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Accord nucléaire iranien, armée américaine, Armes nucléaires, Donald Trump, Iran, Israël/Palestine, Lobby israélien, Moyen-Orient
Mike Whitney

“Une guerre avec l’Iran serait 10 à 15 fois pire que la guerre en Irak en termes de pertes et de coûts… Et nous perdrions. Nous perdrions sans aucun doute…” — Colonel à la retraite Lawrence Wilkerson
“On a beaucoup parlé du redéploiement des bombardiers B-2 à Diego Garcia en prévision d’un conflit potentiel avec l’Iran… Cependant, le B-2 excelle principalement contre les petites nations peu perfectionnées et pauvres équipées de systèmes de défense aérienne obsolètes. … En bref,le B-2 est un outil sophistiqué pour intimider les adversaires les plus faibles, mais il est largement inefficace contre les systèmes de défense aérienne intégrés (IADS) modernes”. — Mike Mihajlovic @MihajlovicMike
Des rapports récents et des images satellites indiquent un déploiement important de moyens militaires américains à Diego Garcia, une base stratégique dans l’océan Indien. Le Pentagone a déployé sept bombardiers furtifs B-2 Spirit (capables de transporter des charges nucléaires), de nombreux avions cargo C-17, dix avions ravitailleurs KC-135, un sous-marin lanceur d’engins de la classe Ohio et deux groupes de porte-avions sur des sites d’où ils peuvent être utilisés dans une attaque préventive contre l’Iran. Ce déploiement sans précédent coïncide avec les récentes menaces du président Donald Trump concernant le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran. Vendredi, Trump a lancé un autre avertissement inquiétant à l’Iran lors d’un briefing à la Maison Blanche. Il a déclaré :
“L’Iran est en tête de ma liste noire. […] Nous devrons en discuter ou l’Iran sera confronté à de très graves problèmes. […] Je préfère de loin que nous trouvions une solution à l’amiable avec l’Iran, mais si nous n’y parvenons pas, l’Iran sera confronté à de très graves problèmes”.
La multiplication des avertissements et le déploiement de bombardiers B-2 ont provoqué la stupeur des analystes, dont beaucoup pensent désormais que Trump envisage de cibler les installations nucléaires iraniennes avec des bombes nucléaires anti-bunker à “faible rendement” conçues pour pénétrer et détruire des installations souterraines fortifiées. Si ces frappes ont lieu, l’Iran sera contraint de lancer des représailles massives contre les bases américaines et israéliennes, les installations navales, les infrastructures stratégiques et les installations pétrolières à travers le Moyen-Orient. Et si ces attaques parvenaient à infliger des destructions majeures aux cibles américaines ou israéliennes, nous pourrions alors assister à une progression rapide vers une guerre nucléaire, un scénario qui semble plus probable que jamais. Voici un extrait d’un entretien avec l’ancien inspecteur en armement Scott Ritter :
“… sept bombardiers B-2 ont été déployés de la base aérienne de Whitman aux États-Unis vers Diego Garcia. Ce sont des mouvements sans précédent. Ils sont appuyés par dix avions ravitailleurs KC-31, à même de lancer une attaque contre une cible comme l’Iran. Voilà qui devrait réveiller les gens, car le risque de conflit est réel… Les bombardiers B-2 sont là, les sous-marins de classe Ohio aussi, et à chacun de ces systèmes d’armes sont associées des armes nucléaires, des armes élaborées dans le seul but d’attaquer des cibles comme en Iran. … Je me contente d’affirmer que l’administration Trump affiche une posture nucléaire liée à un plan d’utilisation nucléaire qui fera appel à des armes nucléaires dans un conflit contre l’Iran, et nous ne pouvons pas prétendre que cela n’existe pas”. Scott Ritter, minute 5:40

L’administration Trump est sur le point de déclencher une guerre contre un pays qui ne représente aucune menace pour la sécurité nationale des États-Unis, ni pour les intérêts américains dans la région. Le seul crime de l’Iran est d’occuper un territoire dans une région où Israël est déterminé à être la puissance dominante. Cela signifie que ce sont les États-Unis, le pitbull préféré d’Israël, qui vont devoir réduire considérablement la capacité militaire de l’Iran. À cette fin, de riches sionistes ont rempli les caisses de la campagne de Trump lors de la dernière élection présidentielle, sachant que la grande popularité de Trump serait utile pour faire avancer le programme israélien. L’objectif principal de ce programme a toujours été l’anéantissement de la capacité militaire de l’Iran afin qu’Israël puisse émerger comme l’hégémon régional sans aucune opposition. Trump ne fait que jouer le rôle pour lequel il a été choisi. Voici d’autres informations de Ritter :
“Lors de son premier mandat (2016), Trump a modifié la Nuclear Posture Review et la Nuclear Employment Guidance. Et la Nuclear Employment Guidance correspond au plan de guerre. Le plan de guerre a été réécrit pour pouvoir lancer des frappes nucléaires contre l’Iran. Nous sommes donc prêts à lancer des frappes contre l’Iran aujourd’hui, le plan a été mis en œuvre… nous avons les armes, nous avons identifié les cibles…”
Question — En quoi le plan a-t-il été modifié ?
