« Nous, qui venons du terrain, savons très bien que la situation est encore loin d’être gagnée », ont déclaré les officiers.

Des dizaines d’officiers de réserve israéliens ont déclaré dans une lettre dimanche que l’armée israélienne était « loin de la victoire » à Gaza malgré la guerre génocidaire menée par Tel-Aviv contre la bande de Gaza, ont rapporté les médias israéliens.

La lettre, signée par plus de 70 officiers, a été adressée au chef d’état-major israélien Herzi Halevi. Elle exprime la surprise des hauts responsables de l’armée qui ont récemment affirmé que la victoire était proche et qu’il était peut-être temps de passer à des raids ciblés.

« Le public voit les bombardements et les assassinats ciblés et pense que c’est ainsi qu’une guerre doit être menée », ajoutent les officiers :

« Il est important pour nous que le public sache que ce n’est pas ainsi que l’on gagne les guerres, les guerres se gagnent à pied. On conquiert un territoire, on le nettoie, on le tient et on passe à la cible suivante ».

« Nous, qui venons du terrain, savons très bien que la situation est encore loin d’être gagnée », ont ajouté les officiers, soulignant que les groupes de la Résistance palestinienne continuent de disposer de capacités transfrontalières, notamment de drones, de drones explosifs et de mortiers.

« Ce n’est pas à cela que ressemble la victoire », auraient-ils affirmé.

En février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à ABC News que « la victoire est à portée de main ».

Selon les médias israéliens, au moins 10 000 soldats israéliens ont été tués ou blessés depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre.

Un génocide en cours

Faisant fi d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël a fait l’objet d’une condamnation internationale pour la poursuite de son offensive brutale sur Gaza.

Actuellement jugé par la Cour internationale de justice pour génocide à l’encontre des Palestiniens, Israël mène une guerre dévastatrice contre Gaza depuis le 7 octobre.

Selon le ministère de la santé de Gaza, 39 699 Palestiniens ont été tués et 91 722 blessés dans le génocide israélien en cours à Gaza depuis le 7 octobre.

En outre, au moins 11 000 personnes sont portées disparues, présumées mortes sous les décombres de leurs maisons dans toute la bande de Gaza.

Israël affirme que 1 200 soldats et civils ont été tués lors de l’opération « Al-Aqsa Flood » le 7 octobre. Les médias israéliens ont publié des rapports suggérant que de nombreux Israéliens ont été tués ce jour-là par des « tirs amis ».

Les organisations palestiniennes et internationales affirment que la majorité des personnes tuées et blessées sont des femmes et des enfants.

La guerre israélienne a provoqué une famine aiguë, principalement dans le nord de la bande de Gaza, entraînant la mort de nombreux Palestiniens, surtout des enfants.

L’agression israélienne a également entraîné le déplacement forcé de près de deux millions de personnes dans toute la bande de Gaza, la grande majorité des personnes déplacées étant contraintes de se réfugier dans la ville très peuplée de Rafah, au sud, près de la frontière avec l’Égypte, dans ce qui est devenu le plus grand exode de masse de la Palestine depuis la Nakba de 1948.

Plus tard dans la guerre, des centaines de milliers de Palestiniens ont commencé à se déplacer du sud vers le centre de la bande de Gaza, en quête constante de sécurité.

Chronique de la Palestine