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États-Unis, Cessez-le-feu au Liban, frappes aériennes israéliennes, Hezbollah, Israël, Liban, résolution 1701
Un projet américain « piégé » pour le Liban : Acceptez-le ou entrez en guerre !
L’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, a présenté un projet de proposition de cessez-le-feu au président du Parlement libanais, Nabih Berri, qui l’a à son tour transmis au Hezbollah, selon un rapport publié le 15 novembre par Al Jazeera.
Le rapport indique que la résistance libanaise prévoit « d’étudier les points » de la proposition et d’informer M. Berri de sa position à ce sujet.
Cependant, les médias libanais décrivent la proposition comme une forme de « chantage » à l’encontre du Liban.
« Le projet est en fait le résultat d’un accord unilatéral américano-israélien concernant les arrangements de sécurité demandés par Israël, que les Américains ont transmis au Liban sous la forme d’une proposition », a rapporté le journal libanais Al-Akhbar.
La formulation de la proposition « fait de l’offre un chantage et est présentée sur la base d’une acceptation ou d’une poursuite de la guerre à un rythme plus élevé et plus intense dans les mois à venir ».
Washington et Tel-Aviv véhiculent l’idée que « la balle est dans le camp du Liban », ajoute le rapport.
Al-Akhbar affirme que la proposition comprend des ajouts à la résolution 1701 de l’ONU pour « superviser » et « assurer » la mise en œuvre de l’accord. Beyrouth a déjà rejeté les amendements à la résolution proposés par les États-Unis et Israël, comme cela a été rapporté au cours des dernières semaines.
En outre, la mise en œuvre impliquera la formation d’un comité international dirigé par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et potentiellement un État arabe, comme le mentionne le rapport.
Le quotidien ajoute qu’Israël exige des garanties internationales que le Hezbollah ne se réarmera pas, ainsi que des garanties que toutes les infrastructures du groupe de résistance, qu’elles soient souterraines ou en surface, seront démantelées. Il exige également que les forces de l’armée libanaise et la FINUL soient déployées et surveillent toutes les voies d’accès terrestres, aériennes et maritimes au Liban.
Israël se retirera des territoires où il est entré dans le cadre de l’invasion terrestre, mais se réserve le droit d’attaquer à nouveau le Liban si la FINUL et l’armée libanaise ne respectent pas les exigences et ne s’en tiennent pas à leur rôle.
Tel-Aviv a reçu « des garanties américaines qu’il conservera le droit d’agir si la résolution n’est pas mise en œuvre par le comité conjoint ». Entre-temps, aucune garantie n’a été offerte au Liban quant au respect par Israël de la résolution 1701, que Tel-Aviv a violée plus de 35 000 fois depuis la fin de la guerre de 2006.
Le site d’information hébreu Ynet a affirmé qu’il existait un document distinct qui garantirait la liberté d’action d’Israël si la mise en œuvre de la version actualisée de la résolution 1701 échouait.
Ces informations sont publiées alors qu’Israël intensifie ses opérations terrestres et aériennes au Liban.
Le Hezbollah a également intensifié ses attaques à la roquette, au missile et au drone contre les colonies et les sites militaires israéliens, notamment dans les régions de Haïfa et de Tel-Aviv. Il continue également de porter des coups durs aux troupes d’invasion israéliennes dans le sud du Liban.