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Abu Mohammad al-Julani, Ahmad al-Sharaa, armée israélienne, Damas, HTS, Israël, Syrie
Le responsable nommé par le HTS a déclaré que la Syrie veut la « paix » et « ne peut pas être un adversaire » d’Israël, tout en minimisant les attaques et l’occupation israéliennes.

Le nouveau gouverneur de la capitale syrienne, Damas, Maher Marwan, a déclaré dans une interview publiée le 27 décembre que les nouvelles autorités du pays cherchent à établir des liens cordiaux avec Israël et ne veulent pas « menacer » sa « sécurité » de quelque manière que ce soit.
« Israël a peut-être eu peur. Il a donc avancé un peu, bombardé un peu, etc. », a déclaré M. Maher lors d’une interview accordée au média américain NPR, minimisant la campagne de bombardement massive et sans précédent et l’incursion de l’armée israélienne en Syrie après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad.
Cette crainte est « naturelle », a ajouté Marwan. « Nous n’avons aucune crainte à l’égard d’Israël, et notre problème n’est pas avec Israël », a-t-il poursuivi dans un message relayé au nom du nouveau gouvernement syrien.
« Et nous ne voulons pas nous mêler de quoi que ce soit qui puisse menacer la sécurité d’Israël ou de tout autre pays. Il existe un peuple qui veut la coexistence. Il veut la paix. Ils ne veulent pas de conflits », a déclaré le gouverneur à NPR. « Nous voulons la paix et nous ne pouvons pas être un adversaire d’Israël ou un adversaire de qui que ce soit.
Marwan n’est pas le premier membre de la nouvelle administration syrienne dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à déclarer ouvertement son manque d’animosité à l’égard d’Israël.
« Nous ne sommes pas sur le point de nous engager dans un conflit avec Israël », a déclaré au début du mois Ahmad al-Sharaa, également connu sous le nom d’Abu Mohammad al-Julani, chef du HTS et dirigeant de facto de la Syrie. M. Sharaa a ajouté que le prétexte invoqué par Israël pour attaquer la Syrie, à savoir la présence de l’Iran et du Hezbollah, n’existe plus.
Le HTS a toujours coopéré avec Tel-Aviv sous son ancien nom, le Front Nusra, notamment lors des batailles de 2014 contre le Hezbollah et l’Armée arabe syrienne (AAS) à Quneitra, lorsque ses combattants recevaient une couverture aérienne des jets israéliens et étaient soignés dans des hôpitaux israéliens sur les hauteurs du Golan occupé.
Depuis la chute de Damas, le groupe a nommé et dirigé une autorité de transition pour gouverner le pays. Bien qu’il ait promis de protéger les minorités, les alaouites et les chrétiens ont commencé à souffrir sous le régime du HTS, confrontés à des attaques sectaires, au vandalisme et à la profanation des lieux saints et des symboles.
Pendant ce temps, Israël a continué à renforcer et à étendre son occupation à grande échelle du sud de la Syrie, qui a commencé au Mont Hermon et s’est étendue jusqu’à la campagne de Damas.
Les forces israéliennes occupent aujourd’hui environ 500 kilomètres carrés du sud de la Syrie.
L’expansion récente d’Israël a permis aux troupes d’invasion de s’emparer de précieuses sources d’eau telles que le barrage Al-Wahda dans le bassin de la rivière Yarmouk. Israël a également établi sept avant-postes permanents le long de la zone tampon surveillée par les Nations unies, que les forces israéliennes ont étendu immédiatement après la chute de Damas, lorsque le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré la fin de l’accord frontalier israélo-syrien de 1974.
Deux de ces avant-postes du Mont Hermon surplombent Damas et toutes ses banlieues occidentales. Les troupes israéliennes ont tiré sur des manifestants syriens et menacé les habitants des villes proches de la campagne de Damas et de Quneitra.