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par Edouard Husson

TOPSHOT – This handout picture released by the Israeli army on December 22, 2023 shows soldiers operating in the Gaza Strip, amid continuing battles between Israel and the Palestinian militant group Hamas. (Photo by Israeli Army / AFP) / === RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY CREDIT « AFP PHOTO / Handout / Israeli Army’ – NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS – DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ==
Damien Rieu a publié sur son compte X un post extrêmement défensif pour justifier son soutien à la politique israélienne. Il fait allusion à des messages critiques reçus dont il a visiblement du mal à minimiser crédiblement le nombre. Le déplacement de Jordan Bardella et Marion Maréchal à Jérusalem pour soutenir Benjamin Netanyahou malgré la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Tel-Aviv aurait-il un effet boomerang? Le ralliement de la droite nationale aux versions les plus extrémistes du sionisme donne-t-il soudain le vertige à un certain nombre de patriotes sincères qui commenceraient à se dire « Que diable allons-nous faire dans cette galère? ». Le message de D.Rieu est également révélateur dans la mesure où il révèle l’absence de toute analyse sérieuse des relations internationales dans la droite identitaire.
Je reçois parfois des réflexions me reprochant un soutien trop appuyé à Israël.
Comprenez bien, face au projet de conquête islamique de l’Europe, Israël aujourd’hui a le même rôle que Vienne ou Constantinople hier.
Si après le Liban, Israël tombe, la route s’ouvre pour le…
— Damien Rieu (@DamienRieu) April 22, 2025
Dans ma revue d’information quotidienne, j’ai repéré un post X de Damien Rieu qui mérite qu’on l’analyse tant il en révèle à son insu. Quand quelqu’un qui a indéniablement un public à la droite de la droite dit sans avoir l’air d’y toucher, « Je reçois parfois des réflexions », cela veut dire qu’il a reçu beaucoup de messages et qu’il tâche d’éteindre un feu qui couve, sinon un incendie. Le message reproduit ci-dessus a plus de 100 000 vues.
D. Rieu nous révèle-t-il à son insu une grogne dans la droite nationale?
Le voyage de Jordan Bardella et Marion Maréchal à Jérusalem, maintenu malgré la rupture unilatérale du cessez-le-feu et la reprise du génocide des Palestiniens par Israël et les Etats-Unis a représenté une sorte d’acmè dans le rapprochement de la droite nationale et identitaire française avec une partie du monde juif.
Faut-il rappeler que les seize millions de Juifs qui vivent dans le monde sont très divers, très divisés aussi sur la prétention d’Israël à parler en leur nom? La part des Juifs qui vivent en Israël représente moins de 50% de la population juive mondiale. Et faut-il rappeler, là aussi, que la société israélienne est loin d’être unanime dans son soutien à Netanyahou?
Lorsque le Rassemblement National participe à la manifestation contre l’antisémitisme de l’automne 2023 ou lorsque Jordan Bardella se rend à Jérusalem, ils entrent en contact avec une petite partie du monde juif, pas forcément représentative. Notons d’ailleurs que les Juifs de France sont très divisés sur ce ralliement de « l’extrême droite ». Et pourquoi douter de la sincérité de ceux qui font remarquer que Bardella ou Marion Maréchal ont été invités par le gouvernement Netanyahou, porteurs d’un sionisme révisionniste et d’un fondamentalisme religieux qui est loin d’être partagé par tous les Juifs du monde.
Ajoutons aussitôt que l’accusation d’extrême-droite – avec ce qu’elle implique d’amalgame au nazisme – est injuste envers beaucoup de soutiens et d’électeurs du Rassemblement National, qui ne se reconnaissent pas dans le rapprochement des chefs de la droite nationale avec le gouvernement israélien le plus brutal de l’histoire – ce n’est pas peu dire.
