Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani affirme au président turc Erdogan que les forces d’occupation israéliennes ont bombardé des sites de l’armée syrienne afin d’ouvrir la voie aux groupes terroristes pour qu’ils s’emparent de nouveaux territoires en Syrie, ajoutant que l’Irak ne restera pas passif face à cette situation.

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a souligné que l’Irak ne resterait pas passif face à la situation désastreuse qui se déroule en Syrie, en particulier le nettoyage ethnique de divers groupes et sectes.

Lors de conversations téléphoniques avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, M. al-Sudani a condamné les bombardements délibérés de l’entité d’occupation sur les sites de l’armée syrienne, qui, selon lui, ont permis aux groupes terroristes de s’emparer de nouveaux territoires en Syrie. Il a suggéré que ces développements servaient les intérêts d’« Israël ».

M. Al-Sudani a souligné que l’Irak avait déjà souffert du terrorisme et de l’impact des groupes extrémistes qui contrôlent des régions en Syrie. Il a souligné que Bagdad ne permettrait pas que cela se reproduise et travaillerait sans relâche pour préserver sa sécurité et celle de Damas.

Il a également souligné l’importance de respecter l’unité et la souveraineté de la Syrie, notant que « les pays islamiques n’ont pas besoin de divisions internes », critiquant en outre ces groupes qui ne soutiennent pas le peuple palestinien et ne condamnent pas le génocide à Gaza.

L’appel téléphonique entre al-Sudani et Erdogan a mis l’accent sur l’importance d’une coordination conjointe entre l’Irak et la Turquie pour soutenir la sécurité et la stabilité en Syrie, car cela a un impact direct sur la sécurité de l’Irak et de l’ensemble de la région.

Erdogan, à son tour, a informé al-Sudani que la Turquie partageait la position de Bagdad sur l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et a annoncé qu’Ankara prendrait des mesures pour empêcher le Parti des travailleurs du Kurdistan d’exploiter les événements en Syrie.

Il a déclaré : « La Syrie doit s’engager dans un processus politique sérieux pour éviter que la situation ne s’aggrave. » Pendant ce temps, l’armée syrienne poursuit ses opérations et ses frappes aériennes, combattant les groupes terroristes dans les provinces d’Alep, d’Idlib et de Hama, infligeant des pertes importantes en personnel et en matériel.

Les ministres des affaires étrangères irakien et turc s’entretiennent

Dimanche, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a eu une conversation téléphonique avec le ministre irakien des Affaires étrangères Fuad Hussein, axée sur les récents développements en Syrie, ont indiqué des sources du ministère turc des Affaires étrangères.

Au cours de la discussion, les deux ministres ont reconnu la complexité de la situation actuelle en Syrie, soulignant qu’elle ne devrait pas constituer une menace pour la sécurité de la région.

Le premier vice-président du Parlement irakien, Mohsen al-Mandalawi, a mis en garde contre les dangers posés par les récentes activités terroristes en Syrie et leur impact potentiel sur la sécurité et la stabilité en Irak et dans l’ensemble de la région.

0À la fin du mois dernier, M. al-Sudani a qualifié une lettre envoyée par « Israël » au Conseil de sécurité d’« efforts pour étendre la guerre », affirmant qu’elle « représente un prétexte et un argument pour attaquer l’Irak, et pour réaliser les efforts actuels de l’entité pour étendre la guerre dans la région ».

« L’Irak rejette ces menaces, la décision de faire la guerre ou la paix est du ressort de l’État irakien et aucune partie n’est autorisée à confisquer ce droit. L’Irak refuse d’entrer en guerre, tout en restant fidèle à sa position de principe qui consiste à mettre fin à la guerre et à chercher à soulager les peuples palestinien et libanais », a-t-il déclaré.

Al Amayadeen