Les combattants du Hezbollah ont blessé et tué 20 soldats israéliens dans des embuscades tôt dimanche.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé aux Forces intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) d’évacuer la frontière entre Israël et le Liban le 13 octobre, alors que les combattants du Hezbollah continuent de résister à l’opération terrestre israélienne en cours.

S’adressant au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, M. Netanyahu a déclaré dimanche dans un message en hébreu : « Il est temps pour vous de retirer la FINUL des bastions du Hezbollah et des zones de combat ».

« L’armée israélienne l’a demandé à plusieurs reprises et s’est heurtée à des refus répétés, qui visent tous à fournir un bouclier humain aux terroristes du Hezbollah », a déclaré M. Netanyahou.

« Votre refus d’évacuer les soldats de la FINUL fait d’eux des otages du Hezbollah », ajoute M. Netanyahou. « Cela les met en danger, ainsi que la vie de nos soldats.

Israël a mis en danger la vie des soldats de la FINUL à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée.

Vendredi, des soldats de la FINUL ont été blessés, dont un grièvement, après qu’un char israélien a ouvert le feu sur l’une des tours d’observation de la mission internationale à Naqoura, dans le sud du Liban.

Jeudi, au moins deux autres soldats de l’ONU ont été blessés par une attaque israélienne.

Mardi, le Hezbollah a ordonné à ses combattants de ne pas attaquer les forces israéliennes qui ont établi une base d’opérations avancée derrière les troupes de l’ONU près d’un village frontalier libanais, les utilisant de fait comme boucliers humains.

Les attaques israéliennes contre le personnel de la FINUL ont eu lieu alors que les combattants du Hezbollah opposaient une résistance farouche à l’opération terrestre israélienne en cours pour conquérir des territoires dans le sud du Liban.

Des images montrent le moment où un hélicoptère israélien atterrit à l’hôpital Rambam à Haïfa, transportant des soldats blessés.pic.twitter.com/EAbRvejrbH

• Al Mayadeen English (@MayadeenEnglish) 13 octobre 2024

Le correspondant d’Al-Mayadeen au Sud-Liban a rapporté dimanche matin que plus de 20 soldats israéliens ont été tués et blessés dans des embuscades et des affrontements avec des combattants du Hezbollah à Ramia.

Dans une série de déclarations, le Hezbollah a confirmé que ses combattants avaient pris pour cible des rassemblements de soldats israéliens lors de multiples attaques près de Ramia, en utilisant des missiles guidés et des engins explosifs.

Après près de deux semaines de combats, le Hezbollah a tué 14 soldats israéliens, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens.

Alors qu’Israël cherche à envahir le Liban pour la quatrième fois en 50 ans, ses troupes sont confrontées à une force du Hezbollah bien entraînée, bien armée et très motivée, opérant sur un terrain rocailleux miné d’explosifs et truffé de cachettes.

Jonathan Conricus, qui a combattu avec l’armée israélienne au Liban et a servi d’officier de liaison israélien auprès de la FINUL, a déclaré à l’AFP : « La topographie est très difficile pour une force d’invasion et pratique pour un ennemi comme le Hezbollah ».

« Le terrain permet également à un ennemi défensif d’utiliser des missiles antichars et des engins explosifs improvisés contre une armée conventionnelle », a-t-il ajouté, faisant référence aux engins explosifs improvisés.

Dans son dernier discours, quelques jours avant son assassinat, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait mis en garde Israël contre les dangers d’une tentative d’invasion et d’occupation de certaines parties du Sud-Liban.

« Cette ceinture de sécurité se transformera en un bourbier, un piège, une embuscade, un abîme et l’enfer pour votre armée si vous voulez venir sur notre terre », a-t-il averti le 19 septembre.

The Cradle