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Des commandants israéliens à la retraite doutent de la capacité d’« Israël » à réduire les capacités du groupe de la Résistance libanaise.

Des membres des forces israéliennes observent un incendie après qu’une roquette, tirée depuis le Liban, a touché une zone près de la colonie de Rosh Pinna, dans le nord de la Palestine occupée, dimanche 20 octobre 2024 (AP).

« Israël » ne démantèlera ni ne vaincra le Hezbollah, a déclaré vendredi à la chaîne israélienne Channel 12 le colonel israélien à la retraite et expert en sécurité nationale Kobi Marom, soulignant que l’occupation israélienne n’a pas la capacité d’atteindre un tel objectif.

Soulignant les défis auxquels l’armée israélienne est confrontée, M. Marom a indiqué qu’« Israël connaît des jours difficiles dans le Nord, avec des combats acharnés » contre la Résistance au Liban. Il a reconnu la puissance de feu croissante du Hezbollah et ses capacités de leadership, alors même que des négociations diplomatiques sont en cours.

M. Marom a également appelé à la prudence concernant une éventuelle réponse iranienne, notant l’incapacité répétée de l’occupant israélien, au cours de l’année écoulée, à évaluer avec précision les intentions de ses adversaires. Réfléchissant au bilan de cette guerre prolongée, il a déclaré qu’« Israël » était aux prises avec des « répercussions significatives sur le plan militaire, des réserves et de l’économie ».

Sur le plan militaire, M. Marom a souligné les lourdes charges qui pèsent sur les forces régulières et la pénurie croissante de munitions, tout en reconnaissant que les forces de réserve sont soumises à de fortes pressions. Sur le plan économique, il a noté que « chaque jour de guerre coûte environ un milliard de shekels, ce qui représente un lourd fardeau pour Israël ».

Les pertes du Hezbollah ne sont pas aussi importantes qu’on le dit

Dans la même émission, l’ancien commandant de la défense aérienne israélienne, le général de brigade (réserviste) Zvika Haimovich, a remis en question les récentes déclarations du ministre israélien de la sécurité, Yoav Gallant, qui a affirmé que le Hezbollah avait subi des « pertes substantielles en roquettes et en drones ».

M. Haimovich a qualifié ces déclarations d’« inexactes », affirmant que le Hezbollah dispose de ressources suffisantes pour poursuivre ses opérations pendant une période prolongée. « La guerre a un coût », a-t-il averti.

Le correspondant deChannel 12 dans le nord, Adar Gitsis, a rapporté que le Hezbollah a lancé « d’innombrables attaques » et reste capable de tirer des roquettes malgré les tentatives de négocier un règlement politique.

M. Gitsis a fait remarquer que même un barrage limité, comme 60 roquettes au lieu de 200, peut avoir des conséquences mortelles, une seule roquette pouvant faire de nombreuses victimes.

Les dirigeants des colonies du nord tirent la sonnette d’alarme

Beni Ben Muvhar, chef du conseil régional de Mevo’ot HaHermon, a récemment déclaré que tout accord avec le Liban ne garantirait pas la sécurité des colons du nord, avertissant qu’il faudrait « au moins cinq ans pour que la situation revienne à la normale ».

Dans une interview accordée à la chaîne israélienne Kan , Ben Muvhar a souligné qu’il n’y avait « aucune sécurité dans le Nord » et a mis en garde contre le « grand risque » de frappes du Hezbollah sur des colonies telles que Metula, Manara, Kfar Yuval et Margaliot.

L’ancien commandant du corps d’armée du Nord, le général de division (réserviste) Noam Tibon, a également insisté sur la nécessité d’un règlement politique avec le Liban. Il a averti que la confiance du Hezbollah risquait de s’accroître, ce qui conduirait à de nouvelles attaques et à une augmentation des pertes parmi les forces israéliennes si une solution n’était pas trouvée.

Des pertes retentissantes

Le Hezbollah a récemment publié un aperçu des derniers développements sur le terrain dans le sud du Liban et sur le front nord, révélant son dernier décompte des pertes du côté israélien.

Il convient de noter que ce décompte n’inclut que les pertes israéliennes depuis le début de l’invasion terrestre du Sud-Liban.

Al Mayadeen