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Les forces armées yéménites ont réimposé un blocus naval sur les navires liés à Israël en mer Rouge, en mer d’Arabie, dans le détroit de Bab al-Mandab et dans le golfe d’Aden.
Dans un communiqué publié le 11 mars en fin de journée, les FJA ont déclaré que cette mesure intervenait « après l’expiration du délai fixé par Sayyid Abdul Malik Badr al-Din al-Houthi aux médiateurs pour qu’ils fassent pression sur l’ennemi israélien afin qu’il rouvre les points de passage et achemine de l’aide dans la bande de Gaza ».
« Face à l’incapacité des médiateurs à atteindre cet objectif, les Forces armées yéménites confirment la reprise de l’interdiction du passage de tous les navires israéliens dans la zone opérationnelle désignée de la mer Rouge et de la mer d’Arabie, ainsi que dans Bab al-Mandab et le golfe d’Aden, précise le communiqué de l’armée yéménite.
« Cette interdiction prend effet à compter de l’annonce de la présente déclaration. Tout navire israélien tentant de violer cette interdiction sera pris pour cible dans la zone d’opérations déclarée. Cette interdiction se poursuivra jusqu’à ce que les points de passage vers la bande de Gaza soient rouverts et que l’aide, la nourriture et les médicaments soient autorisés à entrer », ajoute le communiqué.
Au début de la campagne génocidaire d’Israël contre la bande de Gaza, en octobre 2023, les FJA, qui ont fusionné avec le mouvement de résistance Ansarallah du Yémen, ont commencé à mener des opérations maritimes contre les navires liés à Israël en mer Rouge, puis ont étendu leurs attaques à la Méditerranée et à d’autres plans d’eau.
Alors que la guerre d’Israël s’éternisait, l’armée yéménite a couplé sa campagne maritime à des attaques directes de drones et de missiles contre Israël.
Cela a déclenché une violente campagne de frappes aériennes américaines, britanniques et, plus tard, israéliennes sur le Yémen, qui n’a pas réussi à dissuader les forces armées yéménites de poursuivre leurs opérations.
Cette annonce intervient alors qu’Israël fait obstacle à la progression de l’accord de cessez-le-feu à Gaza en exigeant une prolongation de sa première phase et en refusant d’entamer des pourparlers pour la seconde phase de l’accord. Il a également imposé de nouvelles conditions et exigé le désarmement complet de l’aile militaire du Hamas, menaçant de reprendre la guerre dans la bande de Gaza.
Le nouveau chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a approuvé de nouveaux plans d’offensive pour le commandement sud afin de reprendre la guerre.
Israël a fermé tous les points de passage frontaliers et interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza. Il a également coupé l’électricité dans l’enclave, affectant une importante usine de dessalement et réduisant l’accès à l’eau douce de 70 %.
Les attaques israéliennes sur Gaza ont tué au moins 12 personnes au cours des dernières 24 heures, selon le ministère de la santé de la bande de Gaza. Plus de 130 personnes ont été tuées depuis l’entrée en vigueur de la trêve.
Le Yémen a mis fin à ses opérations pro-palestiniennes lorsque le cessez-le-feu est entré en vigueur, mais il a averti à plusieurs reprises qu’il prendrait des mesures militaires si l’accord s’effondrait.