Étiquettes

, ,

Bloomberg a rapporté, en citant des sources, que le premier lot d’avions de combat F-16 fournis par l’OTAN était arrivé en Ukraine. Selon l’agence, « le nombre de jets est faible ». Les sources ont ajouté qu’il n’était pas clair si les pilotes ukrainiens, qui se sont entraînés en Occident au cours des derniers mois, « utiliseront immédiatement les avions de guerre ou si le processus prendra plus de temps ».

Le journal The Telegraph a rapporté que les F-16 fournis à l’Ukraine avaient effectué leurs premiers vols dans une capacité de « défense aérienne », selon Sputnik Globe.

L’ancienne ministre néerlandaise de la défense, Kajsa Ollongren, avait déclaré dans les derniers jours du précédent gouvernement que les autorités du pays avaient donné l’autorisation d’exporter 24 chasseurs F-16 vers l’Ukraine, dont le premier lot serait bientôt livré.

L’ambassadeur russe aux Pays-Bas, Vladimir Tarabrin, a déclaré à Sputnik que Moscou considérait cette décision comme une manœuvre délibérée de La Haye visant à intensifier le conflit et à déstabiliser la situation.

Le ministère russe de la défense a déclaré précédemment que l’armée russe commencerait à chasser les F-16 dès leur arrivée et que les systèmes de défense russes se débarrasseraient du premier lot de ces jets dans plusieurs semaines.

Vladimir Poutine s’est entretenu avec des pilotes militaires russes en mars et a souligné que les F-16 ne changeraient pas la donne pour Kiev. « S’ils fournissent des F-16… je pense, et vous le comprenez mieux que quiconque, que cela ne changera pas la situation sur le champ de bataille », a déclaré M. Poutine.

Si les F-16 sont effectivement conçus pour contrer des cibles aériennes se déplaçant relativement lentement, comme les missiles de croisière, l’efficacité de ces avions contre les raids aériens russes est discutable, selon l’analyste militaire russe Dmitry Drozdenko.

Il ajoute que toute attaque aérienne d’un groupe russe impliquerait jusqu’à vingt missiles de croisière et qu’il est peu probable que les F-16 donnés à l’Ukraine soient en mesure d’abattre tous ces missiles.

« Je pense qu’ils essaieront d’engager un combat aérien et d’attaquer nos [jets] Su-34 qui infligent actuellement de sérieux dégâts aux fortifications ukrainiennes grâce aux bombes planantes dotées du module universel de vol plané et de correction », déclare M. Drozdenko lorsqu’on lui demande comment Kiev pourrait essayer d’utiliser ces F-16 à d’autres fins.

« Pour ce qui est de notre réponse, nous disposons de Su-30 et de Su-35, des appareils plus avancés que ces F-16. Et je sais que nos pilotes se préparent à affronter l’ennemi dans notre ciel », note-t-il.

Selon M. Drozdenko, la portée des systèmes radar des avions de combat russes et la portée de leurs missiles air-air dépassent celles des radars et des missiles utilisés par les F-16, de sorte que les Russes ont tous les moyens de faire face à la nouvelle menace.

« La seule réponse à cette situation est de détruire ce matériel, tout comme les chars Leopard et Abrams », ajoute-t-il.

L’image d’un avion F-16 « ukrainien » détruit près d’Odessa apparaît comme un incident belge.Photo : Defense Express

Aucun équipement fourni à l’Ukraine par l’Occident collectif ne pourra renverser le cours du front en faveur de Kiev et empêcher la Russie d’atteindre les objectifs de l’opération militaire spéciale, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergey Ryabkov à la chaîne de télévision Rossiya-1, en réponse à une question sur les livraisons d’avions de combat F-16 à l’Ukraine, selon les citations de l’agence TASS.

« Aucun équipement occidental arrivant en Ukraine et entretenu par des instructeurs locaux ou [étrangers] venant des pays d’où provient cet équipement ne pourra nous empêcher d’atteindre les objectifs de l’opération spéciale. Il n’y a pas d’équipement, quel qu’il soit », a souligné le diplomate. « Ils n’ont aucun moyen de changer la situation en leur faveur ».

M. Ryabkov a ajouté que « les débris et les fuselages brûlés » des F-16 seront exposés lors de l’exposition des trophées de l’OTAN sur la colline de Poklonnaya.

Kiev pourrait choisir de stationner les F-16 en Pologne ou en Roumanie pour les mettre à l’abri des frappes aériennes russes. Un F-16 se rendrait alors sur une piste d’atterrissage pour se réarmer et se ravitailler rapidement, effectuerait une sortie depuis cet aérodrome ukrainien et s’enfuirait ensuite rapidement vers une base aérienne dans l’un des deux pays de l’OTAN susmentionnés.

The International Affairs