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Le ministre français délégué aux Transports s’est exprimé.

Belga

Réseau SNCF: « Tout nous indique que ce sont bien des incendies criminels » (ministre)

« Tout nous indique aujourd’hui que ce sont bien des incendies criminels » qui ont paralysé une grande partie du réseau TGV français vendredi, a déclaré le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete. « Notamment la concomitance des temps, qui est plus que suspecte », a-t-il souligné.

Les systèmes techniques de la SNCF ont détecté le sabotage autour de 04h00 du matin, a retracé le PDG de SNCF Réseau (qui assure la sécurité, la maintenance et la modernisation du réseau ferroviaire français), Matthieu Chabanel. À chaque fois, l’acte a été perpétré à proximité d’une bifurcation de la ligne à grande vitesse.

Sur l’axe Est, la circulation est interrompue depuis 05h15 sur la ligne à grande vitesse, après un « acte de malveillance » dans la commune de Pagny-sur-Moselle (est), à proximité d’une bifurcation vers la Bretagne d’une part et le Sud-Ouest de l’autre. La reprise du trafic est prévue samedi. Sur l’axe Nord, un acte similaire a été constaté à la même heure « dans le secteur d’Arras » (nord) avec les mêmes conséquences, selon la SNCF. Là, la circulation ne devrait pas reprendre avant lundi.

Patrice Vergriete a également évoqué une tentative déjouée sur l’axe sud-est à Vergigny (entre Paris et Dijon), avec des « camionnettes », « des personnes qui ont fui » et « des agents incendiaires qui ont été retrouvés sur place ». Là aussi, une bifurcation de la ligne se trouve à proximité.

Ces lieux ont été « choisis particulièrement, pour avoir des conséquences lourdes », a relevé le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. « Un incendie prive en fait à chaque fois deux branches du réseau. » Il s’agit « d’incendies volontaires dans des canalisations où passent beaucoup de câbles qui servent à la signalisation dans les postes », selon M. Farandou.

Une source sécuritaire a affirmé que l’ensemble des services de renseignement français avaient été mobilisés. Le mode opératoire, des incendies volontaires sur des installations, ressemble à celui utilisé par l’ultragauche par le passé, a ajouté cette source.

L’enquête a été confiée au parquet de Paris. Aucun suspect n’a encore été identifié.

Attal appelle à être prudent sur les auteurs

A noter que le Premier ministre Gabriel Attal a lui aussi réagi vendredi, appelant « chacun à la prudence » alors que « l’enquête démarre » seulement.

« L’enquête démarre, j’appelle chacun à la prudence. Ce que l’on sait, ce que l’on constate, c’est que cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper », a expliqué le chef du gouvernement démissionnaire depuis la cellule de crise au ministère des Transports, assurant ne pas pouvoir en « dire davantage sur les auteurs, les motivations » dans l’immédiat.