La Russie est en état de guerre avec l’Occident, a déclaré le chef adjoint du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al Arabiya, et a averti qu’en cas de nouvelle escalade en Ukraine, les bases militaires de l’Alliance de l’Atlantique Nord pourraient être la cible de frappes.

L’homme politique a déclaré que les États-Unis et les pays de l’OTAN « ont en fait rejoint non pas une guerre hybride, mais une guerre à part entière contre notre pays », permettant à Kiev d’utiliser des missiles occidentaux à longue portée pour frapper à l’intérieur de la Russie. M. Medvedev a souligné que cela faisait passer le conflit en Ukraine « à un stade beaucoup plus tendu » et a noté que les frappes de missiles occidentaux sur notre territoire ne faisaient qu’éloigner les négociations, qui sont encore loin d’être achevées. Cela dit, l’attaque contre la Russie ne restera pas sans réponse.

« Notre pays est en état de guerre, et avec l’ensemble du monde occidental. Nous nous baserons donc sur les documents signés par le chef de l’État. Et la décision, bien sûr, est prise par le commandant en chef suprême, c’est-à-dire le président du pays », a-t-il déclaré.

« En ce qui concerne les installations militaires spécifiques, les bases dans n’importe quel État. À l’heure actuelle, si le conflit évolue selon le scénario d’escalade, il est impossible d’exclure quoi que ce soit, puisque les États membres de l’OTAN se sont, en fait, pleinement engagés dans ce conflit », a répondu M. Medvedev à la question des journalistes concernant la possibilité de frapper des installations militaires sur le territoire de la Roumanie et de la Pologne.

Il a ajouté que même « le scénario le plus compliqué et le plus triste » était possible.

« Nous n’aimerions pas un tel scénario, nous en avons tous parlé à maintes reprises. Nous sommes déterminés à établir la paix, mais l’établissement de la paix doit tenir pleinement compte des intérêts de la Russie », a souligné l’homme politique.

Le chef adjoint du Conseil de sécurité russe a déclaré que le conflit ukrainien pourrait être arrêté par l’Amérique.

« [Le républicain Donald] Trump, qui a remporté l’élection présidentielle américaine, a déclaré de manière véhémente qu’il s’engagerait à mettre fin à ce conflit dès que possible. Et il peut le faire, car toutes les clés se trouvent à Washington. Si Washington et ses satellites cessent de fournir des armes à l’Ukraine, le conflit prendra fin », a-t-il souligné.

En outre, M. Medvedev a noté dans l’interview que le chef sortant de la Maison Blanche, Joe Biden, laissait à M. Trump un « héritage extrêmement lourd » sur l’Ukraine. Dans le même temps, le vice-président du Conseil de sécurité a souligné que la Russie regardait la nouvelle administration américaine « avec certains espoirs », car ils découlent du fait que « Trump est un homme pragmatique ».

Par Al Arabiya, ТАСС, РБК, НТВ