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Benjamin Netanyahu, Golan, Hassan Nasrallah, Hezbollah, Israël, Majdal Chams
S’exprimant lors de la cérémonie des funérailles du commandant martyr Fouad Choukor, tué dans un raid israélien mardi sur la banlieue sud, le secrétaire général du Hezbollah a menacé que la résistance allait surement riposter sans préciser ni quand ni comment.
« Nous recherchons une riposte réelle et très réfléchie et non une réponse formelle », a-t-il affirmé lors de son discours retransmis via écran dans la succursale de Sayed al-Chouhada dans la banlieue sud de Beyrouth où était organisée la cérémonie à laquelle ont participé des milliers de personnes.
S’adressant à l’ennemi israélien il a dit : « la résistance ne peut que répondre, ceci est réglé et en dehors de toute discussion. L’ennemi et ceux qui sont derrière lui devraient attendre notre riposte prochaine . Ce n’est pas discutable. Les jours et les nuits sont entre nous. »
Nasrallah avait auparavant contesté la version israélienne des faits dans la localité Majdal Chams dans le Golan syrien occupé, réitérant les accusations exprimées par le Hezbollah que le massacre des 12 martyrs est le produit d’un projectile israélien et non de la résistance qui selon lui « a le courage de le reconnaitre si elle l’avait fait, même lorsqu’il s’agit d’une erreur ».
Estimant que les accusations israéliennes au Hezbollah servaient selon lui à semer la zizanie entre la communauté druze et la communauté chiite, sachant que la bataille Déluge d’al-Aqsa a réussi à franchir le défi des divisions communautaires traversé ces dernières décennies, il a salué les positions honorables des dirigeants et des gens de cette localité.
« La vérité est que l’agression contre la banlieue n’est pas une réponse à l’incident de Majdal Shams, mais plutôt une partie de la guerre et une partie de la réponse au front de soutien libanais », a-t-il souligné.
Et d’assurer « nous payons le prix de la défense des lieux saints et du soutien à Gaza » et « c’est un prix que nous sommes prêt à payer ».
Après avoir longuement détaillé la nature de l’offensive israélienne sur la banlieue sud au cours de laquelle 5 civils sont tombés en martyrs, Nasrallah a aussi indiqué que « l’ennemi visait par ce crime l’environnement de la résistance dans le but de le fragiliser ou de l’apeurer afin d’influencer la résistance dans son escalade», il a assuré que « l’ennemi israélien doit attendre la vengeance du peuple honorable de cette oumma ».
Nasrallah a également évoqué le martyre du chef du bureau politique du Hamas Ismail Haniyeh tué à Téhéran a l’aube du mercredi dernier. Il assuré que la République islamique ne manquera pas de venger cet attentat perpétré sur son sol.
« Comment pourraient-ils (les Israéliens) imaginer qu’ils peuvent tuer Ismail Haniyeh et que l’Iran se taise ? », s’est-il interrogé après avoir qualifié les dirigeants israéliens « de stupides ».
Les idées principales du discours.
Hommage au commandant Haniyeh
Au début, avant de parler de notre martyr et des récents événements, je voudrais m’adresser a l’occasion du martyre grandiose et de l’assassinat dangereux qui a abouti au martyre au grand commandant le chef du bureau politique du Hamas, Je voudrais m’adresser en votre nom et au nom de notre résistance aux frères du Hamas et plus spécialement a ceux des Brigades Ezzddine al-Qassam , a tous les chers frères dans les factions de la résistance palestinienne au cher peuple palestinien, patient et qui admet les sacrifices,et a chaque résistant libre et honorable qui se considère comme partenaire dans cette bataille de défense des opprimes, la bataille de confrontation avec les tyrans oppresseurs, criminels, barbares, racistes Nous nous adressons a eux pour leur adresser les condoléances et les félicitations et plus précieusement a la famille de Ismail Haniyeh cette famille généreuse qui a offert ses fils, petit- fils, ses filles des dizaines des femmes, hommes et enfants de sa famille comme martyrs dans les massacres perpétrés par l’ennemi sioniste tous les jours…
Nous sommes affligés. Nous sommes des gens ordinaires
Revenons à l’attaque contre la banlieue sud de Beyrouth. Cet incident a eu lieu le mardi, le but de l’ennemi principalement a été comme il a déclaré de viser le commandant. Il a frappé un bâtiment résidentiel civil rempli de gens, des femmes, des hommes des enfants à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Cette offensive a abouti au martyre de 7 personnes, 3 femmes et deux enfants, ainsi qu’un iranien en plus du commandant Fouad Choukor… et des dizaines de blessés, dont la plupart des femmes et des enfants…
Bien entendu, nous somme affligés, mais nous patientons et faisons face au drame par la belle patience, par la soumission à la Volonté de Dieu et en se remettant à Dieu car nous avons foi en Dieu et en le Jour dernier…
Concernant l’évènement du martyre du commandant martyr Ismail Haniyeh, l’on peut constater dans le communiqué du Guide sayed Khamenei qu’il utilise le terme « cet attentat nous a fait mal et a martyrisé le Front de la résistance »…
Ceci nous cause de la douleur, nous sommes des gens d’affection, nous sommes des gens ordinaires.
