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Hannes Britschgi
Après le service militaire, les jeunes Israéliens aiment partir en vacances à l’étranger. Leurs autorités mettent désormais en garde contre cette tradition.
De nombreux soldats israéliens se sont privés eux-mêmes de vacances insouciantes à l’étranger. Ces membres de la Force de défense israélienne (IDF) n’ont pas hésité à immortaliser par des photos et des vidéos leur comportement troublant lors de leurs missions au front dans la bande de Gaza et à les poster sur les médias sociaux. La chaîne d’information télévisée Al Jazeera a commencé très tôt en 2024 à rassembler de tels exemples et à les diffuser dans des documentaires.
Un tribunal de district brésilien a récemment engagé des poursuites contre un soldat de réserve israélien. Il s’est appuyé sur des documents de preuve de la fondation The-Hind-Rajab-Foundation, une organisation domiciliée en Belgique qui poursuit par des moyens juridiques les « auteurs, complices et instigateurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Palestine ».
Grâce au soutien des autorités israéliennes, le soldat de réserve au Brésil a réussi à « se soustraire aux poursuites judiciaires » et à « quitter le pays » comme l’a rapporté hier le quotidien autrichien « Der Standard ».
La « Fondation Hind Rajab » a déjà porté plainte contre « un millier » de soldats israéliens auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a rapporté hier Susanne Brunner, directrice de la rédaction étrangère à la radio SRF, sur la « Radio SRF 4 News ».
Le 5 janvier 2025, le quotidien israélien « Haaretz » annonçait déjà que les autorités israéliennes avaient mis en garde leurs soldats contre des vacances à l’étranger, car ils risquaient d’être arrêtés pour de prétendus crimes de guerre. Ce risque existe dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Sri Lanka, Chypre, la France, la Belgique et le Brésil.
Les fondateurs de la fondation « Hind-Rajab » font toutefois également face à de vives critiques. Le service d’information quotidien Jewish Insider, par exemple, qualifie les responsables d’« activistes anti-israéliens de longue date ayant des liens avec des organisations terroristes ».
Les nombreux exemples de photos et de vidéos de soldats et de réservistes de Tsahal (Israel Defence Force) en mission de guerre dans la bande côtière de Gaza documentent toutefois un comportement difficilement conciliable avec le droit international des conflits armés en vigueur.