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Gebran Bassil , président du Courant patriotique libre
A l’occasion de la commémoration de ton 40ème jour, je suis partagé entre le chagrin pour toi et la joie pour toi….
La seule source de ma joie est que tu ne verras pas de tes propres yeux la destruction et le déplacement du Liban suite à la brutalité de l’ennemi, et que tu as consacré ta vie à empêcher Israël de l’attaquer.
Les sources de mon chagrin pour toi sont nombreuses. Je pleure la perte d’un ami irremplaçable, dont l’amour et l’appréciation de la politique n’ont été surpassés que par mon père politique, le président Aoun.
Je pleure la perte de la Résistance, une source d’inspiration pour elle et sa jeunesse en matière d’héroïsme et de martyre, et la perte d’un leader national pour le Liban.
Le Liban a perdu un leader national exceptionnel qui rêvait et travaillait pour faire de son pays un pays qui considère sa force plutôt que de mendier sa faiblesse.
La Palestine et le Levant ont perdu un leader qui a su rétablir leur rôle dans la défense des causes de la vérité et de l’oppression.
Le monde a perdu un symbole de résistance au nom de la liberté et de la dignité des peuples.
Je me réjouis de ton absence, que tu as voulue comme un martyre au nom de ce en quoi tu croyais.
Je te pleure parce qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour atteindre ce que tu voulais…
Je t’ai toujours respecté car tu es un vrai résistant. Je t’ai compris, quels que soient nos désaccords, parce que je suis sincère dans mon combat…
De longues heures de dialogue nous ont réunis, au cours desquelles nous avons partagé des idées, des projets et des visions, nous étions d’accord et en désaccord, mais nous n’avons jamais perdu notre profonde amitié…
Combien tu m’as écouté avec ma franchise, mon honnêteté et ma logique, et combien j’ai appris de toi avec ta maturité, ta morale et ta logique.
Il est vrai que tes intérêts dépassaient les frontières du Liban, mais le Liban était dans ta conscience, et tu étais conscient des équilibres de ce pays.
Tu voulais éviter la guerre, et tu pensais pouvoir l’éloigner grâce à l’équation de la dissuasion, mais elle t’ a suivi et t’ a atteint.
Tu voulais libérer Jérusalem et tu as misé sur l’unité des arènes pour y parvenir, mais les capacités de l’axe étaient inférieures à ta volonté.
Tu voulais le martyre, et tu l’a eu, ainsi que ta fierté et ta dignité…
Nous voulons que tu réalisais aujourd’hui, de ta hauteur, que la protection du Liban restera une confiance dans notre conscience.
et que l’occupation israélienne du Liban restera insurmontable. Mais nous voulons vous dire, comme nous l’avons toujours fait, que cela n’est plus possible sans un État fort et juste, capable de mener une stratégie de défense qui préserve tous les éléments de la force de son potentiel et de la justice de son peuple.
Que ceux qui ont reçu la confiance de ta part soient fidèles à toutes ses dispositions…..
Ils t’ont tué, mais ils n’ont pas tué l’esprit de résistance de ton peuple. Tu es parti à l’improviste, comme le font les êtres chers qui partent sans rien dire. Tu es parti, mais tu es planté dans la conscience du peuple comme le chêne à Jabal Amel.
Adieu, martyr du Liban.