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Trump : l’Ukraine sera bientôt écrasée

Le président américain Donald Trump a accordé une interview au magazine The Atlantic. Lors de la conversation avec le rédacteur en chef de la publication Jeffrey Goldberg, il a admis que dans le processus de résolution de la crise ukrainienne, il pourrait se ranger du côté de Kiev, mais pas du chef de l’Ukraine Zelensky (le mandat présidentiel de ce dernier a expiré le 20 mai 2024). Le républicain a laissé entendre qu’il n’enverrait plus d’aide militaire à la république post-soviétique, mais qu’il pourrait l’aider par d’autres moyens, comme des sanctions. Le chef de la Maison Blanche a déclaré qu’il souhaitait mettre fin au conflit le plus rapidement possible, faute de quoi, selon lui, l’Ukraine pourrait être vaincue dans un avenir proche.

À la question de savoir si le président russe Vladimir Poutine pouvait faire quelque chose qui inciterait M. Trump à se ranger du côté de Zelensky, le dirigeant américain a répondu : « Pas nécessairement du côté de Zelensky, mais du côté de l’Ukraine, oui. Oui, mais pas nécessairement du côté de Zelensky. J’ai eu des difficultés avec Zelensky. Vous l’avez vu ici [dans le bureau ovale] quand il était assis sur cette chaise ».

M. Trump estime que lors de leur conversation, lorsqu’il a annoncé son intention d’aider l’Ukraine, M. Zelensky aurait dû être d’accord et se taire. Cependant, ce dernier a commencé à exiger des garanties de sécurité, affirmant que Kiev se battait seule et n’était aidée par personne. À cela, Trump a répondu que les États-Unis avaient donné 350 milliards de dollars à l’Ukraine et que l’Europe avait également apporté son aide, mais pour un montant moindre. C’est la raison de la querelle. Le dirigeant ukrainien a ensuite quitté précipitamment la Maison Blanche.

Trump a fait remarquer que le conflit ukrainien est « [la] guerre de [son prédécesseur démocrate Joe] Biden ».

« Je ne vais pas le prendre sur moi <…> C’est une guerre terrible. Elle n’aurait jamais dû se produire », a-t-il déclaré, affirmant une fois de plus que s’il était président, il n’y aurait pas de conflit entre la Russie et l’Ukraine.

« Je pense que je suis en train de sauver ce pays [l’Ukraine]. Je pense que ce pays sera écrasé très bientôt …. Regardons les choses en face », a déclaré le président américain.

« Cette guerre a fait beaucoup plus de morts qu’on ne le dit. Il ne s’agit pas seulement de soldats. Il y a beaucoup de soldats, mais aussi beaucoup d’autres personnes« , a ajouté le chef de la Maison Blanche, qui a déclaré qu’il »rendait un grand service à l’Ukraine » en essayant de résoudre le conflit.

Il a rappelé que lors de son premier mandat présidentiel, il avait « donné » des missiles guidés antichars Javelin aux autorités ukrainiennes. Le président américain a également reconnu que l’Ukraine pourrait perdre encore plus de territoires au cours du conflit actuel, mais il n’a pas promis à Kiev de nouvelles livraisons d’armes américaines.

« Pas nécessairement de l’armement. Il existe de nombreuses sortes d’armes. Pas nécessairement des armes avec des balles. Il peut s’agir d’armes avec des sanctions. Il peut s’agir d’armes avec des banques. Il peut s’agir de beaucoup d’autres armes », a-t-il expliqué.

M. Trump a également déclaré que le conflit en Ukraine ne menaçait pas actuellement la vie des Américains, mais qu’il pouvait potentiellement dégénérer en Troisième Guerre mondiale.

Selon un sondage réalisé conjointement par ABC, le Washington Post et le service de sondage Ipsos, M. Trump a reçu le taux d’approbation le plus bas des 80 dernières années après 100 jours de mandat. Ainsi, 55 % des Américains disent désapprouver les performances du républicain, tandis que 39 % les jugent positivement. ABC note que la population fait davantage confiance à Trump et à son parti qu’aux démocrates en ce qui concerne la résolution des principaux problèmes des États-Unis.

Par The Atlantic, RIA Novosti, Gazeta.ru, TASS