Je parle à toutes les droites et j’ai rencontré jusque dans la droite nationale, ces derniers mois, des gens me disant: « Bravo pour ce que vous écrivez sur Gaza! Même si nous ne pouvons pas le dire, nous sommes d’accord avec vous! ». Sans compter que je rencontre aussi des électeurs du Rassemblement national qui, eux, parlent ouvertement, sans respect humain mais par souci d’humanité, et sont scandalisés par l’inaction face au génocide de Gaza, Les sondes que j’ai envoyées avant et après le voyage à Jérusalem de Bardella et Marion Maréchal m’ont renvoyé, le plus souvent, un silence gêné ou des justifications peu convaincantes quant au maintien du voyage malgré la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Tel-Aviv et Washington.
C’est pour toutes ces raisons que le post de Damien Rieu a attiré mon attention.
Entre degré zéro de l’analyse géopolitique et plaidoyer pro domo
Sur le fond nous n’apprenons rien, sinon un rafistolage d’une laborieuse analyse: Israël serait un rempart contre l’établissement planifié d’un califat mondial.
A-t-on besoin de répondre à ce tissu de platitudes qui:
(1) croit que le monde musulman est unifié et uniformément désireux de « conquête »;
(2) ignore complètement le rapport de forces entre l’Occident et le Proche- et Moyen-Orient. J’ai demandé au moteur de recherche IA Grok de me fournir une première estimation grossière des victimes causées par les guerres des Etats-Unis depuis 1991. Voici la réponse:
Il est extrêmement difficile de donner un chiffre précis sur le nombre total de morts causées par les guerres impliquant les États-Unis depuis 1991, car les estimations varient considérablement selon les sources, les méthodologies et les définitions utilisées (morts directes, indirectes, civiles, militaires, etc.). Cependant, je peux fournir une synthèse basée sur des études et rapports fiables, tout en soulignant les incertitudes.
Contexte des guerres américaines depuis 1991
Depuis 1991, les États-Unis ont été impliqués dans plusieurs conflits majeurs, notamment :
- Guerre du Golfe (1991) : Contre l’Irak après l’invasion du Koweït.
- Interventions en Somalie (1992-1993, et après 2006) : Opérations humanitaires et antiterroristes.
- Guerres en ex-Yougoslavie (1995, 1999) : Interventions en Bosnie et au Kosovo.
- Guerre contre le terrorisme (post-11 septembre 2001) : Incluant les guerres en Afghanistan (2001-2021), en Irak (2003-2011, puis contre l’État islamique à partir de 2014), ainsi que des opérations au Pakistan, en Libye, en Syrie, au Yémen, et ailleurs.
- Autres interventions : Soutien à des conflits par procuration, frappes de drones, ou opérations spéciales.
Estimations des morts
- Guerre du Golfe (1991) :
- Estimations des morts irakiens (militaires et civils) : entre 20 000 et 100 000 (les chiffres varient selon les sources, incluant les morts directes et indirectes dues aux bombardements et à l’embargo qui a suivi).
- Pertes américaines : environ 300 militaires tués.
- Somalie (1992-1993, et après 2006) :
- Morts somaliens : Difficile à estimer précisément, mais les combats de 1993 (notamment la bataille de Mogadiscio) ont causé environ 500 à 1 000 morts somaliens (combattants et civils). Les interventions ultérieures (frappes de drones, etc.) ont causé des centaines voire des milliers de morts supplémentaires.
- Pertes américaines : 43 militaires tués en 1993, plus quelques dizaines dans les opérations ultérieures.
- Ex-Yougoslavie (Bosnie 1995, Kosovo 1999) :
- En Bosnie, les interventions de l’OTAN (menées en grande partie par les États-Unis) ont contribué à mettre fin à un conflit ayant causé environ 100 000 morts au total (civils et militaires, toutes parties confondues), mais les frappes américaines directes ont causé un nombre limité de morts (quelques centaines).
