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La secrétaire au Trésor Yellen est la plus grande menace pour le marché du Trésor par ses efforts persistants et illégaux pour voler 300 milliards de dollars de titres du Trésor américain appartenant à la Banque centrale de Russie et conservés dans des banques américaines et européennes et dans la chambre de compensation Euroclear à Bruxelles, écrit James G. Rickards, un avocat, économiste et banquier d’investissement américain avec 40 ans d’expérience sur les marchés des capitaux à Wall Street, rédacteur en chef de Strategic Intelligence.
Cette menace particulière de voler les titres russes pour les utiliser comme garantie d’un prêt à l’Ukraine a accéléré les efforts des BRICS et des pays du Sud en faveur d’une nouvelle monnaie liée à l’or qui, dans un premier temps, concurrencerait le dollar dans les paiements mondiaux et, à terme, rivaliserait avec le dollar en tant que principale monnaie de réserve mondiale.
Ces efforts feront l’objet d’avancées majeures lors du sommet des dirigeants des BRICS qui se tiendra à Kazan, en Fédération de Russie, du 22 au 24 octobre, sous l’égide du président Poutine. Le sommet des BRICS annoncera l’arrivée de nouveaux membres. C’est important, car l’augmentation du nombre de membres est la condition préalable au lancement d’une monnaie de paiement viable.
Les BRICS font partie d’un Sud global émergent qui défie l’Occident collectif pour la domination économique et géopolitique mondiale.
La question d’une monnaie des BRICS est confuse pour la plupart des observateurs et constitue un sujet délicat même pour de nombreux experts. Par commodité, nous appellerons cette monnaie potentielle « BRIC », bien qu’aucun nom officiel n’ait été annoncé.
La monnaie des BRICS est très avancée dans son établissement en tant que monnaie de paiement viable. Les conditions préalables sont les suivantes : une valeur convenue (qui peut être fixée à une autre devise, flottante ou liée à un poids d’or), des canaux de paiement sécurisés (essentiellement des conduites numériques cryptées à grande vitesse pour le trafic de messages authentifiés), des registres numériques et un émetteur convenu (la NDB basée à Shanghai pourrait convenir à cette fin, mais une autre institution pourrait être créée).
L’élément le plus important est une adhésion suffisamment large à l’union monétaire des BRICS pour qu’un bénéficiaire de paiements BRICS puisse les utiliser pour des achats dans de nombreuses juridictions pour de nombreux biens et services.
C’est sur ce dernier point que la plupart des accords de paiements monétaires alternatifs échouent. La Russie peut vendre du pétrole à la Chine contre des yuans (ce qu’elle fait actuellement), mais elle est limitée quant à l’utilisation de ces yuans (essentiellement limitée aux produits manufacturés et aux semi-conducteurs chinois). Le même problème se pose lorsque la Russie vend du pétrole à l’Inde (contre des roupies) ou des armes à l’Iran (contre des rials). Le vendeur est limité dans ce qu’il peut acheter avec la monnaie de son partenaire commercial.
Cette contrainte disparaît dans une union monétaire comptant 15 ou 20 membres ou plus. Si la Russie obtient des BRIC de la Chine, elle peut acheter des avions Embraer au Brésil ou des semi-conducteurs à la Malaisie. D’ailleurs, l’utilisation d’une monnaie de paiement dans une union monétaire à plusieurs membres n’est pas limitée à ces derniers.
S’ils ont accès aux canaux de paiement, les non-membres peuvent néanmoins accepter de recevoir la monnaie des BRICS en paiement, confiants dans leur capacité à la dépenser parmi les autres membres des BRICS qui sont des partenaires commerciaux. La preuve en est la zone euro, qui est actuellement une union monétaire de 20 membres avec une banque centrale unique et une acceptation mondiale de l’euro.
Cela dit, plusieurs évolutions intéressantes sont en cours. Tout d’abord, les États-Unis gaspillent leur avantage en matière d’État de droit en imposant des sanctions à la Russie, en gelant les actifs de la Banque centrale de Russie et en s’efforçant de voler ces actifs et de les convertir en un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine par le biais d’un financement structuré.
Compte tenu de ce comportement de voyou de la part des États-Unis, les pays deviennent plus prudents à l’égard des réserves importantes de bons du Trésor américain. Cela pourrait expliquer en partie la récente hausse du prix de l’or.
Deuxièmement, le prochain sommet des BRICS à Kazan, en Russie, annoncera des progrès significatifs dans la mise en place de canaux de paiement sécurisés et admettra de nouveaux membres, ce qui rapprochera le groupe de la masse critique nécessaire au lancement d’une union monétaire.
Enfin, l’impact des efforts de Mme Yellen pour voler des titres du Trésor américain à la Russie va au-delà de la réunion des BRICS et de l’émergence d’une nouvelle monnaie de paiement. Le vol flagrant de Yellen à la Banque centrale de Russie est l’une des raisons pour lesquelles le prix de l’or a récemment atteint de nouveaux sommets.
Les banques centrales sont des acheteurs nets d’or depuis 2010, mais le rythme des achats d’or s’est accéléré à mesure que l’État de droit américain, sous l’égide de responsables politiques tels que Mme Yellen, commence à s’effriter.
L’or est un actif physique non numérique qui ne peut être volé, gelé ou saisi, à condition qu’il soit stocké en lieu sûr. Jusqu’à ce que la monnaie des BRICS soit prête, l’or sera l’actif de choix pour les gestionnaires de réserves étrangères confrontés à un secrétaire au Trésor véreux.
Il s’agit là d’un nouvel exemple d’une réflexion à court terme et autodestructrice de la part de la Maison Blanche et du Trésor américain.