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Le cabinet israélien a approuvé l’accord sur les otages et le cessez-le-feu à Gaza vendredi, après sept heures de délibérations.

Selon Axios, 24 ministres israéliens ont voté en faveur de l’accord, tandis que 8 autres s’y sont opposés.

Cette nouvelle intervient au 470e jour de la guerre contre Gaza et après d’intenses négociations qui ont abouti à un accord en plusieurs phases.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé que le gouvernement avait approuvé l’accord, qui a été fortement examiné par les politiciens et les commentateurs israéliens. Les médias israéliens ont rapporté que l’accord prendrait effet dimanche.

M. Netanyahu a déclaré au cours de la réunion qu’il avait reçu des garanties à la fois de l’administration Biden et de l’administration Trump que si les négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu et de l’accord sur les otages échouaient, et que les exigences d’Israël en matière de sécurité n’étaient pas satisfaites, Israël serait en mesure de reprendre la guerre à Gaza avec le soutien des États-Unis, a déclaré un collaborateur de M. Netanyahu à Axios.

Les remarques de M. Netanyahou lors de la réunion du cabinet de sécurité sont intervenues après que le ministre des finances ultranationaliste Bezalel Smotrich a déclaré que lui et les membres du cabinet de son parti voteraient contre l’accord mais ne quitteraient pas la coalition de M. Netanyahou.

Avant la réunion du cabinet, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a signé un ordre de libération de tous les colons israéliens qui étaient en détention administrative pour avoir prétendument commis ou planifié des attaques terroristes contre des Palestiniens.

Un responsable de la sécurité israélienne, alarmé par cette décision, a déclaré que M. Katz l’avait prise pour des raisons de politique intérieure et sans consulter le Shin Bet.
« Cette décision ouvre la voie au terrorisme et déstabilisera la situation sécuritaire en Cisjordanie », a prévenu le responsable.

Une source palestinienne a révélé des détails concernant l’accord d’échange de prisonniers lié à l’accord de cessez-le-feu.

S’exprimant vendredi, la source a déclaré que pour chaque femme ou enfant captif libéré par la Résistance palestinienne, 30 détenus palestiniens, y compris des femmes et des enfants, seraient libérés des prisons israéliennes. De même, pour chaque prisonnier âgé de 50 ans ou plus, ou souffrant de maladies, 30 détenus palestiniens âgés ou malades seront libérés.

La source a également précisé que pour chaque femme soldat israélienne libérée, 30 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et 20 autres condamnés à de longues peines – auxquels il reste 15 ans ou moins à purger – seront libérés.

La phase initiale de l’accord se concentre sur les prisonniers palestiniens qui faisaient partie de l’accord d’échange de 2011 mais qui ont été arrêtés à nouveau par les autorités israéliennes, soit 47 personnes.

En outre, l’accord garantit que les prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de cet accord ne seront pas arrêtés à nouveau pour les mêmes chefs d’accusation que ceux pour lesquels ils étaient détenus auparavant. Ils ne seront pas tenus de purger le reste de leur peine initiale et n’auront pas à signer de documents comme condition de leur libération.


Prochaine étape : Selon la loi israélienne, les prisonniers palestiniens ne peuvent pas être libérés de prison sans un vote du gouvernement et une période de 24 heures pour que le public puisse faire appel devant les tribunaux. C’est pourquoi l’accord, qui prévoit la libération de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël, ne peut pas entrer en vigueur immédiatement après le vote du cabinet.