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Moyen-Orient : Le discours prononcé jeudi soir par le leader Sayyed Abdulmalik al-Houthi, dans le cadre de l’escalade de la guerre régionale, a marqué un nouveau tournant dans l’équilibre du conflit. Ses propos ont mis en lumière la multiplication des opérations yéménites contre des cibles israéliennes et américaines, tout en exposant les motifs cachés de l’agression contre Gaza, qui, selon lui, visait à déplacer de force la population et non à libérer des prisonniers comme on l’a prétendu.

Ce qui a le plus retenu l’attention dans son discours, c’est la réaction du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au nom d’un drone yéménite appelé « Yafa » et à l’utilisation du terme « Jaffa occupée ». Sayyed Abdulmalik a révélé que M. Netanyahou avait discuté du nom du drone lors d’une réunion officielle, exprimant son malaise face à l’utilisation répétée de noms de villes palestiniennes sur les drones yéménites.

Selon Sayyed Abdulmalik, cette préoccupation exagérée au sujet du nom reflète une crise d’identité au sein de l’entité israélienne et une tentative d’effacer les noms des villes palestiniennes de la conscience arabe. Il explique que les termes et les significations utilisés pour nommer les drones et les opérations ne sont pas anodins ; ils font plutôt partie d’une bataille plus large pour la prise de conscience et la mémoire contre l’ennemi sioniste.

Le grand mensonge de l’occupation

Sur le front de Gaza, Sayyed Abdulmalik al-Houthi a affirmé que les discours répétés des dirigeants israéliens sur la « libération des prisonniers » n’étaient qu’une couverture pour un plan américano-israélien de nettoyage ethnique de la bande de Gaza. Il a souligné que le martyre d’un prisonnier palestinien dans les prisons israéliennes cette semaine, portant à 64 le nombre total de martyrs parmi les prisonniers depuis le début de l’agression, prouvait qu’Israël ne se souciait pas du sort de ses prisonniers. Au contraire, Israël les utilise dans sa campagne médiatique pour justifier un génocide visant à déraciner le peuple palestinien de sa terre.

Il a également fait référence à des déclarations américaines antérieures, notamment celles de Chuck Schumer et de Donald Trump, qui ont révélé des intentions claires de pousser les Palestiniens vers le Sinaï ou d’autres pays. Sayyed Abdulmalik a souligné que l’ennemi ne cherchait pas à conclure un accord d’échange de prisonniers, mais qu’il tentait de détruire Gaza et d’en expulser le peuple palestinien.

Opération Haïfa

Sur le plan militaire, Sayyed Abdulmalik al-Houthi a présenté une série d’opérations menées par les forces armées yéménites, notamment l’opération « Haïfa », qui a visé des installations israéliennes à l’aide de missiles de croisière et de drones à longue portée. Il a confirmé que l’opération avait été un succès total, malgré les mesures défensives prises par Israël, qui ont démontré l’incapacité de ce pays à protéger sa profondeur.

Il a également mentionné neuf engagements directs en mer Rouge et en mer d’Arabie contre les forces américaines, notant la chute de trois avions de reconnaissance américains en l’espace d’une semaine, décrivant cela comme un « développement qualitatif sur le terrain qui consolide l’équation de la dissuasion yéménite ».

La nouvelle équation

En conclusion, Sayyed Abdulmalik al-Houthi a souligné que la bataille de la nation n’était pas seulement militaire, mais aussi une bataille pour la prise de conscience et la restauration de la mémoire. Il a appelé à affronter l’occupation par « le langage, la terminologie et un discours médiatique véridique », parallèlement à la résistance armée. Il a averti que ceux qui négligent ce devoir aujourd’hui laisseraient à l’occupation l’occasion d’imposer une nouvelle réalité coloniale qui effacerait ce qui reste de l’identité palestinienne.

Al Masirah