Au moment où nous considérons que l’Imam Hussein est le grand martyr de l’islam, nous le pleurons aussi depuis plus de 1400 années et nous continuerons à le pleurer jusqu’au jour de la Résurrection
Nous présentons nos condoléances aux familles des martyrs mais nous les félicitons aussi pour cette fin sublime. En fin de compte tout être humain va goûter à la mort « Tu es mortel et ils sont mortels ». Et comme la mort est inévitable, il n’en demeure pas moins que la mort la plus honorable est de mourir dans la voie de Dieu….
L’agression de la banlieue fait partie de la bataille
L’ennemi a donné un titre à son offensive contre la banlieue dans les termes les plus claires. C’est une agression contre un quartier de la capitale, le ciblage d’un bâtiment résidentiel civil et non d’une base militaire, c’est un assassinat de civils des femmes et des enfants, en plus de la liquidation d’un grand commandant de la résistance.
Il l’a présenté comme étant une réaction. Il l’a véhiculé ainsi pendant plusieurs jours… Des pays hypocrites sont intervenus et ont dit que cette agression devait être acceptée. Comme quoi il a le droit de réagir sur des allégations. C’est inadmissible pour nous.
C’est une nouvelle agression qui fait partie de la bataille, depuis l’implantation de l’entité, et les massacres précédents perpétrés depuis des décennies. Elle fait partie de la guerre sioniste-américaine contre la région et ses peuples. Mais le fait que l’ennemi dise que c’est une réaction à ce qu’il s’est passé a Majdal Chams est trompeur, mensonger et perfide.
L’incident de Majdal Shams: accuser la résistance pour disculper les soldats de l’ennemi
Deuxièmement, l’ennemi a affirmé que notre grand commandant avait tué les enfants de Majdal Chams, ce qui est une tentative de fourvoiement. Lors de l’incident de Majdal Chams, un missile est tombé sur la ville. Nous avons catégoriquement nié notre responsabilité dans cet incident et nous avons le courage d’en assumer la responsabilité si nous avions commis une erreur et de l’admettre, mais notre enquête interne minutieuse nous a conduit à ce résultat. nous avons attendu plusieurs heures pour vérifier de notre côté.
Mais l’ennemi n’a pas tardé à porter des accusations et à s’ériger en procureur général, en juge et en bourreau. Et les Américains ainsi que certaines chaînes satellitaires internationales et arabes, laides et vilaines, se sont rangés du côté de l’ennemi et ont promu ses allégations pernicieuses. Car la deuxième hypothèse soutenue par de nombreux experts militaires était la chute d’un missile d’interception à Majdal Chams, mais « Israël » ne peut admettre ceci, alors que nous avons d’innombrables précédents de tels missiles d’interception qui sont tombés à Akka et ailleurs, et qui ont causé des blessés israéliens et provoqué des incendies. Mais ici, quand ils ont vu qu’il y avait des enfants, et dans Golan et des druzes, ils ont rapidement accusé la résistance.
Je dois assurer que cette accusation est injuste, trompeuse, fausse et pernicieuse.
Le but initial de cette affirmation est de disculper les soldats ennemis de l’incident de Majdal Chams parce qu’il y avait des échanges de tirs à la frontière et des missiles d’interception ont été tirés.
Semer la zizanie entre les druzes et les chiites
Le deuxième but a été de semer la zizanie entre le peuple du Golan et avec lui tous les unificateurs druzes d’un côté et la résistance et la communauté chiite de l’autre. Aujourd’hui, l’ennemi voit que l’un des résultats les plus importants de la bataille du Déluge d’Al-Aqsa et des fronts de soutiens, et grâce aussi aux positions honorables de dirigeants religieux et politiques, est qu’elle a contribué à surmonter l’épreuve (des divisions) communautaires et sectaire pour laquelle ils ont travaillé afin de l’exacerber au cours de la dernière décennie, c’est pourquoi ils s’efforcent de restaurer cette atmosphère sectaire.
