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Des sources citées par des médias occidentaux affirment que la nomination d’un ministre des finances par le Hezbollah « nuira aux chances » du Liban de recevoir une aide étrangère pour sa reconstruction.

Les Etats-Unis se sont immiscés dans les efforts visant à former un nouveau gouvernement libanais et font pression sur le premier ministre désigné du pays pour qu’il limite l’influence du Hezbollah et de ses alliés dans le cabinet à venir, selon des rapports récents.
Cinq sources informées citées par Reuters ont déclaré que « Washington fait pression sur les hauts responsables libanais pour qu’ils ne permettent pas au Hezbollah ou à ses alliés de nommer le prochain ministre des finances du pays ».
« Les responsables américains ont transmis à M. Salam et au président libanais Joseph Aoun des messages indiquant que le Hezbollah ne devrait pas faire partie du prochain cabinet », ont ajouté les sources.
Selon le rapport, l’homme d’affaires américano-libanais Massaad Boulos, nommé par le président américain Donald Trump en tant que conseiller sur les affaires de la région, est l’un de ceux qui ont transmis les messages.
Trois autres sources ont déclaré que permettre au Hezbollah ou à son allié, le Mouvement Amal, de nommer un ministre des finances « nuirait aux chances du Liban d’accéder à des fonds étrangers » pour les efforts de reconstruction des régions du pays ravagées par la guerre aveugle et destructrice d’Israël.
Le député du mouvement Amal a confirmé les pressions américaines au journal Al-Akhbar et les a qualifiées d’« extrêmement impudentes ».
Selon des informations récentes, le président du Parlement et chef du mouvement Amal, Nabih Berri, a décidé de nommer Yassin Jaber, un ancien ministre proche de son parti, au poste de ministre des finances.
Au début du mois, il a été dit que M. Salam avait promis au Hezbollah et au Mouvement Amal cinq ministères, dont celui des finances. Les deux partis chiites n’ont pas voté pour M. Salam en raison de problèmes liés à la procédure de nomination de ce dernier, mais ces problèmes auraient été résolus lors de réunions entre les responsables au début du mois.
On ne sait toujours pas quand le gouvernement sera formé.
« Il reste des obstacles à résoudre, notamment en ce qui concerne la représentation des chrétiens et des sunnites. Une rencontre imminente entre le président du Parlement Nabih Berri et M. Salam est peut-être nécessaire pour parvenir à un accord sur certaines questions encore en suspens, notamment le portefeuille des finances », ont déclaré des sources à Naharnet.
M. Salam a été nommé quelques jours après l’élection de Joseph Aoun à la présidence du Liban. M. Aoun est l’ancien commandant des Forces armées libanaises (FAL) et est proche des États-Unis.
Le journaliste libanais Radwan Mortada a déclaré qu’après son élection, le Hezbollah avait obtenu des garanties de la part du président Aoun concernant la reconstruction, une stratégie de défense et d’autres questions.