Étiquettes

, ,

Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics lundi par le tribunal de Paris et une peine d’inéligibilité a été prononcée.

AFP

President of the parliamentary group of the French far-right Rassemblement National (RN) party, Marine Le Pen arrives at the Paris courthouse for her trial verdict on suspicion of embezzlement of European public funds, in Paris, on March 31, 2025. A French court on March 31 will rule in the trial of far-right leader Marine Le Pen over an alleged fake jobs scam at the EU parliament, a verdict which could ruin her chances of standing in the next presidential elections in two years. (Photo by Alain JOCARD / AFP)
Procès du RN et de Marine Le Pen: ©AFP

Le tribunal de Paris a déclaré lundi coupables de détournement de fonds publics les neuf eurodéputés du RN, dont Marine Le Pen, poursuivis dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

Les douze assistants jugés à leurs côtés ont, eux aussi, été déclarés coupables de recel. Le tribunal a estimé que le préjudice total était de 2,9 millions d’euros, en faisant « prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti » d’extrême droite.

Les neuf eurodéputés et les douze assistants reconnus coupables ont signé des « contrats fictifs » et il y a bien eu l’existence d’un « système » au sein du parti, a déclaré la présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis. « Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche », qu’ils « passaient d’un député à l’autre », a-t-elle détaillé.

« Il ne s’agissait pas de mutualiser le travail des assistants mais plutôt de mutualiser les enveloppes des députés », a-t-elle poursuivi. « Que les choses soient claires : personne n’est jugé pour avoir fait de la politique, c’est pas le sujet. La question, c’était de savoir si les contrats ont reçu une exécution ou pas », a déclaré la magistrate.