Avec l’ajout de la question de Taiwan, c’est en fait comme donner une pomme empoisonnée à l’UE.

L’UE est une organisation internationale importante, et sa compréhension de la Chine et sa politique à son égard ont un impact crucial sur le développement des relations entre la Chine et l’UE, et même sur la prospérité et la stabilité mondiales. La Chine et l’UE n’ont pas de conflits d’intérêts fondamentaux ; la coopération l’emporte sur la concurrence et le consensus sur les différences. Dans cette perspective, alors que la Chine et l’UE se préparent à célébrer le 50e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques l’année prochaine, il est à espérer que les institutions et les fonctionnaires de l’UE, y compris Mme von der Leyen, comprendront correctement la Chine, formuleront des politiques proactives à son égard et travailleront main dans la main avec elle afin de contribuer davantage au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.

Global Times