“Cela nécessite des types d’armes spécifiques… Nous disposons désormais d’une nouvelle bombe nucléaire “à faible rendement” capable de pénétrer et de détruire les installations avec un minimum de retombées (nous avons des armes nucléaires similaires sur les sous-marins Trident dans la région qui peuvent être utilisées en cas de frappe de neutralisation contre l’Iran). Nous sommes prêts à entrer en guerre contre l’Iran. Nous avons déjà pris la décision, le plan est là”.
Question : Donc, ce que vous me dites, c’est que si l’Iran développe l’arme nucléaire…
“Nous frapperons, et ils seront anéantis… Ils ne sauront jamais ce qui leur est arrivé et ne s’en remettront jamais… Le plan américain ne tuera pas des dizaines de millions d’Iraniens, mais il tuera des dizaines de milliers d’Iraniens, détruira l’infrastructure nucléaire et fera reculer l’Iran à jamais. L’alternative pour l’Iran est de négocier la fin de son programme nucléaire”. Scott Ritter
Voilà pourquoi Ritter est si inquiet. Il est convaincu que Trump prévoit d’attaquer préventivement les sites nucléaires iraniens, ce qui déclencherait une réaction en chaîne et une guerre nucléaire. Pour moi, cette crainte semble raisonnable, mais, étonnamment, l’analyse de Ritter a déclenché un tollé parmi ses soutiens en ligne, qui sont (du jour au lendemain) devenus ses critiques les plus virulents. Voici un court extrait d’un message de Sony Thang@nxt888 largement diffusé sur X :
“Scott… Laissez-moi vous dire clairement : si les États-Unis utilisent des armes nucléaires contre l’Iran, même “tactiques”, ce sera la fin. Pour toujours. Le mythe de la retenue occidentale s’évanouira. Le mensonge d’un ordre fondé sur des règles s’évaporera dans la poussière radioactive…
“La Chine n’attendra pas son tour. La Russie resserrera son alliance avec Téhéran. Le Sud global changera définitivement de camp. Et toutes les nations qui ne sont pas sous la botte de Washington connaîtront la vérité : si vous ne vous armez pas, vous serez anéantis.
“Ce n’est pas de la prolifération. C’est l’inévitable.
“Vous dites : “Une seule nation s’en sortira”.
“Non, Scott.
“Personne ne sort indemne d’une guerre nucléaire. Ni proprement, ni économiquement, ni moralement. Mais envisageons votre scénario.
“L’Iran est anéanti. Le baril de pétrole atteint 500 dollars. Le détroit d’Ormuz est un cimetière. L’économie mondiale implose, pas seulement en Europe et en Asie, mais le dollar lui-même, car la confiance meurt lorsque l’empire brûle ses derniers simulacres de moralité.
“Et voici la partie que vos fantasmes sur le Pentagone n’ont jamais calculée : ce ne sont pas seulement les bombes qui mettent les nations à genoux. C’est la légitimité. Une fois perdue, elle l’est à jamais.
“Et les États-Unis ? Déjà ébranlés par des guerres sans fin, ils ne se relèveront pas des cendres d’un autre pays calciné. Ils s’y enliseront.
“Vous prétendez “évaluer le monde tel qu’il est” ?
“Alors regardez à nouveau. L’empire américain n’est pas en train grandir.
“Il est acculé. Il se débat. Il risque l’anéantissement non pas par la force, mais par la peur. La peur que le monde qu’il dominait lui échappe. La peur que l’Iran refuse de se soumettre. Et la peur que l’histoire, dont vous avez prétendu qu’elle tiendrait l’Amérique pour responsable, ne soit plus de votre côté.
