Une image publiée le 14 septembre a confirmé les affirmations de sources russes selon lesquelles un autre char M1A1 Abrams de l’armée ukrainienne a été capturé par les forces armées russes au cours des hostilités actuelles. Le char photographié est un modèle blindé intégrant le blindage réactif explosif soviétique Kontakt-1 et d’autres mesures de protection supplémentaires ajoutées au niveau national. Le char semble avoir été mis hors d’état de nuire. La publication de cette image intervient moins d’une semaine après que deux autres images ont confirmé la perte de deux autres chars M1A1 au combat – le premier près du village de Volchye dans la direction de Pokrovsk, dans la région contestée du Donbas, et le second dans la même région, près de la localité de Berdychi. Environ une semaine auparavant, des images ont confirmé les graves dommages subis par un autre char Abrams, qui a été filmé en train d’être capturé et remorqué par les forces russes près de la ville stratégique d’Avdiivka, aux côtés d’un char Leopard 2A6.

Des images récentes indiquent que le rythme auquel les forces ukrainiennes perdent leurs chars Abrams s’est considérablement accéléré. Cela fait suite à une période de pertes intenses entre la fin février et la mi-avril, les chars ayant été déployés pour la première fois le 23 février, et la première perte ayant été confirmée trois jours plus tard. Les véhicules ont été temporairement retirés des lignes de front en avril, après quoi leurs niveaux de protection ont été augmentés. Plus de 20 des 31 chars Abrams livrés à l’Ukraine auraient été détruits, mis hors d’état de nuire ou capturés, la plupart des victimes filmées ayant été tuées par de l’artillerie guidée ou par des drones « kamikazes » à usage unique, tandis que l’une d’entre elles a été confirmée comme ayant été tuée par un char russe T-72B3 après un échange de tirs. Les interviews du personnel ukrainien réalisées par les médias occidentaux ont mis en évidence leur mécontentement quant aux performances des Abrams, citant à la fois des problèmes techniques tels que la vulnérabilité des composants électroniques à la condensation, ainsi que leur vulnérabilité aux tirs russes. La taille même des véhicules leur aurait permis d’attirer des quantités particulièrement élevées de tirs, tandis que leur profil beaucoup plus large que celui des chars ukrainiens de fabrication soviétique, tels que les T-80 et les T-64, les rend plus faciles à prendre pour cible.

Military Watch Magazine