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Mlgré l’incroyable douleur et la perte, il existe aujourd’hui une puissante énergie qui unit les Palestiniens autour de leur cause, ainsi que les Arabes et le monde entier autour de la Palestine.

Ramzy Baroud – Common Dreams

Personne ne s’attendait à ce qu’une année suffise à faire de la cause palestinienne la question la plus urgente au monde et à ce que des millions de personnes à travers le monde se mobilisent une fois de plus pour la liberté des Palestiniens.

L’année écoulée a été marquée par un génocide israélien à Gaza, une violence sans précédent en Cisjordanie, mais aussi par des expressions légendaires de résilience palestinien.

Ce n’est pas l’énormité de la guerre israélienne, mais l’ampleur de la résilience palestinien qui a remis en question ce qui semblait être une conclusion inéluctable de la lutte palestinienne.

Pourtant, il s’est avéré que le dernier chapitre sur la Palestine n’était pas encore prêt à être écrit, et que ce ne serait pas le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui l’écrirait.

La guerre en cours a révélé les limites de la machine militaire israélienne. La trajectoire typique de la relation d’Israël avec les Palestiniens occupés a été fondée sur une violence israélienne sans entrave et un silence international assourdissant. C’est en grande partie Israël qui a déterminé seul le calendrier et les objectifs de la guerre. Ses ennemis, jusqu’à récemment, ne semblaient pas avoir voix au chapitre.

Pourtant, ce n’est plus le cas. Les crimes de guerre israéliens se heurtent désormais à l’unité palestinienne, à la solidarité arabe, musulmane et internationale, ainsi qu’à des signes précoces, quoique sérieux, de responsabilité juridique.

La guerre en cours a révélé les limites de la machine militaire israélienne.

Quelques jours avant le début de la guerre, il se tenait dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies avec une carte du « nouveau Moyen-Orient », une carte qui avait complètement effacé la Palestine et les Palestiniens.

« Nous ne devons pas donner aux Palestiniens un droit de veto sur (…) la paix », a-t-il déclaré, car “les Palestiniens ne représentent que 2 % du monde arabe”. Son arrogance n’a pas duré longtemps, car ce prétendu moment de triomphe a été de courte durée.

Netanyahou, aux abois, se préoccupe désormais surtout de sa propre survie politique. Il étend le front de guerre pour échapper à l’humiliation de son armée à Gaza et est terrifié par la perspective d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.

Alors que la Cour internationale de justice (CIJ) continue d’examiner un dossier de plus en plus volumineux, accusant Israël de génocide délibéré dans la bande de Gaza, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé, le 18 septembre, qu’Israël devait mettre fin à son occupation illégale de la Palestine dans un délai d’un an à compter de l’adoption de sa résolution sur la question.

Netanyahou, qui a travaillé sans relâche pour normaliser son occupation de la Palestine, doit être extrêmement déçu de se heurter à un rejet international total et tonitruant de ses projets. L’avis consultatif de la CIJ, le 19 juillet, déclarant que « la présence d’Israël dans le territoire palestinien occupé (est) illégale » a été un nouveau coup dur pour Tel-Aviv qui, malgré le soutien illimité des États-Unis, n’a pas réussi à modifier le consensus international sur l’illégalité de l’occupation.

Outre la violence israélienne incessante, le peuple palestinien a été marginalisé en tant qu’acteur politique. Depuis les accords d’Oslo en 1993, leur sort a été largement confié à des dirigeants palestiniens pour la plupart non élus qui, avec le temps, ont monopolisé la cause palestinienne au profit de leurs propres intérêts financiers et politiques.

La résilience des Palestiniens de Gaza, qui ont enduré une année de massacres, de famine délibérée et de destruction totale de tous les aspects de la vie, contribue à réaffirmer l’importance politique d’une nation longtemps marginalisée.

Ce changement est fondamental car il va à l’encontre de tout ce que Netanyahou avait tenté de réaliser. Dans les années qui ont précédé la guerre, Israël semblait écrire le dernier chapitre de son projet de colonisation en Palestine. Il avait soumis ou coopté les dirigeants palestiniens, perfectionné le siège de Gaza et était prêt à annexer une grande partie de la Cisjordanie.

La résilience des Palestiniens de Gaza, qui ont enduré une année de massacres, de famine délibérée et de destruction totale de tous les aspects de la vie, contribue à réaffirmer l’importance politique d’une nation longtemps marginalisée.

Gaza est devenue le cadet des soucis d’Israël, toute discussion à son sujet se limitant au siège hermétique d’Israël et à la crise humanitaire, mais non politique, qui en résulte.

Alors que les Palestiniens de Gaza implorent inlassablement le monde de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au siège prolongé, imposé pour de bon en 2007, Tel-Aviv continue de mener sa politique dans la bande de Gaza selon la logique tristement célèbre de l’ancien haut fonctionnaire israélien Dov Weissglas, qui explique la raison d’être du blocus par la nécessité de « mettre les Palestiniens au régime, mais pas de les faire mourir de faim ».

Mais un an après le début de la guerre, les Palestiniens, du fait de leur fermeté, sont devenus le centre de toute discussion sérieuse sur un avenir pacifique au Moyen-Orient. Les

Mais un an après le début de la guerre, les Palestiniens, grâce à leur fermeté, sont devenus le centre de toute discussion sérieuse sur un avenir pacifique au Moyen-Orient. Leur courage collectif et leur fermeté ont neutralisé la capacité de la machine militaire israélienne à obtenir des résultats politiques par la violence.

Il est vrai que le nombre de morts, de disparus et de blessés à Gaza a déjà dépassé les 150 000. La bande de Gaza, déjà appauvrie et délabrée, est en ruines. Toutes les mosquées, églises et hôpitaux ont été détruits ou gravement endommagés. La plupart des infrastructures éducatives de la région ont été anéanties. Pourtant, Israël n’a atteint aucun de ses objectifs stratégiques, qui sont en fin de compte unis par un seul but, celui de faire taire à jamais la quête de liberté des Palestiniens.

Malgré la douleur et les pertes incroyables, il existe aujourd’hui une énergie puissante qui unit les Palestiniens autour de leur cause, et les Arabes et le monde entier autour de la Palestine. Cela aura des conséquences qui dureront de nombreuses années, bien après le départ de Netanyahou et de son groupe d’extrémistes.