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upg. / 19.10.2024Les soldats israéliens les obligent à avancer dans les tunnels ou les bâtiments où des engins explosifs sont suspectés.
L’armée israélienne utilise régulièrement des civils palestiniens capturés comme boucliers humains à Gaza. C’est ce que rapporte le « New York Times » sur la base de témoignages de soldats et de détenus. Le journal arrive à la conclusion que cette pratique a été régulièrement utilisée jusqu’à présent. Elle contrevient à la fois à un jugement de la Cour suprême israélienne de 2005 et au droit international humanitaire. Le droit international interdit l’utilisation de civils ou de prisonniers de guerre dans les opérations militaires, en particulier dans les situations dangereuses.
Certains officiers israéliens auraient justifié cette pratique en affirmant que les prisonniers étaient des terroristes. Mais plusieurs d’entre eux auraient ensuite été libérés sans avoir été inculpés.
Le « New York Times » cite le cas de Mohammed Shubeir, alors âgé de 17 ans. Les soldats israéliens l’auraient forcé à se rendre sur les lieux de sa ville natale détruite, où l’on soupçonnait la présence d’engins explosifs du Hamas.
L’armée israélienne a souvent envoyé des civils comme Mohammed Shubeir, les yeux bandés et menottés, dans des situations dangereuses afin d’identifier des menaces potentielles, par exemple à l’entrée de tunnels ou dans des tunnels. Ils auraient été exposés au risque d’être blessés ou tués alors que des soldats israéliens se cachaient derrière eux ou les surveillaient à distance.
De telles violations du droit international auraient été commises par au moins onze unités militaires dans différentes parties de Gaza – souvent avec la participation d’officiers de renseignement. C’est ce qu’ont rapporté des soldats israéliens et des détenus palestiniens.
Certains soldats israéliens qui ont participé à ces actions ou les ont observées se sont adressés à l’organisation « Breaking the Silence » pour rendre ces incidents publics. Ils ont indiqué qu’il y avait eu un soutien logistique considérable et que les officiers qui coordonnaient les opérations étaient au courant.
Jusqu’à présent, aucun cas n’a été signalé où l’un de ces boucliers humains aurait été tué.
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