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La plainte du gouvernement libanais auprès du Conseil de sécurité intervient alors que les troupes israéliennes continuent de brûler des maisons et de déraciner des arbres dans le sud du Liban.

Le ministère libanais des affaires étrangères a déposé une plainte contre Israël auprès du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) pour ses violations constantes du cessez-le-feu conclu à la fin de l’année dernière.

Dans la plainte déposée le 4 février, le Liban a exprimé son rejet des « attaques et violations israéliennes systématiques » et du retrait par Israël des panneaux de la ligne de retrait dans le sud du Liban.

Beyrouth a également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’adopter une position ferme et claire sur les violations continues d’Israël et de l’obliger à respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu.

La plainte demande au Conseil de sécurité de soutenir les forces armées libanaises (FAL) et la FINUL « pour garantir la protection de la souveraineté libanaise et la sécurité des citoyens libanais ».

Cette déclaration a été faite alors que les forces israéliennes ont poursuivi leurs violations le 4 février sur les positions où elles restent déployées dans le sud du Liban.

L’armée israélienne a incendié des maisons et a détruit au bulldozer des arbres et des terres agricoles dans la ville de Houla, dans le sud du pays, mardi. Des maisons ont également été incendiées dans les villes d’Odaisseh et de Markaba.

Elle a également piégé et fait exploser une station d’épuration dans la plaine de Marjayoun. Des avions de guerre ont effectué des raids simulés et ont franchi le mur du son (bangs soniques) au-dessus de Nabatieh et d’Iqlim al-Tuffah.

Les forces israéliennes se sont retirées de la ville de Taybeh le 3 février. La municipalité de la ville a déclaré que les forces armées libanaises seraient bientôt entièrement déployées dans la ville.

L’armée israélienne est toujours présente dans les villes de Yaroun, Maroun al-Ras, Blida, Mays al-Jabal, Houla, Markaba, Odaisseh, Kfar Kila et Wazzani.

Des dizaines de citoyens libanais ont été tués par les forces israéliennes ces derniers jours alors qu’ils rentraient dans leurs villages, dont ils avaient été chassés pendant la guerre.

La semaine dernière, l’armée israélienne a mené de violentes frappes aériennes sur Nabatieh et Zawtar dans le sud, en violation du cessez-le-feu, blessant au moins 30 personnes.

La période de 60 jours au cours de laquelle Israël était censé retirer ses forces du Liban a été prolongée jusqu’au 18 février. Au cours de cette période, les troupes libanaises doivent se déployer entièrement dans le sud et démanteler la présence et l’infrastructure du Hezbollah au sud du fleuve Litani.

Israël accuse les résidents libanais de retour d’être des « activistes du Hezbollah » et des « émeutiers ». Il affirme également que les forces armées libanaises n’ont pas respecté les engagements pris dans le cadre de l’accord et que le Hezbollah est toujours présent au sud du fleuve Litani.

Un responsable de l’armée israélienne cité par Ynet a déclaré la semaine dernière qu’Israël ne retirerait pas ses troupes du Liban tant qu’il n’estimerait pas que les FAL ont rempli leurs engagements

Israël a violé le cessez-le-feu plus de 1 300 fois depuis que l’accord a été conclu fin novembre. Le mécanisme tripartite dirigé par les États-Unis, chargé de surveiller les violations du cessez-le-feu, n’a pas demandé de comptes à Israël. Israël affirme agir « conformément » à l’accord.

Le cessez-le-feu est basé sur la résolution 1701 des Nations unies, rédigée à la fin de la guerre de 2006.

The Cradle