Par John J. Duncan Jr.

Le dimanche des Rameaux (13 avril), des bombes israéliennes ont détruit les sections de chirurgie et de soins intensifs du « dernier hôpital entièrement fonctionnel de la ville de Gaza », selon un rapport de la British Broadcasting Corporation.

L’hôpital était géré par le diocèse épiscopal de Jérusalem, qui fait partie de l’Église anglicane. Les bombes ont également touché les bâtiments environnants, dont l’église Saint-Philippe.

Le diocèse s’est dit « consterné » par le bombardement de l’hôpital et de l’église « le matin du dimanche des Rameaux et au début de la semaine sainte ».

La cruauté et la haine du gouvernement israélien ne cessent d’étonner, en particulier sa façon d’affamer les petits enfants.

Trois jours avant l’attentat contre l’hôpital, l’agence de presse Reuters a raconté l’histoire de Rehab Akhras, 64 ans, qui « utilisait du carton pour allumer un feu et faire bouillir une boîte de haricots. C’est tout ce qui leur reste ».

« Nous sommes une famille de 13 personnes, qu’est-ce qu’une boîte de fèves peut faire pour nous ?

Elle a ajouté : « Nous avons survécu à la guerre et nous avons survécu aux frappes aériennes au moment de nous réveiller et de nous endormir. Mais nous ne pouvons pas survivre à la faim, ni nous ni nos enfants ».

Le rapport de Reuters indique que les dernières denrées alimentaires s’épuisent depuis qu’Israël a imposé un blocus total de la nourriture, de l’eau et des médicaments à Gaza à la suite de la fin du cessez-le-feu six semaines plus tôt. L’organisation internationale Human Rights Watch a déclaré qu’Israël utilisait la famine comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre international.

Israël a porté le nombre de ses tueries à 4 000 ou 5 000 au Liban, et les États-Unis mènent des « frappes navales et aériennes à grande échelle » au Yémen pour le compte d’Israël, notamment en bombardant des zones résidentielles civiles.

Les bombardements et les tirs d’artillerie américains sont appelés « opération Rough Rider ». Le Yémen avait observé son propre cessez-le-feu, mais lorsqu’Israël a mis fin à son cessez-le-feu à Gaza, le Yémen a commencé à attaquer certains navires israéliens.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Yémen s’est défendu contre les frappes américaines en abattant 19 drones d’une valeur de 30 millions de dollars, soit 570 millions de dollars au total.

Aujourd’hui, même de nombreuses personnes en Israël commencent à en avoir assez. Le 4 avril, un millier de réservistes et d’anciens réservistes de l’armée de l’air israélienne ont signé une lettre demandant la fin de la guerre à Gaza.

La lettre précise que « la poursuite de la guerre ne fait progresser aucun des objectifs déclarés de la guerre et entraînera la mort des otages, des soldats de l’armée de Tsahal et de civils innocents ».

La lettre indique également que la guerre se poursuit pour des « intérêts politiques et personnels ». Parmi les signataires figurait l’ancien chef de l’armée, Dan Halutz.

En outre, 150 officiers de la marine israélienne ont signé une autre pétition demandant à M. Netanyahou d’arrêter la guerre, selon un rapport du journal Yedioth Ahronoth.

La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que « des centaines de combattants qui ont servi dans le passé et servent encore » dans l’armée et la marine « se sont joints à la protestation de l’armée de l’air et ont envoyé deux lettres supplémentaires appelant à la fin de la guerre de Gaza… ».

Ces manifestations ont eu lieu quelques jours seulement après que des soldats israéliens ont tué 15 médecins et ambulanciers non armés dans le sud de la bande de Gaza. L’armée a d’abord prétendu à tort qu’il s’agissait de terroristes, mais on a ensuite retrouvé le téléphone de l’une des victimes, qui avait enregistré l’horrible scène.

Le secrétaire général de la Croix-Rouge a déclaré : « J’ai le cœur brisé. Ces ambulanciers dévoués s’occupaient de personnes blessées. Ce sont des humanitaires. Ils portaient des emblèmes qui auraient dû les protéger ; leurs ambulances étaient clairement identifiées.

L’une des victimes a enregistré ces derniers mots sur son téléphone : « Pardonne-moi, maman. C’est le chemin que j’ai choisi pour aider les gens – pour sauver des vies. »

CNN rapporte qu’une autre victime, un jeune homme de 21 ans qui remplaçait un ami malade, a appelé son père pour lui demander de l’aide. « Viens à moi, papa, aide-moi. Nous avons été pris pour cible par les Israéliens, et ils nous tirent maintenant dessus directement ».

Aujourd’hui, Netanyahou fait pression pour que nous entrions en guerre contre l’Iran. L’Amérique d’abord ou Israël d’abord ? Nous ne pouvons pas faire les deux.

John James Duncan Jr. est un homme politique américain qui a été représentant des États-Unis pour la 2e circonscription du Tennessee de 1988 à 2019. Avocat, ancien juge et ancien membre de longue date de la Garde nationale de l’armée, il est membre du Parti républicain.

The Knoxville Focus