Par John J. Duncan Jr. – duncanj@knoxfocus.com

J’ai représenté un jour un homme accusé de meurtre au premier degré.  Lors de l’audience préliminaire, la salle d’audience était remplie de la famille et des amis de la victime.

Lorsque mon client a été conduit hors de la cellule de détention, l’officier qui l’avait fait sortir s’est penché vers moi et m’a chuchoté : « Mon garçon, c’est toi contre le monde – toi contre le monde »

Aujourd’hui, c’est Israël contre le monde, avec l’aide et la complicité des États-Unis grâce à des méga-millions de contributions aux campagnes électorales.

Le 20 novembre, les États-Unis ont été le seul pays à voter « non » au Conseil de sécurité de l’ONU contre un appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Le reste du monde n’a jamais été aussi uni qu’aujourd’hui contre ce qu’Israël fait subir au peuple palestinien.

Certains chrétiens américains ont peur de critiquer Israël parce que la Bible dit que ceux qui bénissent Israël seront bénis.

Mais il est également dit dans l’Ancien et le Nouveau Testament que Dieu veut que nous « recherchions la paix et que nous la poursuivions ». Et l’un des dix commandements les plus forts est « Tu ne tueras point ».
Mes propres convictions chrétiennes m’amènent à penser que Dieu punira ceux qui ont tué – et continuent de tuer – des milliers de petits enfants à Gaza.

Selon Matthieu 18, Jésus a appelé un petit enfant et lui a dit :  » … quiconque se rend humble comme ce petit enfant est le plus grand dans le royaume des cieux. Quiconque accueille en mon nom un petit enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille ».
Israël a encore tué 28 personnes à Gaza le jour de l’an, et le ministre de la défense, Israël Katz, a annoncé le 2 janvier qu’il allait augmenter le nombre de bombardements. Puis 65 autres personnes ont été tuées le 4 janvier.

Cela m’attriste vraiment, et parfois me met en colère, de savoir que toutes ces tueries sont commises avec des bombes fournies par les Américains
John Mearsheimer, professeur de longue date à l’université de Chicago, est l’un des experts en politique étrangère les plus respectés de ce pays.
Il a également été l’un des principaux critiques de la manière horriblement cruelle dont Israël a bombardé, tué et laissé mourir de faim des milliers de femmes et d’enfants à Gaza au cours des 15 derniers mois.

Le 31 décembre, M. Mearsheimer a écrit sur Substack à propos du rapport de 179 pages que Human Rights Watch avait publié quelques jours plus tôt et qui détaillait le génocide israélien à Gaza.
Toujours en décembre, Amnesty International a publié un rapport de 296 pages sur le génocide israélien à Gaza.

Quelques jours avant le rapport d’Amnesty, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre Netanyahou et de son ministre de la défense pour ce que la Cour, après une longue enquête, a qualifié de « crimes contre l’humanité et de crimes de guerre ».

Ces actions très récentes font suite à la conclusion, au début de l’année dernière, de la Cour internationale de justice selon laquelle Israël commettait un génocide à Gaza.

M. Mearsheimer a écrit qu’il se demandait ce que les personnes « qui ont soutenu le génocide israélien ou qui sont restées silencieuses se disent pour justifier leur comportement et dormir la nuit. L’histoire ne les traitera pas avec bienveillance ».

Le génocide est défini comme « une violence qui prend pour cible des individus en raison de leur appartenance à un groupe et qui vise à la destruction d’un peuple ».
La Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée en 1948, a fait du génocide un crime international. Les États-Unis ont été l’un des signataires de cet accord ( ).

Cet accord a été conclu principalement en réponse à ce qui était arrivé aux Juifs d’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. En fait, à cause de ce qui s’est passé à l’époque, on pourrait penser que le peuple juif serait le plus grand opposant au génocide, où que ce soit.

Je pense que tout le monde se rend compte que les États-Unis seraient les premiers à agir et à mener la campagne contre ce génocide s’il était perpétré par un autre pays qu’Israël.

Un autre expert en politique étrangère de renommée mondiale, Jeffrey Sachs, a également été l’un des plus fervents critiques d’Israël au cours de cette guerre. (En fait, il s’agit plus d’un massacre que d’une guerre, tant elle est unilatérale).

Sachs, professeur de longue date à Columbia et juif lui-même, a déclaré que Netanyahou était « l’une des personnes les plus violentes et les plus dangereuses au monde ». Il a également déclaré :

« Netanyahou conduit Israël vers la plus grande insécurité de son histoire moderne – un isolement diplomatique complet. »

John James Duncan Jr. est un homme politique américain qui a été représentant des États-Unis pour la 2e circonscription du Tennessee de 1988 à 2019. Avocat, ancien juge et ancien membre de longue date de la Garde nationale de l’armée, il est membre du Parti républicain.

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