Elijah J Magnier

Israël commet presque quotidiennement des massacres contre les Palestiniens déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza, en particulier dans la « zone de sécurité » de 35 kilomètres carrés définie par l’armée d’occupation. Cette zone représente moins de 10 % de la superficie de la bande de Gaza, où 2,5 millions de Palestiniens sont contraints de vivre dans des tentes et des écoles, dans des conditions sanitaires et nutritionnelles déficientes. La dernière tuerie en date est le bombardement de l’école Mustafa Hafez dans l’ouest de Gaza, où deux étages ont été détruits, dans lesquels étaient hébergés des enfants et des femmes déplacés, un moyen qu’utilise le premier ministre Benjamin Netanyahou pour imposer des conditions de reddition à la Résistance palestinienne.

Les USA ont couvert des milliers de ces crimes israéliens depuis le début de la guerre, il y a dix mois, en les ignorant et en soutenant inlassablement Netanyahou. Le secrétaire d’État Anthony Blinken a déclaré : « Israël a accepté la proposition de cessez-le-feu et on attend la réponse du Hamas », un discours réitéré par président Joe Biden. Ce que les deux hommes n’ont pas dit, c’est que la proposition acceptée par Israël a été constamment modifiée par l’ajout de nouvelles conditions, après avoir rejeté la proposition initiale que Biden avait présentée il y a quelques mois et que le Hamas avait acceptée.

Netanyahou propose maintenant des conditions supplémentaires impossibles à accepter par la Résistance. Le premier ministre israélien ne veut pas arrêter la guerre ni se retirer de Gaza, mais il entend obtenir le retour des prisonniers israéliens afin de poursuivre les combats après le processus d’échange.

Après les massacres israéliens répétés, le refus d’Israël d’y mettre fin et l’impunité dont il bénéficie de la part de la communauté internationale et des milieux politique, économique et militaire du Moyen-Orient sont confrontés à une nouvelle donne à la suite du récent attentat suicide à Tel-Aviv, revendiqué conjointement par le Hamas et le Djihad islamique. Cet attentat rappelle les tactiques utilisées par le chef du Hamas, Yahia Ayache, connu sous le nom de « l’ingénieur ». Ayache était une figure palestinienne éminente de la Résistance qui avait fabriqué des bombes qui ont causé des destructions massives en Israël avant d’être assassiné en 1996 au moyen d’un téléphone piégé.

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