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frappes de l'ATACMS, Ministère de la Défense, Région de Briansk, région de Koursk, Russie, Vladimir Poutine
« Il est possible que les cibles ne soient pas seulement touchées sur le territoire de l’Ukraine.
Yelizaveta Kalashnikova
Le ministère russe de la défense a officiellement annoncé que l’armée ukrainienne avait mené deux frappes ATACMS sur des cibles dans la région de Koursk au cours des trois derniers jours. Le ministère de la défense prépare à présent des « actions de représailles ». Les experts militaires notent qu’une telle ouverture du ministère n’est pas de bon augure pour nos adversaires…..
Selon le ministère de la défense, le 23 novembre, l’AFU a tiré cinq missiles ATACMS sur la position de la division de missiles antiaériens S-400. Trois missiles ont été détruits, deux ont atteint leur cible. Le personnel a été blessé. Le 25 novembre, une frappe a touché l’aérodrome de Koursk-Vostochny. Sept missiles ont été abattus, un a atteint sa cible. Deux militaires ont été légèrement blessés par la chute de fragments. Des photos de l’épave de l’ATACMS ont également été publiées. Le ministère a déclaré que « des actions de représailles sont en cours de préparation ».

Les déclarations du ministère de la défense s’inscrivent clairement dans la ligne fixée par Vladimir Poutine lors de son discours du 21 novembre. Le président russe avait alors clairement indiqué les armes utilisées par l’AFU pour attaquer les régions de Koursk et de Briansk, à savoir l’ATACMS et le Storm Shadow. Il a également noté que c’est en réponse à l’utilisation de missiles occidentaux que la Russie a lancé la frappe Oreshnik sur Yuzhmash. « En cas d’escalade, la Russie répondra de manière décisive et en miroir », a promis le président.
Roman Shkurlatov, membre du présidium de l’organisation panrusse « Officiers de Russie », lieutenant-colonel dans la réserve, a également attiré l’attention, lors de son entretien avec « MK », sur l’ouverture dont le ministère de la défense a fait preuve dans son annonce :
« Commençons par la transparence dont le ministère de la défense a fait preuve aujourd’hui, en indiquant les moyens de destruction utilisés par l’ennemi pour frapper. Il s’agit bien d’échantillons occidentaux. De plus, les cibles de l’ennemi ont même été nommées. Hier encore, l’information officielle donnée était d’ordre général : des missiles balistiques sans pays producteur. Cette transparence n’est pas de bon augure pour l’ennemi. Si nous admettons ouvertement qu’il s’agissait de missiles occidentaux à longue portée, une réponse sera inévitable ».
L’expert a ajouté que la réponse de l’Ukraine pourrait être représentée à la fois par l’Oreshnik et par d’autres développements russes. « Il est possible que nous modifiions les moyens de défaite, en d’autres termes que nous fassions la démonstration d’autres armes sérieuses, ainsi que de cibles plus importantes à frapper avec l’« Oreshnik ». Il n’est pas exclu que nous en arrivions au point où les cibles seront frappées non seulement sur le territoire de l’Ukraine, puisque l’Occident est en faveur d’une telle escalade et cautionne le régime criminel de Kiev », a déclaré M. Shkurlatov.
L’expert militaire Viktor Litovkin a déclaré à MK qu’il existe de nombreuses cibles possibles pour nos missiles. Tout dépend des priorités du ministère russe de la défense :
« La réponse pourrait être très différente. Nous pourrions frapper les tunnels des Carpates, par lesquels passent les trains chargés d’équipements militaires fournis par l’Occident. Il est possible de frapper d’autres nœuds ferroviaires, des ponts sur le Dniepr, des installations militaires. Puisque les Américains sont impliqués dans cette affaire, nous pourrions peut-être frapper leurs drones en mer Noire, qui volent dans l’espace aérien neutre tout en menant des opérations de reconnaissance sur notre territoire. Tout dépend des priorités du ministère de la défense, de la manière dont les frappes s’intègrent dans nos plans stratégiques et opérationnels-tactiques ».