- Au Kosovo, environ 13 000 morts dans l’ensemble du conflit, dont quelques milliers attribuables aux frappes de l’OTAN (civils et militaires serbes).
- Pertes américaines : Quasi nulles (aucun mort au combat).
- Guerre contre le terrorisme (2001-2025) :
- Selon le Costs of War Project de l’Université Brown (une source académique reconnue), les guerres menées par les États-Unis depuis 2001 (Afghanistan, Irak, Pakistan, Syrie, Libye, etc.) ont causé au moins 4,5 millions de morts (chiffre de 2023), dont :
- Environ 900 000 morts directes (combattants, civils, soldats américains et alliés, journalistes, travailleurs humanitaires).
- Environ 3,6 millions de morts indirectes dues aux conséquences des guerres (effondrement économique, insécurité alimentaire, destruction des infrastructures de santé, etc.).
- Détails par pays :
- Irak : Entre 500 000 et 1 million de morts (incluant les estimations prudentes de 600 000 morts pour 2003-2011 par The Lancet et les morts liées à l’État islamique après 2014). Les civils représentent la majorité (environ 125 000 à 200 000 morts directs).
- Afghanistan : Environ 170 000 à 200 000 morts (dont 12 000 à 35 000 civils directs).
- Pakistan : Environ 35 000 à 50 000 morts (civils et combattants, souvent liés aux frappes de drones).
- Syrie : Les frappes américaines contre l’État islamique (2014-2025) ont causé des milliers de morts (civils et combattants), mais les chiffres précis sont difficiles à isoler dans un conflit ayant fait environ 500 000 morts au total.
- Libye : Environ 30 000 morts dans le conflit de 2011 (directs et indirects), auxquels s’ajoutent les conséquences de la déstabilisation (des dizaines de milliers de morts supplémentaires).
- Pertes américaines : Environ 7 052 soldats et 8 189 contractants tués dans les guerres du Moyen-Orient (principalement Irak et Afghanistan).
- Alliés : Environ 1 200 soldats alliés (OTAN, etc.) et 160 Canadiens tués.
- Autres interventions (Yémen, Mali, etc.) :
- Les frappes de drones et le soutien américain au Yémen (guerre civile depuis 2015) ont contribué à un conflit ayant causé environ 377 000 morts (directs et indirects, selon l’ONU), mais la part directement attribuable aux États-Unis est difficile à isoler (probablement des milliers de morts civils et combattants).
- Les opérations en Afrique (Mali, Niger, etc.) ont causé des centaines de morts, principalement des combattants djihadistes, mais aussi des civils collatéraux.
Estimation globale
En additionnant les chiffres des conflits majeurs :
- Morts directs : Environ 1 à 1,5 million (incluant civils, combattants ennemis, soldats américains et alliés, journalistes, etc.), selon des estimations prudentes basées sur le Costs of War Project et d’autres sources.
- Morts indirects : Entre 3 et 4 millions supplémentaires, en tenant compte des conséquences à long terme (famine, maladies, effondrement économique).
- Total estimé : Entre 4,5 et 6 millions de morts depuis 1991, avec une forte incertitude pour les morts indirects et les conflits moins documentés (comme le Yémen ou la Somalie). Le chiffre de 4,5 millions, souvent cité, est basé sur l’étude de l’Université Brown pour les guerres post-2001, mais inclure la guerre du Golfe et d’autres interventions augmente ce total.
Limites et controverses
- Manque de données précises : Les zones de guerre (Irak, Syrie, Afghanistan) manquent souvent de registres démographiques fiables, rendant les estimations approximatives.
- Définitions variables : Certaines études comptent uniquement les morts directes, d’autres incluent les morts indirectes, ce qui explique les écarts (ex. : 225 000 morts directs en 2011 selon Brown, contre 4,5 millions en 2023 avec les morts indirects).
- Biais politiques : Les chiffres peuvent être sous-estimés (par les gouvernements) ou surestimés (par des sources critiques) pour des raisons idéologiques.