Mais grâce à Dieu et à la prise de conscience et aux positions décisives exprimées par un grand groupe de dirigeants politiques et religieux des unificateurs druzes au Liban et en Syrie, mais aussi grâce à la position du peuple du Golan, où les gens ont expulsé les responsables sionistes, tout cela a contribué à enterre la discorde et a l’avorter et à exonérer la résistance de cette accusation. Je dois remercier ces dirigeants pour cette position.
En votre nom aussi, je dois adresser aux familles des martyrs du Golan mes condoléances pour cet incident douloureux et prier Dieu pour qu’Il leur accorde la patience.
La vérité est que l’agression contre la banlieue n’est pas une riposte à l’incident de Majdal Chams, mais elle fait plutôt une partie de la guerre et une réponse au front de soutien libanais.
Nous acceptons de payer le prix de notre soutien à Gaza.
Netanyahu l’a dit plus tard. Il importe peu à Netanyahu d’exploiter l’assassinat d’un commandant du calibre de Fouad en l’attribuant à Majdal Chams. Il doit l‘investir dans le front nord et avec l’opinion publique israélienne qui se plaint des fiascos. Il doit l’exploiter dans des réalisations et les Israéliens ont parlé franchement.
Il va plutôt l’investir dans une réponse au soutien à Gaza. Oui nous payons donc ici le prix de notre soutien à Gaza et au peuple palestinien, à la cause palestinienne et de notre défense des lieux saints. Ce n’est pas la première fois. Nous avons offert des centaines de martyrs. C’est un prix que nous acceptons de payer dès le début, parce que nous sommes entrés dans cette bataille à partir d’une position de foi, dans sa moralité, sa légitimité et son droit, et quand nous entrons dans cette bataille, nous tous, pas seulement les combattants, nous tous, nos grands et petits, nos dirigeants, nos cadres, nos combattants, nos famille notre environnement et tous le public de la résistance, du Hezbollah, du mouvement Amal, de la Jamaa al-Islamiya et de tous les autres partis, nous tous, lorsque nous avons décidé de participer et de coopérer dans cette bataille, nous avons porté notre sang dans nos mains. C’est le cas de nous tous. Nous portons notre sang dans une main et notre linceul de l’autre, comme je l’avais dit pour le martyre de Haj Imad (Moughniyeh, ndlr)
Raison pour laquelle nous ne sommes pas surpris par le prix que nous aurons à payer. Cette bataille mérite ce sang précieux.
Une nouvelle étape de la bataille. Il n’est plus question de fronts de soutien
En vérité nous sommes face à une bataille majeure.
Elle a franchi la question des fronts de soutien. Il y a une vraie bataille à Gaza, au sud du Liban au Yémen même en Irak. Tout est concomitant. Al-Hodeïda est pilonnée au Yémen, Jurf al-Sakher est pilonné en Irak, Ismail Haniyeh est tué à Téhéran et le chef Fouad Choukor est tué dans la banlieue sud.
Ce n’est plus une question de fronts de soutien. C’est une bataille ouverte sur tous les fronts: Gaza, le Liban, le Yémen, l’Iran et l’Iran. Elle est entrée dans une nouvelle phase.
L’honneur des Iraniens bafoué. Riez un peu, vous pleurerez beaucoup
Ce que nous avons entendu dans le discours de l’imam Khamenei, puis du président de la république, des commandants des gardiens et des autres responsables iraniens, est qu’ils ne considèrent pas seulement que leur souveraineté a été violée. Lorsqu’ils parlent de l’événement de l’assassinat du commandant martyr Haniyeh, ils parlent d’une violation de leur souveraineté en premier, d’une violation de leur sécurité nationale en second, d’une violation de leur prestige et que leur honneur a été violé.
Nul doute qu’ils sont très contents et bien boursouflés après leur attaque à al-Hodeïda, l’assassinat de Haniyeh à Téhéran et du chef sayed Mohsen dans la banlieue.
Ça ne fait rien. Riez maintenant. Riez un peu, mais vous pleurerez beaucoup. Vous ne savez pas quelles lignes vous avez franchies, ni quel type d’agression vous avez commis, ni vers où vous allez.
Oui, les ennemis doivent le savoir et les amis aussi : nous sommes entrés dans une nouvelle phase qui est différente de toutes les précédentes. Sa gravité dépend du comportement de l’ennemi et de ses réactions.