“Alors, continuez à énumérer vos bombardiers, vos sous-marins, vos fantasmes à faible rendement. Car sous tout cet acier et cette stratégie se cache une seule vérité :
“Vous avez déjà perdu la guerre des valeurs.
“Et quand elle est perdue, tout le reste suit”. Sony Thang
L’idée sous-jacente de ces critiques revient à s’opposer tacitement à toute tentative de compromis (ou de négociation) entre l’Iran et l’administration Trump. Car c’est généralement perçu comme une “capitulation” face à l’empire du mal (ce qui, à bien des égards, est vrai).

On notera que l’Iran ne viole pas actuellement le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et ne l’a jamais violé par le passé. En fait, l’Iran s’est volontairement conformé à de nombreux protocoles additionnels et mesures de confiance (qui n’ont jamais été imposés à aucun autre pays), tous visant à apaiser les craintes selon lesquelles il développerait secrètement des armes nucléaires. Mais comme Tulsi Gabbard l’a confirmé récemment, et l’ancien directeur de la CIA William Burns avant elle, l’Iran est dépourvu d’armes nucléaires, n’en construit pas et n’a pas rompu ses accords dans le cadre du TNP. Cette affaire est un tissu de mensonges concocté par de puissants sionistes et leurs collaborateurs des médias qui veulent détruire l’Iran afin qu’Israël devienne la puissance dominante au Moyen-Orient.
De plus, cette crise a été présentée de manière malhonnête au peuple américain. Le public a été amené à croire que Trump tente d’empêcher la prolifération nucléaire alors qu’en réalité, l’administration exige également que l’Iran abandonne son programme de missiles balistiques.
Le 23 mars 2025, dans l’émission Face the Nation, le conseiller de Trump, Mike Waltz, a déclaré en termes clairs que les exigences de Trump incluent le démantèlement du “programme de missiles stratégiques” de l’Iran. Mais les missiles balistiques de l’Iran ne violent aucune loi internationale, et ne sont interdits par aucun traité. Trump ordonne simplement à l’Iran de renoncer à ses capacités de défense, sous peine d’une intervention militaire américaine. Est-ce une exigence raisonnable ?

Non, c’est un suicide national. Et, là encore, cette folie a pour origine Benjamin Netanyahu, qui n’a cessé de pousser les États-Unis à prendre des mesures plus offensives contre les capacités de l’Iran en matière de missiles. (Les agents d’Israël au Congrès ont présenté la loi MISSILES en juillet 2023 pour codifier les sanctions américaines contre les programmes de missiles et de drones de l’Iran, en invoquant la sécurité d’Israël. Parallèlement, la campagne de “pression maximale” de Trump a inclus des “structures liées aux missiles”… “grâce à la contribution de Netanyahu”.)
En bref, on demande à l’Iran de se désarmer volontairement pour qu’Israël puisse infliger à l’Iran ce qu’il fait actuellement subir à la Syrie et au Liban. Pourquoi Pourquoi s’exécuteraient-ils ?
Ils n’en feront rien. Ils établiront des communications officieuses avec les envoyés de Trump et continueront à respecter leurs obligations conventionnelles, mais Trump finira par ordonner des frappes aériennes sur des cibles nucléaires en Iran, marquant ainsi le début de la guerre. Et les armes obsolètes de l’Amérique se heurteront aux systèmes de missiles balistiques de pointe de l’Iran qui, comme le pense Will Schryver, vont exposer la faiblesse américaine, et non étayer le mythe largement répandu selon d’une puissance américaine intouchable.
Les raisons en sont faciles à comprendre. À la suite des attaques par missiles menées l’année dernière en représailles par Israël et l’Iran, un récit fantaisiste a émergé selon lequel les frappes aériennes israéliennes sur l’Iran auraient été efficaces, tandis que les attaques de missiles iraniennes sur Israël n’auraient pas causé de dégâts significatifs. Or, rien n’est plus faux. La campagne aérienne d’Israël a été largement déjouée par les systèmes de défense aérienne multicouches avancés de l’Iran, tandis que la grande majorité des missiles balistiques hypersoniques à longue portée de l’Iran ont traversé les systèmes de défense aérienne tant vantés d’Israël, frappant leurs cibles sans aucune interférence.