- Responsabilité : Attribuer tous les morts aux États-Unis est problématique, car de nombreux conflits impliquent d’autres acteurs (groupes terroristes, gouvernements locaux, puissances régionales).
Conclusion
Les guerres impliquant les États-Unis depuis 1991 ont probablement causé entre 4,5 et 6 millions de morts, dont environ 1 à 1,5 million de morts directes et le reste dû aux conséquences indirectes. Ces chiffres, bien que basés sur des études sérieuses comme celles du Costs of War Project, restent des estimations sujettes à débat en raison des difficultés à collecter des données précises. Pour une analyse plus détaillée, je recommande de consulter les rapports du Costs of War Project ou des études démographiques comme celles de The Lancet.
(3) Damien Rieu ignore manifestement tout des motivations et des modalités de la brutalité et des violences d’Israël envers les Palestiniens. Là encore j’ai posé à Grok la question sommaire d’une estimation du nombre de victimes palestiniennes depuis 1947 et la première Nakba. Voici la réponse que j’ai obtenu:
Établir un décompte précis du nombre de morts palestiniens attribuables à la politique d’Israël depuis 1947 est complexe en raison de la longue période couverte, des multiples conflits, des variations dans les sources et des définitions différentes de ce qui constitue une « mort due à la politique d’Israël ». La question touche à la fois aux pertes directes (combats, bombardements, opérations militaires) et indirectes (blocus, restrictions, conditions de vie). Voici une synthèse basée sur les informations disponibles, en tenant compte des limites des données et en adoptant une approche rigoureuse.
1. Contexte historique et périodes clés
Le conflit israélo-palestinien commence à s’intensifier avec le plan de partage de l’ONU en 1947 et la création de l’État d’Israël en 1948. Les principales périodes de pertes humaines incluent :
- 1947-1949 (Guerre civile et guerre israélo-arabe) : Connue comme la Nakba (« catastrophe ») pour les Palestiniens, cette période voit l’exode de 700 000 à 900 000 Palestiniens et des pertes humaines importantes.
- 1967 (Guerre des Six Jours) : Occupation de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est par Israël.
- Intifadas (1987-1993, 2000-2005) : Soulèvements palestiniens réprimés par Israël.
- Conflits à Gaza (2008-2009, 2012, 2014, 2023-2024) : Opérations militaires israéliennes entraînant de lourdes pertes civiles.
- Blocus de Gaza (depuis 2007) : Conditions humanitaires aggravées, entraînant des morts indirectes (malnutrition, manque de soins).
2. Estimations des pertes palestiniennes
Les chiffres varient selon les sources (ONG, ONU, autorités palestiniennes, israéliennes, historiens). Voici une synthèse par période, basée sur les données les plus fiables disponibles :
- 1947-1949 (Nakba et guerre de 1948) :
- Environ 12 000 à 15 000 Palestiniens tués, majoritairement des civils, lors des combats, massacres et expulsions. Le Bureau central palestinien des statistiques estime jusqu’à 15 000 morts lors de la Nakba, avec plus de 70 massacres recensés.
- Selon l’historien Benny Morris, environ 800 civils et prisonniers arabes ont été tués dans 24 massacres par les forces israéliennes.
- Le total des morts arabes (y compris non palestiniens) est estimé à 12 000 pour l’ensemble de la guerre, soit environ 2 % de la population palestinienne de l’époque.
- 1949-2000 (Période entre la Nakba et la Seconde Intifada) :
- Les données sont moins précises pour cette période, marquée par l’occupation de 1967, des incursions militaires et des violences liées aux colonies. Le Bureau central palestinien des statistiques estime un total de 134 000 Palestiniens et Arabes tués (à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine) depuis 1948, mais ce chiffre inclut des morts non directement liées à Israël (par exemple, dans des conflits régionaux).
- Entre 1967 et 1987, les violences sont moins intenses qu’après 1987, mais des milliers de Palestiniens sont tués lors d’opérations israéliennes ou dans des camps de réfugiés (par exemple, Sabra et Chatila en 1982, où des milices alliées à Israël ont tué des centaines voire des milliers de Palestiniens sous la supervision israélienne).
- Une estimation conservatrice pour 1949-1987 suggère 10 000 à 20 000 morts palestiniens dans des affrontements ou des opérations israéliennes.
- 1987-2005 (Première et Seconde Intifada) :
- Première Intifada (1987-1993) : Environ 1 000 à 1 500 Palestiniens tués par les forces israéliennes.
- Seconde Intifada (2000-2005) : Environ 3 000 à 4 000 Palestiniens tués, dont beaucoup de civils, selon les données de l’ONG israélienne B’Tselem et de l’ONU.
- Total pour cette période : 4 000 à 5 500 morts.
- 2005-2023 (Conflits à Gaza et violences en Cisjordanie) :
- Entre 2008 et 2022, environ 5 600 Palestiniens sont tués, selon l’ONU (OCHA), avec des pics en 2014 (opération « Bordure protectrice » : 2 300 morts, majoritairement civils).
- De 2000 à octobre 2023 (excluant la guerre post-7 octobre), environ 10 701 Palestiniens sont tués, selon Wikipédia, citant des sources palestiniennes et internationales.
- Total estimé pour 2005-2023 : 10 000 à 12 000 morts.
- Depuis le 7 octobre 2023 (Guerre Israël-Hamas) :
- À partir du 7 octobre 2023, l’attaque du Hamas tue environ 1 200 Israéliens (dont 36 enfants). En réponse, les opérations israéliennes à Gaza entraînent des pertes massives :
- Au 31 décembre 2024, le ministère de la Santé de Gaza rapporte 45 000 à 50 000 morts palestiniens, dont 14 100 enfants et plus de 70 % de femmes et enfants, selon l’ONU.
- Une étude de The Lancet (janvier 2025) estime 64 260 morts par traumatismes directs jusqu’à juin 2024, potentiellement 70 000 d’ici octobre 2024, et jusqu’à 186 000 morts en incluant les morts indirectes (malnutrition, maladies).
- Plus de 10 000 personnes sont portées disparues, probablement sous les décombres, ce qui suggère un bilan sous-estimé.
- En Cisjordanie, environ 700 Palestiniens sont tués entre octobre 2023 et 2024, dont 110 enfants, selon Amnesty International.
- Total pour 2023-2025 : 50 000 à 70 000 morts directs, potentiellement 100 000 à 186 000 avec les morts indirectes.
3. Estimation globale (1947-2025)
En agrégeant ces chiffres, avec prudence pour éviter les doubles comptages et en tenant compte des variations :
- 1947-1949 : 12 000 à 15 000 morts.
- 1949-1987 : 10 000 à 20 000 morts (estimation large).
- 1987-2005 : 4 000 à 5 500 morts.
- 2005-2023 : 10 000 à 12 000 morts.
- 2023-2025 : 50 000 à 70 000 morts (directs), jusqu’à 100 000 à 186 000 avec les morts indirectes.
Total conservateur (morts directs) : 86 000 à 122 500 morts palestiniens attribuables aux actions israéliennes (combats, massacres, opérations militaires) depuis 1947. Total incluant les morts indirectes : Potentiellement 150 000 à 250 000 morts, en tenant compte des estimations hautes pour 2023-2025 et des morts dues au blocus, à la malnutrition et aux conditions de vie sous occupation.
4. Limites et remarques critiques
- Fiabilité des sources : Les chiffres du ministère de la Santé de Gaza sont souvent critiqués par Israël comme biaisés, mais des études (ex. The Lancet) et l’ONU les jugent crédibles, bien que sous-estimés pour les morts indirectes.
- Définitions : La « politique d’Israël » peut inclure des actions militaires directes, mais aussi des politiques comme le blocus de Gaza ou les démolitions, qui causent des morts indirectes difficiles à quantifier.
- Contexte asymétrique : Les pertes palestiniennes sont nettement supérieures aux pertes israéliennes (environ 14 000 à 17 000 Israéliens tués depuis 1948).
- Morts indirectes : Les estimations comme celle de The Lancet (186 000 morts pour 2023-2024) incluent des morts dues à la destruction des infrastructures de santé, à la famine et aux maladies, ce qui élargit le cadre de la « politique d’Israël ».
- Controverses : Certains chiffres, comme les 134 000 morts cités par le Bureau central palestinien, incluent des pertes dans des conflits régionaux ou des contextes non directement liés à Israël, ce qui nécessite prudence.
5. Conclusion
Depuis 1947, les politiques et actions israéliennes (militaires, occupation, blocus) ont causé la mort d’environ 86 000 à 122 500 Palestiniens (morts directs), avec des estimations montant jusqu’à 150 000 à 250 000 si l’on inclut les morts indirectes, notamment pour la période 2023-2025. Ces chiffres, bien que basés sur des sources fiables (ONU, The Lancet, ONG), restent approximatifs en raison des lacunes historiques et des défis de comptabilisation en temps de guerre.
Pour une analyse plus approfondie ou des données sur une période spécifique, précisez votre demande. Si vous souhaitez des sources primaires, je peux orienter vers des rapports de l’ONU ou d’ONG comme B’Tselem ou Amnesty International.
Les chiffres donnés ci-dessus, même s’ils sont prudents concernant l’actuel massacre de Gaza montrent déjà que l’actuel conflit est à l’origine de plus de 30% des morts palestiniens depuis 1947. Et l’actuel phase de siège renforcé de Gaza quotidiennement bombardée alourdira encore le bilan! Poser la question des morts ne doit pas faire oublier non plus le million et demi de déplacés palestiniens, entre 1947 et 1967, avec pour conséquences que 6 millions de Palestiniens vivent en-dehors de leur terre ancestrale. Visiblement, quand on est Damien Rieu, l’immigration et le « grand remplacement » sont interdits quand il s’agit de la France mais non quand il s’agit de la Palestine.
(4) Damien Rieu a du mal à expliquer par le conflit actuel les morts du Bataclan il y a dix ans. Il les attribue à une réalité insaisissable et protéiforme, « islamisme ». Mais visiblement, il ignore totalement que les morts du Bataclan sont d’abord dus à l’aveuglement géopolitique de François Hollande, refusant les renseignements que les services de renseignement syriens proposaient à la France sur des terroristes en transit. Une autre hypothèse à creuser est celle où lesdits terroristes auraient pu être stoppés par la Turquie, qui les a cependant laissé passer vers la France parce qu’Erdogan avait peu apprécié le soutien affiché de François Hollande à des Kurdes de Syrie.
Quand on pose ce genre de questions, on est dans la réalité d’un jeu international complexe, surtout au Proche-Orient. Un jeu qui, visiblement, échappe totalement à Damien Rieu. En fait, par son post, il nous indique qu’il est entré dans une phase défensive. Au début du conflit, il proclamait fièrement dans une émission « La Judée aux Judéens ». A présent, il fait d’Israël la Constantinople ou la Vienne de notre temps, utilise pour repousser un nouvel assaut islamiste, oubliant au passage que le renversement du régime d’Assad a été une opération conjointe des Américains, des Israéliens et des Turcs.
Evidemment, plus la réalité du génocide de Gaza devient évidente, plus il va être difficile de défendre Israël. Et l’identification de Damien Rieu à la guerre menée par Israël contre les peuples et les Etats du Proche-Orient discréditera toujours plus ses combats politiques français. Attendons-nous à de nouveaux posts pleins de contorsions.