Étiquettes
Al-Mayadeen, Farah Omar, Hanaa Mahameed, liberté de la presse, Majdal Shams, menaces contre les journalistes, Sécurité nationale d'Israël
En novembre, Israël a interdit le média libanais pendant deux mois en invoquant l’atteinte à la sécurité nationale.

Israël a approuvé dimanche une proposition du ministre des Communications, Shlomo Karhi, visant à interdire pour la deuxième fois au réseau médiatique Al-Mayadeen de travailler à l’intérieur du pays. La décision comprend la confiscation de son équipement et le blocage de ses sites web.
Les médias israéliens ont rapporté que le ministre des communications, Shlomo Karhi, a pris une nouvelle décision gouvernementale d’interdire le réseau après avoir obtenu un « avis professionnel » des agences de sécurité et reçu l’approbation du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le gouvernement israélien avait déjà pris un arrêté pour empêcher le réseau libanais de travailler en Israël en novembre 2023, sous prétexte qu’il portait atteinte à la sécurité nationale d’Israël. L’ordonnance a expiré en janvier et Al-Mayadeen a repris ses activités.
La décision de bloquer à nouveau la chaîne, considérée comme sympathisante du mouvement de résistance libanais, le Hezbollah, a été prise après « la réapparition de représentants terroristes se faisant passer pour des journalistes il y a environ deux semaines », a déclaré un porte-parole de Karhi dans un communiqué.
Dans ce qui ne peut être considéré que comme une attaque flagrante contre la liberté d’expression et un effort pour dissimuler la vérité, le gouvernement israélien a approuvé la proposition du ministre des télécommunications d’interdire #AlMayadeen, de saisir son équipement et de bloquer ses sites web, comme l’ont rapporté les médias israéliens.
A noter… pic.twitter.com/ZtFi1Is4KU
- Al Mayadeen English (@MayadeenEnglish) 11 août 2024
Hanaa Mahameed d’Al-Mayadeen a réalisé un reportage à Majdal al-Shams, une ville druze située sur les hauteurs du Golan syrien occupé par Israël, un jour après qu’une roquette a tué 12 enfants sur un terrain de football.
M. Mahameed a indiqué que la roquette avait été tirée par Israël, tandis que ce dernier a affirmé qu’elle avait été tirée par le Hezbollah et que les enfants étaient israéliens et non syriens sous occupation israélienne.
Quelques jours plus tard, Israël a utilisé le meurtre des 12 enfants comme prétexte pour lancer une frappe aérienne afin d’assassiner le commandant en chef du Hezbollah, Fuad Shukr. Israël a assassiné le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, un jour après avoir tué Shukr.
Le reportage de Mahameed à Majdal al-Shams a incité le ministre des communications, M. Karhi, à déclarer que l’armée était « invitée à prendre [Mahameed] et à la jeter de l’autre côté de la frontière ». Laisser une journaliste du Hezbollah émettre depuis le lieu du massacre commis par le Hezbollah est absurde à tous les niveaux ».
En novembre 2023, Mahameed a été menacée par des colons juifs alors qu’elle effectuait un reportage dans la Jérusalem occupée. Les colons l’ont suivie jusqu’à sa voiture, l’ont directement menacée et l’ont physiquement empêchée de monter dans son véhicule.
Haim Etgar, journaliste de la chaîne israélienne Channel 12, a pris Hanaa pour cible et a tenté de l’attirer sous le prétexte de lui remettre une enveloppe postale, après quoi ils lui ont tendu une embuscade.
Le directeur du bureau d’Al Mayadeen en Palestine occupée, Nasser al-Laham, a confirmé que les forces israéliennes avaient agressé sa femme et ses enfants après avoir pris d’assaut sa maison à Beit Lahm, dans le sud de la Cisjordanie occupée, le 31 octobre.
Les forces israéliennes avaient alors arrêté les deux fils de Laham, Bassel et Bassil, avant de relâcher Bassil.
Une correspondante d’Al-Mayadeen au Liban, Farah Omar, et son caméraman Rabih Me’mari ont été assassinés juste après une émission en direct lorsqu’une frappe aérienne israélienne a visé leur emplacement à Tayr Harfa, dans le sud du Liban, en novembre.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.