Les asassinats n’arrêtent pas la résistance
L’objectif de l’élimination des commandants, qu’ils soient politiques, militaires, sécuritaires ou autres est de porter atteinte au groupe auquel ils appartiennent, d’affecter sa volonté, sa persévérance, ses décisions, le but étant de le soumettre, de lui faire peur…
D’aucun à l’intérieur de l’entité ont dit à Netanyahu que ces assassinats n’arrêtent pas la résistance ni ne l’affaiblissent compte tenu de l’expérience et nous allons en payer le prix. Oui. C’est un fait…
Chez le mouvement Hamas, son fondateur s’est élevé en martyr, d’autres grands commandants aussi, le martyr Rantissi et d’autres. Il (Netanyahu) mise aussi sur l’assassinat du grand commandant jihadique Mohammad Deif… mais la courbe du Hamas est toujours ascendante. Il n’a cessé de grandir et de se développer…
Il en est de même pour le Jihad islamique…
Et aussi pour le Hezbollah. Ils ont tué notre secrétaire général Abbas Moussaoui, notre grand commandant Imad Moughniyeh, mais notre courbe aussi est ascendante…
Cet objectif ne peut en aucun cas se réaliser. Pourquoi ? Parce que ce groupe est formé de personnes qui croient en Dieu, qui sont prêts au sacrifice avec ce qu’elles ont de plus cher et qui possèdent un formidable héritage doctrinal, culturel et émotionnel énorme qui les alimentent en une énergie spirituelle et morale énorme et parce qu’elles ont une capacité d’endurance et de patience pour face aux drames, aux épreuves et aux douleurs…
Pas de capitulation sur les fronts de résistance
Rentrons dans le vif du sujet. La capitulation des fronts de résistance est impensable, quelle que soient les pressions. À Gaza, le massacre des enfants n’a cessé aucun jour.
La scène la plus hypocrite que le monde ait pu regarder dans le monde est celle du discours de Netanyahu au Congrès américain pendant que les Américains l’applaudissaient. Il n’y a pas de mensonge et de charlatanisme plus énorme que ce qui s’y est passé.
Celui qui veut faire épargner à la région le pire, devrait obliger « Israël » à arrêter l’offensive à Gaza. Même si vous tuez encore davantage, même si vous détruisez encore davantage et même si vous allez encore plus loin et transgressez toutes le lignes rouges, hormis notre réaction, il n’y aura aucune solution autre que d’arrêter l’offensive sur Gaza.
« Israël » ne sait pas où aller.
Deuxièmement : Nous devons séparer deux choses. Moi j’ai demandé an frères dans le sud de calmer la bataille ces jours-ci…
La première chose : le retour à la normale sur le front libanais de soutien à Gaza se fera à partir de demain matin. Cela n’a rien à voir avec la riposte à l’assassinat de Fouad. La reprise des opérations ne s’inscrit pas dans le cadre de la riposte à l’assassinat de Fouad, mais dans la continuité de la bataille dans son cours normal.
La deuxième question est en lien avec la riposte à ce crime, qu’il s’agisse de l’attaque contre la banlieue, de la mort de civils et l’assassinat de M. Fouad. Pour nous, la résistance ne peut que riposter, et cela est réglé et en dehors de toute discussion. Je dis à l’ennemi et à ceux qui sont derrière lui d’attendre notre réponse qui viendra, si Dieu le veut. Cette question n’est pas sujet à la discussion ou au débat. Aujourd’hui, je ne veux pas m’en tenir au discours je me contenterai d’une seule phrase : l’ennemi et ceux qui sont derrière lui devraient attendre notre riposte qui adviendra certainement . Ce n’est pas discutable. Les jours, les nuits et le terrain sont entre nous.
Depuis l’assassinat de Fouad et de Haniyeh, l’entité est en état d’alerte maximale, l’armée de l’air, dans l‘armée, ils ont convoqué les réservistes, ils ont annulé les congés, ils ont évacué la base Ramat David qui a été filmée par al-Hodhod (drone de reconnaissance, ndlr), ils évacuent à Akka et ailleurs…
Ils ont ouvert la bataille avec tout le monde. Ils ne savent pas d’où la riposte va venir, du nord de la Palestine, de l’est de la Palestine, du sud de la Palestine. Ils ne savent si cette riposte viendra séparément ou simultanément. « Israël » ne sait pas où aller.
Nous allons riposter. C’est réglé
Je dis aux frères et sœurs du public de la résistance, maintenant la bataille psychologique va battre son plein, mettez tout cela de côté.
Je dis au public de la résistance que le Front de la résistance combat avec colère et sagesse, avec colère et raison… et avec courage… et il possède les moyens. C’est nous qui avançons et choisissons la riposte. Je ne dis pas que nous nous préserverons le droit de décider du temps et du lieu de la riposte. Pas du tout. Nous allons riposter. C’est réglé. Et ils doivent attendre. Ils doivent attendre. Les jours, les nuits et le terrain.
Pour nous, maintenant la décision revient au terrain qui connait ses conditions et ses occasions. Nous cherchons une vraie riposte, et non une riposte formelle. Une réelle occasion et une riposte réfléchie.