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par Edouard Husson

Inauguration des JO: l’imagination triste de la caste à livre ouvert

En regardant la cérémonie d’inauguration des Jeux Olympiques 2024 à Paris, profondément ennuyeuse et sinistre, comme tout ce que produit le macronisme, je me suis souvenu de l’arrogance avec laquelle les scribouillards de la presse subventionnés avaient démoli, il y a moins d’un an, la cérémonie d’inauguration de la Coupe du Monde de rugby, jugée franchouillarde. A présent, le petit monde parisien a l’occasion de s’extasier, et il ne s’en prive pas, criant au génie à propos d’un spectacle triste, interminable, assorti de provocations d’adolescents attardés et bien loin de ce qui a constitué pendant longtemps, aux yeux du monde, la beauté française. En réalité, le spectacle était surtout intéressant parce qu’il se voulait une étape de plus dans la manipulation des esprits à laquelle se livre le macronisme. La caste y était lisible à livre ouvert.

Pour m’occuper entre deux baillements que m’inspirait un spectacle insipide, triste, en particulier dans ses provocations, j’ai relu le florilège d’insultes que les médias subventionnés, Libération en tête, avaient adressé à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de rugby, en septembre dernier, conçue par Jean Dujardin.

Rappelons-nous comment Libération titrait « Allez la Rance« . Avec bien peu d’originalité, puisque la France rance et moisie, c’était une image utilisée par Philippe Sollers, dans un éditorial du Monde, en 1999.

A croire que le petit monde parisien manque singulièrement d’imagination. Heureusement pour Libé, il y a eu l’inauguration des JO 2024, un spectacle cosmopolite, disruptif, créatif, inclusif, Hier soir, Libé se réjouissait de voir « l’extrême droite enrager », en particulier devant la blasphématoire parodie de la Cène de Léonard de Vinci, avec ses drag queens et son Dionysos en schtroumpf strip-teasé.

La caste sinistre et moche

Je ne sais pas si le spectacle conçu par Jean Dujardin en 2023 était génial. Mais celui sorti de l’imagination triste de Thomas Jolly ne l’était sûrement pas.

Je remarque que c’était la presse anglo-américaine qui s’était déchaînée contre le spectacle de Jean Dujardin. Et c’est la même qui s’extasie devant le spectacle d’hier soir. Un spectacle sinistre et moche. Pourquoi ne pas dire ce que nous ressentons?

L’espace éclaté et la domination de la caste

La forme en révèle autant que le contenu. Le spectacle de septembre 2023 se déroulait dans le stade. Il y avait une unité de lieu. Tout le monde pouvait tout voir. Il y avait à la fois proximité et vue panoramique.

Ce qui me frappe au contraire dans le spectacle d’hier, c’est l’impossibilité pour un spectateur de tout voir autrement que par l’intermédiaire des médias. Notre regard était manipulé. L’espace était éclaté.

la cérémonie se déroulait dans une ville segmentée, où l’accès était difficile voire impossible. L’hôte de la cérémonie, Emmanuel Macron, connaissait le spectacle à l’avance, il en avait revu les détails, dans les circonstances d’un totalitarisme post-moderne. Nous les spectateurs étions condamnés à l’alternative entre une vue parcellaire ou bien une vue globale prescrite par les caméras et les commentaires.

Au total cette cérémonie ne m’a pas mis en extase comme les journalistes de la presse subventionnée. Elle ne m’a pas jeté non plus dans la colère noire et sincère de spectateurs qui ne voyaient rien de la beauté française dans ce spectacle déstructuré. Non, la cérémonie m’a mis les sens en alerte: elle est une étape de plus dans la manipulation macronienne des esprits.

Il faudra la décortiquer plus à fond car elle a un avantage: elle permet d’y lire la caste à livre ouvert.

Le Courrier des stratèges