L’accord a été conclu à l’issue de pourparlers entre le Fatah et le Hamas au Caire, sous l’égide de l’Egypte.

Le Hamas et le parti Fatah de l’Autorité palestinienne (AP) se sont mis d’accord sur la création d’un « comité administratif » pour gouverner la bande de Gaza après la guerre, a déclaré une source haut placée du mouvement de résistance à Al-Araby al-Jadeed le 4 novembre.

« Le cycle de discussions qui s’est tenu au Caire entre les délégations du Hamas et du Fatah sous les auspices des responsables du service des renseignements généraux s’est terminé par un accord sur la formation d’un comité administratif pour la bande de Gaza », a déclaré la source.

La source a ajouté que le Hamas « a présenté une vision détaillée du travail, des tâches et des pouvoirs du comité, tandis que la délégation du Fatah a demandé à revoir sa direction centrale, ce qui nécessite des réunions et des suivis ultérieurs ».

Le rapport coïncide avec la rencontre du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec son homologue égyptien, Abdel Fatah el-Sisi, au Caire.

Les deux dirigeants ont exprimé leur « rejet de toutes les formes d’escalade israélienne contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie ». Ils ont également discuté des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Une source égyptienne a révélé à Al Qahera TV au cours du week-end que le Fatah et le Hamas se réuniraient au Caire pour discuter de la formation d’un comité pour l’après-guerre à Gaza. La délégation du Hamas qui s’est rendue dans la capitale égyptienne était dirigée par le chef adjoint du bureau politique et comprenait Bassem Naim, membre du Politburo, et Hussam Badran, responsable des relations nationales.

La délégation du Fatah comprenait le vice-président du parti, Mahmoud al-Aloul, le membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Azzam al-Ahmad, et le chef du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh.

Fin juillet de cette année, le Hamas, le Fatah et 12 autres factions palestiniennes ont signé un accord de réconciliation sous l’égide de la Chine lors de réunions à Pékin. Il a été annoncé à l’époque qu’ils s’étaient mis d’accord sur la création d’un « gouvernement provisoire de réconciliation nationale ».

Washington a mis en avant ses propres plans pour la bande de Gaza d’après-guerre, qui prévoient la mise en place d’une AP « réformée » sous la tutelle d’une mission arabo-internationale. Les factions de la résistance palestinienne ont rejeté les initiatives occidentales pour l’après-guerre à Gaza et maintiennent que le destin de leur peuple doit rester entre leurs mains.

Entre-temps, le Premier ministre Benjamin Netanyahu continue de rejeter la participation de l’AP et du Fatah à tout gouvernement d’après-guerre à Gaza, tout en continuant à faire obstacle à la conclusion d’un cessez-le-feu et d’un accord d’échange. Le premier ministre a avancé ses propres plans pour le « jour d’après » la guerre, qui implique un contrôle sécuritaire israélien indéfini sur la bande de Gaza.

Le mois dernier, le journal hébreu Yedioth Ahronoth a rapporté que le cabinet de M. Netanyahu devrait approuver un plan visant à établir des camps de concentration à Gaza, gérés par des mercenaires d’une société de sécurité privée et dirigés par d’anciens responsables des services de renseignement américains et israéliens, ainsi que par des commandants des forces spéciales.

L’AP a été créée à la suite des accords d’Oslo de 1993 entre Israël et l’OLP. M. Abbas a été élu président en 2005 et est resté au pouvoir depuis lors, malgré l’expiration de son mandat en 2009.

Après la victoire politique du Hamas aux élections de 2006, le mouvement de résistance a pris la direction de Gaza et en a expulsé le Fatah.

The Cradle