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« Nous ne restons là-bas que parce qu’il y a un désir d’y être ».

Andrei Yashlavsky

Le chef de la défense israélienne, Yoav Gallant, aurait déclaré que l’armée israélienne n’avait plus rien à faire à Gaza. Le ministre de la défense évincé aurait également déclaré que Netanyahou avait rejeté l’accord de paix contre l’avis de ses responsables de la sécurité.

Yoav Gallant, le ministre de la défense israélien évincé, aurait déclaré que l’armée avait atteint tous ses objectifs à Gaza et que Benjamin Netanyahu avait rejeté l’accord de paix contre des otages, contre l’avis de ses propres responsables de la sécurité.

Selon The Guardian, M. Gallant s’est entretenu avec des familles d’otages jeudi, deux jours après le limogeage de M. Netanyahou, et les médias israéliens ont rapidement fait état de ses remarques.

« Il n’y a plus rien à faire à Gaza. Les principales réalisations ont déjà été accomplies », a déclaré le ministre sur Channel 12 News. – Je crains que nous ne restions là-bas que parce qu’il y a un désir d’y être ».

L’ancien ministre aurait dit aux familles des otages que l’idée qu’Israël devrait rester à Gaza pour assurer la stabilité était « une idée inappropriée pour laquelle il vaut la peine de risquer la vie de soldats ».

Citant une source au fait de la conversation, le journal Haaretz a également rapporté que M. Gallant avait déclaré que les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient atteint tous leurs objectifs à Gaza. Selon le journal israélien, les considérations du premier ministre concernant la prise d’otages « ne sont ni militaires ni politiques ».

M. Gallant aurait dit aux familles que M. Netanyahou était la seule personne qui pouvait décider de conclure ou non l’accord, qui prévoit la libération des otages israéliens par le Hamas en échange de la libération des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et d’un premier cessez-le-feu temporaire.

L’administration Biden tente de négocier un tel accord depuis le mois de mai, lorsque le président américain a annoncé un projet d’accord progressif, affirmant qu’il avait été accepté par le gouvernement de M. Netanyahu, mais le premier ministre israélien a fait une série de commentaires prenant ses distances avec les termes de l’accord, rappelle The Guardian.

Il a ensuite posé comme condition à l’accord que les forces de défense israéliennes maintiennent une présence dans le corridor Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l’Égypte, ce qui était inacceptable pour le Hamas. Les responsables américains en sont venus à considérer Netanyahou comme un obstacle à la paix au moins aussi sérieux que le Hamas.

M. Gallant aurait déclaré aux familles des otages qu’Israël n’avait aucune raison militaire de détenir cette bande de terre.

  • Le départ de M. Gallant de la coalition gouvernementale élimine le dernier grand rival de M. Netanyahou et la dernière personne relativement modérée d’un gouvernement dominé par l’extrême droite. Jeudi, la Knesset a adopté un projet de loi présenté par un membre du Likoud, le parti de M. Netanyahou, qui autoriserait l’expulsion des proches parents de toute personne condamnée pour des infractions terroristes, même si la personne expulsée est un citoyen israélien.

Bien que le texte de la loi ne le précise pas, il est largement admis que la nouvelle loi est destinée à s’appliquer aux citoyens palestiniens d’Israël, et non aux parents de terroristes juifs condamnés.

Les déclarations de M. Gallant jeudi sont politiquement explosives en Israël, où les familles des derniers otages détenus à Gaza, leurs partisans et l’opposition israélienne accusent M. Netanyahou d’entretenir le conflit à Gaza pour retarder les nouvelles élections et risquer de perdre le pouvoir.

L’absence de cessez-le-feu à Gaza a également prolongé le conflit au Liban, où la milice chiite Hezbollah a juré de poursuivre ses attaques contre Israël tant que les Palestiniens seront bombardés à Gaza.

Le service de défense civile du Liban a déclaré qu’une frappe aérienne israélienne sur une maison résidentielle dans la ville de Barjah, dans la vallée de la Bekaa, avait tué 30 personnes mercredi. Les forces de défense israéliennes ont déclaré que 60 militants du Hezbollah avaient été tués au cours de la nuit. Les agences de presse libanaises ont rapporté que deux drones présents dans les environs avaient pris pour cible des véhicules en mouvement.

Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré que 27 personnes avaient été tuées jeudi matin, la plupart dans le nord de la bande de Gaza, où les forces de défense israéliennes ont ordonné l’évacuation des civils.

Plus de 43 000 Palestiniens ont été tués à Gaza au cours des 13 derniers mois de bombardements israéliens, selon les estimations des autorités sanitaires dirigées par le Hamas, qui sont généralement considérées comme fiables par les Nations unies et d’autres organisations humanitaires.

Les frappes israéliennes sur le Liban ont tué plus de 3 000 personnes au cours de la même période, la grande majorité au cours des six dernières semaines.

MK