Qu’est-ce qui justifie ces conclusions surprenantes ?
Une vérification des récits documentés des événements réels. Prenons par exemple ce récit de l’attaque du 26 octobre par Israël, écrit par l’ancien officier du renseignement Alastair Crooke :
“Question : Israël a-t-il infligé des dégâts significatifs à l’Iran lors de son attaque du 26 octobre ?
Alastair Crooke : Non, mais quelque chose d’important s’est produit, car l’attaque était censée commencer par la destruction des systèmes de défense aérienne… ce qu’on nomme SEAD (Suppression of Enemy Air Defenses). La première vague devait détruire les défenses aériennes en Irak, en Syrie et en Iran, afin que les deuxième et troisième vagues puissent attaquer avec des armes conventionnelles pour détruire les cibles choisies. Mais les deuxième et troisième vagues ne pouvaient pénétrer l’espace aérien iranien qu’en toute sécurité (si les défenses aériennes avaient été correctement neutralisées). Or, ce qui s’est passé (bien que ne disposions pas de tous les détails), c’est que ces deuxième et troisième vagues n’ont jamais eu lieu. La première vague a eu lieu et les Israéliens ont dit : “Ça y est, c’est fini. C’est terminé. Nous avons gagné et c’est un immense succès”.
“Il semble que les avions israéliens équipés de missiles longue portée destinés à détruire les systèmes de défense aérienne ne se soient jamais approchés à moins de 70 km de l’Iran, soit bien trop loin pour que leurs missiles puissent atteindre efficacement ces systèmes de défense aérienne, car ils ont besoin de signaux pour se caler sur leur cible. […] Selon des sources israéliennes, le point clé de leur déclaration est le suivant : “Nous avons découvert un système de défense aérienne inconnu au-dessus de la province de Téhéran”. Donc, ce qui s’est apparemment passé, c’est que les avions israéliens ont été verrouillés par un système de défense aérienne inconnu. Ils ont donc eu peur de poursuivre et ont abandonné l’attaque. Ils ont alors simplement largué leurs missiles longue portée (la plupart de ces missiles sont guidés par GPS – et les Russes sont très doués pour brouiller le GPS). Mais… ce système de défense aérienne non identifié était peut-être un système de défense aérienne russe capable d’attaquer des chasseurs furtifs comme les F-35. … Avec un missile doté d’un radar capable d’identifier un avion furtif, toute la stratégie d’attaque contre l’Iran semble s’être effondrée…
“Tant les bombardiers ordinaires que les armes conventionnelles n’auraient pas pu pénétrer la zone, trop dangereuse et non sécurisée. L’espace aérien était dominé par une défense aérienne menaçant les avions furtifs eux-mêmes.
“Si c’est ce qui s’est réellement passé, cela a d’énormes implications géostratégiques… En fait, un plan en trois phases a été élaboré. Lorsque ce plan a échoué, ils ont simplement annoncé que tout s’était déroulé comme prévu : “Nous avons réussi. Nous avons survolé Téhéran, nous avons neutralisé leurs défenses aériennes, nous avons bombardé des cibles et détruit leur capacité de lancement de missiles”.
“Ce n’était que du bluff, du battage médiatique. C’était complètement faux”. “Judging Freedom”, Alastair Crooke, YouTube
Il faut garder à l’esprit que le récit de Crooke n’est que l’un des nombreux récits relayant les mêmes faits et tirant les mêmes conclusions. Et ces conclusions, comme on vient de le voir, sont liées au “système de défense aérienne multicouche avancé de l’Iran, capable de contrer toute attaque israélienne potentielle sur le territoire national”.
En bref, absolument rien ne prouve qu’Israël ou les États-Unis soient capables de pénétrer efficacement le système de défense aérienne iranien et de détruire les cibles qu’ils doivent anéantir pour gagner la guerre.
Ce qui est plus intéressant, c’est qu’Israël a apparemment caché cette information à Trump et à ses conseillers qui foncent droit dans le mur. Rien ne permet de croire que Hegseth, Waltz ou Rubio aient une idée précise de ce qui s’est passé lors des affrontements entre Israël et l’Iran. Ils partent du principe qu’Israël leur dit la vérité.

