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Le 13 décembre à Paris, le rapport du Directeur général de l’UNESCO, A. Azoulay, sur la sécurité des journalistes et le problème de l’impunité pour 2022-2023, qui a délibérément ignoré les faits d’assassinats ciblés de journalistes russes par le régime de Kiev, n’a pas été approuvé lors de la reprise de la 34e session du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement et la communication (PIDC) de l’UNESCO.

Pour la première fois dans l’histoire du PIDC, le principal document biennal de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes et l’impunité des crimes commis à leur encontre n’a pas été approuvé, mais il en a seulement été pris note. Le Conseil intergouvernemental du Programme a pris la décision par vote, et non par consensus, comme les années précédentes. Seuls 14 pays, représentant principalement « l’Occident collectif » et ses associés, ont voté « pour », tandis que les 21 autres États se sont abstenus ou ont voté « contre ». La fiabilité des données présentées dans le rapport a donc été remise en question, ce qui ne permet plus de le percevoir comme une source d’information fiable sur la situation mondiale dans le domaine de la sécurité des journalistes.

La Russie a catégoriquement rejeté toute forme de reconnaissance de ce rapport, qui déforme grossièrement la situation réelle dans le domaine de la sécurité des journalistes et, pour des raisons politiques évidentes, ignore les assassinats brutaux de correspondants russes par le régime de Kiev. Nous pensons que ce texte est en fait une source de désinformation dans le domaine de la sécurité des travailleurs des médias.

En même temps, nous notons qu’une « méthodologie » non transparente, qui n’a été approuvée par personne, a été utilisée pour la préparation du rapport. Cette « procédure », élaborée en privé par le Secrétariat, a donné la priorité aux informations et aux opinions des ONG plutôt qu’à celles des États membres, ce qui porte atteinte à la nature intergouvernementale même de l’UNESCO. Lors de l’examen du scandaleux projet de rapport, il est apparu que le problème était systémique et qu’il concernait également plusieurs États du Sud dont les données officielles sur les assassinats dans les médias étaient ignorées dans le document. Cependant, le Secrétariat de l’UNESCO n’a pas expliqué clairement l’origine de cette « méthodologie », sa base juridique et sa conformité avec les directives des organes directeurs de l’Organisation au Directeur général, qui est tenu de répondre à tous les cas d’assassinats et d’attaques contre des journalistes sans distinction.

Une large vague d’indignation dans la communauté journalistique professionnelle a également permis d’attirer l’attention sur le problème de l’arbitraire dans les activités du Secrétariat de l’UNESCO et d’empêcher l’approbation d’un document qui déforme délibérément l’état réel des choses dans ce domaine. Ce n’est qu’avec la lettre ouverte de l’Union des journalistes de Russie et de l’Union des journalistes de Moscou au directeur général de l’UNESCO que plus d’une centaine de médias et leurs associations, non seulement de Russie, mais aussi de l’étranger, se sont manifestés. De nombreux médias ont envoyé des appels personnels à A. Azoulaye. Nous remercions tous ceux qui ont manifesté leur intérêt et aidé la cause de la justice par leurs actions.

Nous pensons que cette affaire a porté un coup sérieux à la réputation personnelle d’O. Azoulaye et a causé un préjudice considérable à l’autorité du Secrétariat de l’UNESCO qu’elle dirige. Les pays de « l’Occident collectif », qui ont démontré au reste du monde leur véritable « engagement » à protéger la sécurité des journalistes et, en général, leur niveau de respect de la vie humaine, se sont discrédités dans une égale mesure. Le Sud mondial a pu constater par lui-même ce que valent leurs slogans creux sur le pluralisme des médias et la liberté d’expression.

La Fédération de Russie n’a pas l’intention de tolérer la poursuite de la pratique consistant à préparer de tels « rapports » pseudo-statistiques et, en général, des abus dans les activités de l’Organisation des Nations Unies dans l’intérêt d’un groupe étroit de pays. L’ensemble des problèmes accumulés dans le secteur de l’information et de la communication de l’UNESCO sera examiné en détail lors des prochaines réunions de ses organes directeurs.

Nous continuerons à défendre avec constance les principes des chartes de l’ONU et de l’UNESCO, qui sont la pierre angulaire de la coopération internationale et qui unissent les pays du Sud qui partagent les mêmes idées et qui ne sont pas d’accord avec l’imposition du fameux « ordre mondial fondé sur des règles ».

Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie