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Char israélien Merkava sur la frontière libanaise

Selon de multiples sources, les frappes balistiques iraniennes du 1er octobre sur des cibles israéliennes ont gravement endommagé l’infrastructure militaire du pays. Les attaques ont été lancées dans le cadre de l’opération « True Promise 2 » en représailles à une attaque israélienne contre Téhéran le 31 juillet. Les dommages causés par l’opération ont soulevé des questions quant à la possibilité pour Israël de poursuivre son invasion du Liban voisin, qui avait commencé moins de deux jours avant le lancement des frappes iraniennes. Selon plusieurs sources, les frappes ont visé des bases aériennes clés telles que la base aérienne de Hatzerim, où sont basés les F-15 israéliens, ainsi que la base aérienne de Nevatim, qui accueille tous les chasseurs furtifs F-35 d’Israël. Des sources iraniennes ont indiqué que cette dernière installation avait été « complètement détruite » et que plusieurs F-35 avaient été perdus. Des rapports ont depuis lors révélé que les frappes de missiles visaient également des concentrations de troupes, notamment une concentration particulièrement importante de chars et de véhicules blindés, ce qui pourrait compliquer sérieusement les futures offensives israéliennes.

F-35 israélien avec des bombes GBU-31/B à la base aérienne de Nevatim

Les responsables israéliens et occidentaux ont largement insisté sur la nécessité d’exercer des représailles contre l’Iran, ce qui laisse présager que l’invasion du Liban sera reléguée au second plan dans la liste des priorités du pays. La frappe de missiles devrait remonter le moral des adversaires d’Israël dans toute la région, notamment le Hezbollah au Liban, les forces de la coalition Ansurullah au Yémen, diverses milices en Irak et une série de milices palestiniennes telles que le Hamas et le Djihad islamique. Des images de Palestiniens célébrant les frappes, après une année entière d’hostilités intensives avec Israël, ont largement circulé. L’impact sur le moral est considéré comme particulièrement important après les multiples succès israéliens dans le ciblage des dirigeants des organisations adverses, notamment l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et d’autres dirigeants clés du Hezbollah et de l’Iran, le 27 septembre, lors d’un bombardement à grande échelle de son bunker à Beyrouth.

Si l’ampleur des dégâts subis par les forces terrestres israéliennes reste incertaine, les récentes frappes devraient à tout le moins perturber gravement les offensives prévues au Liban. La perte des F-35 pourrait être un coup particulièrement dur, car si les capacités furtives des chasseurs ont une valeur limitée dans l’espace aérien libanais en raison de l’absence de défenses aériennes locales, Israël ne dispose pas d’autres chasseurs dotés d’une avionique aussi moderne et de capteurs avancés. Les F-35 offrent une bien meilleure connaissance de la situation que les autres avions israéliens et sont parfaitement adaptés au ciblage des forces terrestres dotées de réseaux complexes de fortifications, comme ceux du Hezbollah. Les États-Unis ont donc pris des mesures à partir de la fin de l’année 2023 pour « accélérer les capacités d’armement des F-35 et augmenter les taux d’approvisionnement en pièces détachées », en augmentant les livraisons à Israël pour permettre à sa petite flotte de chasseurs furtifs d’effectuer davantage de sorties contre des cibles palestiniennes, libanaises et syriennes. La perte de ces moyens, et peut-être aussi des F-15, compromettrait la capacité d’Israël à utiliser sa puissance aérienne pour faciliter ses avancées au Liban. La nature de la réponse israélienne, et celle de ses proches alliés en Turquie et dans le monde occidental, reste incertaine.

Military Watch Magazine