En revanche, l’attaque de l’Iran contre Israël a été un franc succès : ses missiles balistiques de pointe ont complètement échappé aux systèmes de défense aérienne d’Israël, frappant certaines des cibles les plus lourdement défendues au monde. Extrait d’un article d’Armchair Warlord :
“La frappe iranienne sur les aérodromes de Nevatim et Tel Nof en Israël mardi a complètement corroboré mon analyse d’avril. En avril, les Iraniens ont démontré qu’ils ont pu vaincre le système de défense antimissile balistique d’Israël à volonté et frapper des cibles avec précision – et cette fois, ils ont fait des dégâts. La vidéo de l’engagement suggère que la grande majorité de la salve iranienne – probablement plus de 80 % – a pénétré et frappé des cibles en Israël.
“Il est probable que les Iraniens ont endommagé des avions, des infrastructures, des systèmes SAM [Ndt : missile surface-air, ou anti-aérien, ou sol-air] et des radars de défense aérienne sur les deux aérodromes, et frappé plusieurs autres cibles ailleurs dans le pays avec moins d’intensité. Il suffit d’observer la réaction israélienne pour se rendre compte de l’efficacité de l’attaque : au lieu de contre-attaquer immédiatement, ils se sont retirés pour délibérer, certains parlant d’une riposte de moindre intensité contre les Houthis ou le Hezbollah. La raison en est simple : les Iraniens ont maintenant démontré leur capacité à neutraliser à volonté le système de défense aérienne israélien et à frapper leurs cibles avec précision. Leur bouclier antimissile étant inefficace, les dirigeants israéliens se rendent compte qu’ils dirigent un petit pays isolé doté d’un nombre limité d’infrastructures stratégiques
“À ce stade, l’ayatollah peut appuyer sur un bouton et plonger Israël dans le noir, et tous les dollars américains n’y changeront rien”. Armchair Warlord@ArmchairW

Et, bien que les médias traditionnels aient tenté de minimiser l’attaque iranienne du 1er octobre (et de la faire passer pour un “grand rien du tout”) certaines des publications grand public ont rapporté avec précision ce qui s’est passé le 1er octobre. Voici un extrait d’un article du Guardian intitulé : “Une escalade avec l’Iran pourrait s’avérer risquée : Israël est plus vulnérable qu’il n’y paraît” :
“Les images satellite et celles des réseaux sociaux ont montré des missiles frappant l’une après l’autre la base aérienne de Nevatim dans le désert du Néguev, et provoquant au moins quelques explosions secondaires, indiquant que malgré l’efficacité très vantée des systèmes de défense aérienne israéliens Iron Dome et Arrow, les frappes iraniennes ont été plus efficaces qu’on ne l’avait admis.
“Les experts qui ont analysé les images ont noté au moins 32 impacts directs sur la base aérienne. Aucun ne semble avoir causé de dommages majeurs, mais certains ont atterri près des hangars abritant les avions de chasse F-35 d’Israël, qui comptent parmi les atouts militaires les plus précieux du pays…
“‘Une chose est sûre, l’Iran a prouvé qu’il pouvait frapper Israël durement s’il le souhaite’, écrit Decker Eveleth, analyste au sein du groupe de recherche et d’analyse CNA, qui a analysé les images satellites pour un article de blog. ‘Les bases aériennes sont des cibles difficiles, mais le genre de cible qui fait généralement peu de victimes. L’Iran peut aussi choisir une toute autre cible, par exemple une base des forces terrestres de Tsahal surpeuplée, ou une cible située dans une zone civile, et une frappe de missile sur ce type de cible ferait un grand nombre de victimes’.
“L’attaque, a déclaré M. Vaez, a été menée par l’Iran “avec ses armes les plus sophistiquées, et il dispose de stocks suffisants pour pouvoir continuer ainsi pendant des mois. Tel pourrait être le monde qui nous attend si personne ne met fin à ce cycle infernal”. — Escalation with Iran could be risky: Israel is more vulnerable than it seems, The Guardian
Pensons-y donc un instant : les missiles balistiques iraniens ont touché 32 fois la base aérienne de Nevatim, la base aérienne la plus fortement défendue de la planète. Les Iraniens ont montré qu’ils peuvent lancer leurs missiles sur n’importe quelle cible, partout en Israël, et qu’Israël n’a aucun moyen de les arrêter.
Qu’est-ce que tout cela signifie ?
Cela signifie qu’Israël entraîne les États-Unis dans une guerre ingagnable, et qui mettra tragiquement fin à l’âge d’or américain.
