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Le débat au Liban sur l’image de la victoire n’est pas loin du débat dans l’entité d’occupation sur l’image de la victoire également. La différence est que les adversaires de la résistance au Liban ne veulent pas lui donner de signe positif pour ce qu’elle a fait et continue de faire contre l’ennemi depuis la première invasion en 1978. Les archives de la presse libanaise suffisent à montrer que ceux qui s’opposaient à l’idée d’un conflit avec l’ennemi israélien sont toujours les mêmes.

Dans l’entité d’occupation, les opposants au gouvernement de Benjamin Netanyahou remettent en cause l’idée de victoire parce qu’ils estiment qu’il aurait dû faire plus de morts et de destructions au Liban, tout comme ils exigent aujourd’hui plus de morts et de destructions à Gaza. Au Liban, certains dénient tout patriotisme à la résistance pour justifier son choix de se soumettre à la volonté des Etats-Unis et d’Israël, tandis que dans l’entité ennemie, certains reprochent au gouvernement de droite de manquer de patriotisme parce qu’il n’a pas bien fait son travail.

Cependant, il serait naïf de séparer le débat des deux côtés de la réalité du clivage politique de la prochaine phase. En ce sens, la question la plus importante est la suivante : Qu’attend Israël pour rester trois semaines de plus dans quelques villages frontaliers avec le Liban ?
Sur le plan militaire, tout le monde sait que cette occupation n’est pas en mesure de rester longtemps, et que le coût de la détention de ces villages, ou même de certaines localités, est très élevé pour l’entité d’occupation, son armée et ses colons, d’autant plus que les centres de présence des forces ennemies sont désormais confinés face à la région du doigt de Galilée, où l’anxiété contrôle un certain nombre d’implantations. Ainsi, quiconque croit que l’ennemi est en mesure de protéger son occupation se fait des illusions, et il est probable que l’ennemi le sait.

L’ennemi est également conscient qu’il a perdu la bataille pour la zone tampon le long de la frontière avec le Liban, car il n’a pas réussi à occuper cette zone d’une manière qui lui permette de revendiquer la capacité d’y rester, alors que les jours de libération depuis dimanche dernier lui ont prouvé que les habitants de ces villages ne sont pas en train de les abandonner, quel qu’en soit le coût, sauf que la résistance a déclaré ouvertement et par les mots de son secrétaire général Cheikh Naim Qassem qu’elle est obligée de produire les outils appropriés pour expulser l’occupation de n’importe quelle terre libanaise.

De plus, l’ennemi sait que les vingt jours accordés par les États-Unis, profitant de la faiblesse de la position officielle libanaise, ne lui permettent pas de changer les règles du jeu, et que le programme de déploiement de l’armée libanaise au sud du fleuve Litani ne sera pas affecté par ces vingt jours, sauf que les forces d’occupation n’ont aucun objectif militaire qui les oblige à rester dans cette zone, car tout ce qu’elles ont fait depuis la déclaration du cessez-le-feu il y a deux mois n’est rien d’autre que des actions de représailles, et il est devenu clair au cours des trois derniers jours que les soldats de l’occupation sont des voleurs professionnels de maisons, et que leurs actions sont également qualifiées de « pillage ». Seul Dieu connaît le secret de l’histoire d’amour avec la bonbonne de gaz, que les soldats ennemis ont tenu à voler dans les maisons libanaises, tout comme ils l’ont fait dans la bande de Gaza. Ce qui est important, c’est que toutes les destructions et tous les bulldozers de l’ennemi ne servent aucun objectif politique, car il sait très bien qu’il ne tardera pas à voir de ses propres yeux comment les maisons sortiront de terre et comment les gens y vivront.

Même les rumeurs selon lesquelles le retour des habitants des villages frontaliers libanais ne se fera qu’avec le retour des colons des colonies du nord est un objectif qui n’est plus d’actualité, tout d’abord parce que l’ennemi a décidé que le 1er mars prochain serait la date d’arrêt des programmes de financement pour les colons déplacés, et qu’il n’a pas encore lancé l’atelier de reconstruction dans toutes les colonies, et que le travail qui y est effectué relève encore d’initiatives individuelles ou privées de certains propriétaires d’entreprises, tandis que les colons se battent pour obtenir le soutien financier le plus important possible. Rien n’indique que la vie reviendra à la normale dans cette région avant longtemps.

Alors, y a-t-il un objectif invisible derrière toutes ces actions folles, et cette dose d’arrogance et d’orgueil, y compris le comportement de l’équipe de sécurité, militaire et diplomatique des États-Unis au Liban ?

La réponse n’est peut-être pas entièrement disponible, mais il est possible d’examiner la question sous un autre angle, lié à la situation interne au Liban, où l’ennemi voulait rencontrer quelqu’un pendant les jours de la guerre, et n’a pas trouvé beaucoup d’occasions d’atteindre son objectif, avant que les Américains ne travaillent pour investir les résultats de la guerre dans des étapes de changement majeur au niveau des élections du président de la République et de la sélection du président chargé de former le gouvernement, mais il s’est avéré que les faits libanais ont maintenu le rôle central de la résistance et de ses alliés pour empêcher la transformation de ces résultats en une situation imposant un coup d’état complet sur la scène politique interne…. Ce que l’ennemi est en train de faire dans le sud est-il planifié pour servir un projet interne auquel l’Amérique pense encore pour déplacer le Liban d’une rive à l’autre ? La prudence est de mise !

Al Akhbar