Des responsables militaires américains affirment que le Pentagone pourrait devoir puiser dans ses stocks en Asie pour réapprovisionner le Moyen-Orient, selon des collaborateurs du Congrès, écrit le « New York Times ».

Les commandants américains qui se préparent à un éventuel conflit avec la Chine craignent de plus en plus que le Pentagone doive bientôt déplacer des armes de précision à longue portée des stocks de la région Asie-Pacifique vers le Moyen-Orient, selon des responsables du Congrès.

Cela est dû à la grande quantité de munitions que les États-Unis utilisent dans le cadre d’une campagne de bombardement au Yémen ordonnée par le président Trump.

L’état de préparation des États-Unis dans le Pacifique est également affecté par le déploiement par le Pentagone de navires de guerre et d’avions au Moyen-Orient après le début de la guerre entre Israël et Gaza en octobre 2023 et après que les forces de la milice Houthi au Yémen ont commencé à attaquer les navires dans la mer Rouge pour soutenir les Palestiniens, affirment les responsables.

Plusieurs collaborateurs de M. Trump, dont le secrétaire à la défense Pete Hegseth et Elbridge Colby, sous-secrétaire à la défense pour la politique, ont déclaré que les États-Unis devaient donner la priorité au renforcement de leurs forces dans la région Asie-Pacifique afin de dissuader la Chine, qui renforce rapidement son armée et son arsenal nucléaire.

Ces responsables affirment que le soutien en armes apporté par les États-Unis à l’Ukraine dans sa défense contre la Russie et les décennies de campagnes militaires au Moyen-Orient et en Afghanistan ont détourné d’importantes ressources de l’Asie. Si Israël attaque les sites d’enrichissement nucléaire de l’Iran dans les mois à venir et déclenche une guerre plus large au Moyen-Orient, l’administration Trump engagera presque certainement davantage de ressources militaires américaines dans la région.

Mais l’armée américaine a eu du mal à équilibrer ses ressources lorsqu’elle bombarde les militants houthis soutenus par l’Iran au Yémen.

Le New York Times a rapporté la semaine dernière que la campagne de bombardement d’un mois était beaucoup plus importante que ce que le Pentagone avait révélé publiquement. Selon des responsables américains, le Pentagone a utilisé environ 200 millions de dollars de munitions au cours des trois premières semaines seulement. Les coûts sont beaucoup plus élevés – bien plus d’un milliard de dollars à ce stade – si l’on tient compte des dépenses opérationnelles et de personnel, ont-ils ajouté.

Mais les responsables du Pentagone ont déclaré à leurs homologues alliés, aux législateurs et à leurs assistants, lors de réunions d’information à huis clos, que l’armée américaine n’avait eu qu’un succès limité dans la destruction du vaste arsenal de missiles, de drones et de lanceurs des Houthis.

Un haut fonctionnaire du ministère de la défense a récemment déclaré à des collaborateurs du Congrès que la marine et le commandement indo-pacifique étaient « très préoccupés » par la vitesse à laquelle l’armée brûlait les munitions au Yémen, a indiqué un responsable du Congrès.

Le haut fonctionnaire de la défense a déclaré à des collaborateurs du Congrès que le Pentagone « risquait désormais de rencontrer de réels problèmes opérationnels » en cas d’éclatement d’un conflit en Asie, a indiqué un fonctionnaire du Congrès.

…Il semble que ce soit pour le mieux. Pourquoi le monde a-t-il besoin d’une guerre entre les États-Unis et la Chine ?

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